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Le transport routier interurbain à Â  Kara ( nord-Togo )

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par Koulnté SIMMALA
Université de Kara (TOGO ) - Maà®trise es-Lettres et sciences humaines. Option : géographie des transports 2009
  

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1.1.2-L'intérêt du thème

Devenus des moyens indispensables pour la mise en valeur économique d'un pays ou d'une région, les transports constituent un outil non négligeable. Généralement, les travaux de recherche sur le Togo en matière de transport collectif interurbain privilégient Lomé alors que les villes de l'intérieur du pays ne sont pas trop souvent prises en compte. C'est pourquoi notre réflexion sur ce thème est une volonté d'apporter notre contribution, aussi modeste soit-elle, à une meilleure connaissance de l'importance que les compagnies de transport interurbain ont pris dans la commune de Kara.

Sur le plan académique, notre travail pourra servir de document scientifique dans le cadre des recherches à caractère théorique et universitaire.

Ce document pourra aussi servir aux dirigeants et aux bailleurs de fonds, aux promoteurs des compagnies de transport, soucieux du développement social et économique des sociétés africaines et de l'amélioration des conditions de déplacement de la population du Togo.

1.1.3-Revue de la littérature et cadre théorique

1.1.3.1- La revue de la littérature

Aucune étude ne peut se réaliser sans se baser sur les documents existants qui permettent d'avoir une idée sur le sujet traité. En ce qui concerne les transports interurbains, beaucoup d'écrits sont unanimes sur le rôle capital que jouent les infrastructures et les moyens de transport dans le développement économique d'un pays, d'une région ou d'une zone. De ce fait, les transports constituent un indicateur de développement économique, car les infrastructures et les moyens de transport ont toujours constitué un support vital de la société.

Ils permettent aux hommes de se déplacer d'un lieu à un autre pour la satisfaction de leurs divers besoins déterminant ainsi leur progrès économique et social. Aussi, faudrait-il que les hommes fassent leurs déplacements avec des moyens assez performants et assez confortables répondant aux exigences de l'heure telles que la rapidité et la fiabilité afin de s'intégrer à l'économie de marché.

En étudiant l'évolution des moyens de transport depuis l'antiquité et partant de là la progression des performances, DERRUAU M. (1976) montre que l'utilisation des différentes espèces animales dans les transports est liée à leur aire spécifique. C'est ainsi

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que le chameau, originaire de l'Asie désertique, adapté à la sécheresse, s'est répandu en Afrique au début du premier millénaire après Jésus-Christ. Il ne parcourt que 04 km/h, 60 km/jour.

BOURRIERES (1964), en analysant l'économie des transports dans les programmes de développement, fait l'historique des transports et ne manque pas de parler des progrès techniques dans tous les systèmes de transport (voiture, train, navire, avion) pour examiner de près la vitesse de ces moyens de transport. Il en conclut que l'évolution de la vitesse a été lente.

Dans le même sens de l'évolution des moyens de transports, BAVOUX J-J et al, (2005), dans « Géographie des transports », établissent un lien entre les transports et le façonnement des sociétés. Ils mettent en lumière l'importance des dernières innovations intervenues dans le domaine des transports en rapport avec les changements socio-économiques, politiques et culturels qu'ils ont provoqués. En pointant du doigt la vitesse et l'accroissement des capacités de charge des moyens de transports, BAVOUX et ses collègues pensent qu'elles (vitesse et capacité de charge) sont une réponse à la question des déplacements des hommes de plus en plus pressés et face à une croissance démographique vertigineuse.

Les pays du tiers-monde, du fait de l'inexistence et de l'inefficacité de leurs systèmes de transport, ont de la peine à sortir du cercle vicieux du sous-développement. GOUROU P., (1982), dans son ouvrage « Terre de bonne espérance, le monde tropical », a montré que les échanges d'hommes, d'idées et de marchandises ont toujours joué un rôle planétaire dans le développement des techniques et des productions de richesses. Il illustre son idée par les contacts entre l'Europe et l'Asie ; chacune d'elles ayant profité tour à tour des inventions et des découvertes qui se produisent dans l'autre. Malheureusement, comme il le constate, la barrière du Sahara et des côtes à accès difficile ont empêché les échanges entre ce monde euro-asiatique très actif et l'Afrique au sud du Sahara. On comprend alors mieux que l'étouffement socio-économique que connaît le monde tropical trouve son explication dans son état d'isolement. L'insuffisance des infrastructures, des moyens de communication viables et performants et des équipements sociaux collectifs peut empêcher le développement de certaines régions, et dans une large mesure, ralentir certaines activités.

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C'est ce que MARC-ELA J., (1982), souligne dans son ouvrage intitulé : « l'Afrique des villages ». Dans cet ouvrage, il soutient qu'en milieu rural, l'insuffisance et la précarité des infrastructures de communication, des moyens de transport et des circuits de distribution et de commercialisation sont tenus pour responsables des déséquilibres qualitatifs de la nutrition souvent constatés. La mise en place non seulement d'infrastructures de transport, mais aussi de moyens de transport répondant aux exigences de l'heure constitue une base indispensable à des progrès plus rapides.

Ainsi, des mutations scientifiques et techniques vont modifier l'emprise au sol des systèmes et moyens de transport. Les infrastructures de transport, en l'occurrence la route et son dispositif roulant, créent ou modifient donc les agglomérations.

DEZERT (1976), analysant le rôle des activités tertiaires dans l'organisation de l'espace, met en lumière les liens qui existent entre les transports et l'espace à travers les activités économiques pour la plupart du secteur tertiaire à savoir : les commerces, l'administration, les transports eux-mêmes, etc. Il est indispensable de reconnaître que les transports contribuent à la répartition géographique harmonieuse des hommes, des habitats, des activités socio-économiques et culturelles.

L'analyse des ouvrages généraux sur les moyens de transport routier et leur importance dans les changements socio-économiques et culturels des hommes ne permet pas de cerner tous les contours de notre sujet. Les ouvrages précités ne nous permettent que d'avoir des connaissances plus larges sur les transports. Ceux qui sont plus pratiques pour notre sujet sont les articles ou les mémoires qui abordent la question des transports interurbains, leur importance dans la dynamique socio-économique et culturelle des hommes qui en bénéficient.

BRACHET J., (2006), dans : « A la recherche du lien perdu : institutions et acteurs privés dans les transports terrestres au Niger », dresse l'état des lieux d'une incohérence entre les textes prononcés par les autorités en vue d'une réglementation des transports routiers au Niger et les pratiques des conducteurs sur les routes. En dénonçant le sans fondement et la passivité des textes proclamés par les autorités, face auxquels progressent : accidents de la route, surcharges de passagers et de marchandises devenues une habitude, corruption grandissante et entretenue par les agents de sécurité (policiers et gendarmes), l'auteur veut, avant tout, mettre en lumière la grandeur du fossé qu'il y a entre les textes législatifs de réglementation des transports routiers et les pratiques

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déroutantes observées sur les routes. Cette analyse effectuée sur le sol nigérien a un double intérêt en ce sens que, non seulement, elle dénonce un fait courant de société, mais aussi elle relate les réalités de l'Afrique sub-saharienne. Notre pays et particulièrement notre espace d'étude se reconnaît facilement dans cette analyse.

En prenant cette fois ci pour pays de référence le Niger et Le Mexique, RAVALET E. et BUENO-CEVADA E. (2006), dans leur article : (( La non planification des transports collectifs urbains et ses conséquences en termes d'usages. Les cas de Niamey et de Puebla », font une étude détaillée sur l'organisation du transport collectif. Dans ces deux villes prises en exemple d'étude, en dénonçant la limite de cette organisation seulement au niveau des taxis de Niamey au Niger, les auteurs revalorisent celle de Puebla qui s'est fait au niveau de chaque mode (taxi, combi de 14 places, microbus de 24 places et bus de 44 places).

Si le seul pouvoir des autorités de Niamey est de contrôler le nombre de taxis collectifs circulant dans la capitale, celles de Puebla vont plus loin en organisant et en régularisant l'ensemble des modes du transport collectif par l'accréditation des permis de transport de passagers (concessions) aux entreprises et aux individus.

Dans cette étude, les auteurs mettent également un accent sur l'exclusion sociale et spatiale créées par cette organisation du transport collectif urbain sur l'ensemble des deux aires d'étude. L'intérêt de cet article pour notre recherche est d'abord de voir comment l'organisation des transports collectifs urbains de la commune de Kara s'identifie facilement à celle de Niamey, et ensuite de proposer des solutions pour organiser et planifier notre transport urbain et interurbain en nous inspirant du modèle de Puebla.

GREDELOUP S. et KOURAOGO O., (2006) dans : (( Recompositions des transports routiers de voyageurs au BURKINA FASO au regard de la "crise ivoirienne" », retracent le contexte dans lequel certaines compagnies de transport interurbain et international de passagers se sont implantées au Burkina Faso.

Tout en évoquant la crise ivoirienne comme la principale cause qui a poussé les immigrés Burkinabés en Côte d'Ivoire à se reconvertir dans l'activité de transporteurs routiers, BREDELOUP et KOURAOGO soulignent les conditions dans lesquelles ces derniers se sont réinstallés dans leur pays d'origine, le Burkina Faso. Evoquant l'évolution des transports interurbains et internationaux de passagers au Burkina Faso, de même que les sociétés de transport qui en ont marqué le temps, cet article présente les

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compagnies nouvellement installées au Burkina Faso à cause de la guerre en Côte d'Ivoire et leur impact dans le décollage économique de leur pays. Il montre comment ce mode de transport collectif interurbain et international a su prendre ses marques dans un pays où les propriétaires n'étaient pas les "bon arrivés" du fait des bouleversements qu'observeront les autochtones dans le secteur des transports routiers. Cet article nous intéressera particulièrement pour notre travail dans la mesure où il nous aidera à faire des propositions pour pallier les insuffisances des nouvelles compagnies de transport interurbain installées au Togo et desservant la ligne Kara-Lomé.

Au niveau de Kara, plusieurs études ont été menées sur les transports par les étudiants, mais seuls deux mémoires de maîtrise ont retenu notre attention.

Le mémoire de KONDO KAO, 1998, sur la « la gare routière de Tomdè », aujourd'hui transférée à Kara-sud, dont la recherche s'est limitée précisément sur les activités qui se situaient dans cette dernière et ses environs immédiats, constitue un instrument pouvant nous guider dans notre travail. Il a en substance, évoqué que la gare routière de Tomdè a généré des activités directement ou indirectement liées aux transports. Mais il a manqué d'évoquer les transformations sociales et culturelles engendrées par l'implantation de cette gare routière sur la jeunesse de la ville de Kara et ses environs. Toutefois, ce travail de KONDO KAO est édifiant car nous pouvons déjà imaginer ou encore mieux comprendre l'organisation des activités commerciales dans les gares de stationnement des compagnies de transport interurbain à Kara.

Le mémoire de BILANTE B. (2001) sur : « La dynamique des transports dans la région de la Kara : cas de la préfecture de la Kozah (nord-Togo) » a le mérite d'avoir présenté toute la dynamique et l'organisation des transports, tous modes confondus, dans la Kozah, à travers une analyse sur la praticabilité des routes, sur les surcharges, sur l'ampleur du mouvement des hommes et des biens. Il a eu également le mérite d'analyser l'impact socio-économique et culturel des transports dans son cadre d'étude (préfecture de la Kozah), et de proposer des approches de solutions à leurs problèmes. Seulement, le travail de BILANTE a manqué de proposer l'ouverture de lignes d'autocars Lomé-Kara de transport de passagers, alors qu'il s'est effectué au cours d'une période d'avant l'arrivée de ces compagnies de transport interurbain.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault