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Le transport routier interurbain à Â  Kara ( nord-Togo )

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par Koulnté SIMMALA
Université de Kara (TOGO ) - Maà®trise es-Lettres et sciences humaines. Option : géographie des transports 2009
  

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3.1.2- Les pistes rurales

Comme leur nom l'indique, elles relient les différentes zones les plus reculées du Togo notamment les villages et les campagnes. Il existe deux catégories de pistes rurales : celles dites classées et celles non classées. Les pistes rurales classées sont celles ayant un intérêt économique du fait de l'importance qu'elles jouent dans la promotion de l'agriculture en milieu rural. On peut citer par exemple les pistes DGTP (ouvertes et entretenues par la direction générale des travaux publics), les pistes SOTOCO, les pistes Café-Cacao. Les pistes non classées désignent celles dont le trafic est moins dense que celui des pistes classées. C'est le cas des pistes communautaires ouvertes par l'Etat, les ONG, le Ministère du Plan et de l'Aménagement du Territoire.

Les pistes rurales occupent une part importante dans l'ensemble du réseau routier. Elles totalisent une longueur de 6802.10 km, correspondant à 68.88% du réseau soit une densité de 0.087km/km2 selon la Direction Nationale des Transports Routiers et des Travaux Publics.

Au total, 9933.1 km de route, toutes catégories confondues desservent le Togo.

Tableau 2 : Classification par catégorie de routes

Types de routes

Longueur (km)

Densité (km/km2)

Routes revêtues

1688

0.03

Routes non revêtues

1463

0.03

Pistes rurales

6802.1

0.087

TOTAL

9953.1

0.17

 

Source : Ministère des Travaux Publics et des Transports/ Direction de l'Entretien Routier

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3.1.3- Un réseau interurbain en pleine dégradation

Le réseau de circulation d'un pays, par rapport à son extension et à sa qualité, fournit un premier indice quant à l'aménagement de l'espace et au degré de développement de son économie. Mais quand il va mal, c'est toute une vie économique qui est bouleversée. Si au Togo, le réseau interurbain routier constitue le véritable poumon de l'économie, il est cependant confronté à un problème de dégradation dû à sa surexploitation et au manque d'entretien. La nationale N°1 est la plus affectée par cette dégradation du fait qu'elle soit constamment empruntée par un parc automobile en pleine croissance. Le trafic routier, avec les pays du sahel, a beaucoup contribué a la dégradation de nos routes en raison de la crise ivoirienne, multipliant la présence de gros chargeurs sur celle-ci. Cette situation de dégradation des routes n'est pas nouvelle au Togo. En effet, au cours des vingt dernières années, le réseau routier a connu une série de dégradations, suivie à chaque fois de mesures de réhabilitation insuffisantes et inefficaces. Ainsi, entre 1992 et 1997, il a été enregistré une dégradation de 51.57% du réseau soit une longueur de 4076.72 km (Ministère des Travaux Publics et des Transports/ Direction de l'Entretien Routier). Entre 1997 et 2002, une réduction de l'état dégradé de la route a été observée suite à l'intensification des travaux d'entretien de la route et, 44.15% soit une longueur de 3490,01km de route étaient dégradés au cours de cette période (Ministère des Travaux Publics et des Transports/ Direction de l'Entretien Routier).

Aujourd'hui, l'état dégradé des routes est à son comble. Des ponts arrachés, une partie de la chaussée emportée par l'eau, des trous béants en plein milieu de la chaussée, des nids de poule innombrables, etc, tels sont les obstacles auxquels sont confrontés les usagers. Cet état des routes entraîne avec lui un nombre inimaginable d'accidents de circulation très graves. Les endroits dégradés des routes nationales sur l'ensemble du territoire sont consignés dans le tableau 3.

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Tableau 3 : Répartition par région des routes nationales dégradées.

Région

Routes nationales dégradées N° :

Longueur totale dégradée en km

Région Maritime

1,

3, 4, 5, 36

 
 
 

300

Région des Plateaux

1,

5, 8, 13, 15, 15A,

15B,

15C,

30

399.5

Région Centrale

1,

27

 
 
 

266

Région de la Kara

1,

16, 17, 19, 20, 21

 
 
 

329

Région des Savanes

1

 
 
 
 

170

TOTAL GENERAL

 
 
 
 
 

1511.35

 

Sources : Ministère des Travaux Publics et des Transports/ Direction de l'Entretien Routier

N.B : la longueur totale générale est composée de la longueur totale des routes nationales dégradées et de la longueur totale des rues dégradées de la voirie urbaine revêtue.

Tableau 4 : Longueur totale de routes dégradées par catégorie

Catégories de routes

Routes nationales revêtues

Routes nationales non revêtues

Pistes rurales

TOTAL

Longueur (km)

1511.35

1307

1280

4098.35

 

Sources : Ministère des Travaux Publics et des Transports/ Direction de l'Entretien Routier

Ce tableau montre clairement que sur un total de 1688 km de routes revêtues, 1511,35 km sont dégradés soit un taux de dégradation de 89.53%.

Dans l'ensemble, le réseau routier a connu un niveau de dégradation qui a varié au cours du temps. En effet, de 1992 à 2009, la dégradation du réseau routier s'est faite de manière régressive comme le montre la figure 3.

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Graphique 3 : Evolution de l'état dégradé du réseau routier de 1992 à 2009.

Sources : Ministère des Travaux Publics et des Transports/ Direction de l'Entretien Routier

Mais cette dégradation régressive du réseau routier cache bien des réalités assez surprenantes.

A partir de l'observation du tableau qui suit, on constate en effet que par rapport aux périodes de 1992 à 1997 et de 1997 à 2002 le circuit revêtu a connu une détérioration assez profonde au cours de la période allant de 2002 à 2009 comme le montre le tableau 4 ci-contre. En réalité, c'est la faible dégradation des autres circuits (routes nationales non revêtues et pistes rurales) qui nous fait croire la régression de l'état dégradé de l'ensemble du réseau routier.

Tableau 5 : Evolution de l'état dégradé du circuit revêtu de 1992 à 2009

Périodes

Longueurs

1992-1997

1997-2002

2002-2009

Longueur dégradée

(km)

931

996.37

1511.35

Longueur du circuit (km)

1633.40

1633.40

1688

Taux de dégradation (%)

57

61

89.53

 

Sources : Ministère des Travaux Publics et des Transports/ Direction de l'Entretien Routier

Cette progression de la dégradation du circuit revêtu, surtout la nationale N°1, est due non seulement aux aléas climatiques, mais aussi et surtout au non respect des normes de

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construction de la route. A cela s'ajoute la crise ivoirienne qui a poussé bon nombre de transporteurs routiers de l'Afrique de l'ouest à emprunter le circuit togolais.

Dans la région de Kara, le réseau routier est beaucoup plus dans un état citrique et constitue une entrave à l'exercice des activités de transport

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