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Analyse diagnostic de la mise en place de l'apm nosy ve-androka dans le littoral sud de Toliara (région du sud ouest de Madagascar)

( Télécharger le fichier original )
par Tolojanahary RAKOTONIRINA
Institut halieutique et des sciences marines (IH.SM ) , Université de Toliara-Madagascar - Diplôme d'études approfondies en océanologie appliquée 2011
  

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2. RESULTATS

2.1. Analyse de la situation socio-économique

2.1.1. Situation sociale

2.1.1.1. Peuplements et populations

Démographie

La population dans la zone s'élève à 104 468 individus en 2009. La zone est occupée par une population inégalement répartie entre les trois communes. L'évolution du nombre de la population pour chaque village aurait une relation avec les activités liées aux ressources naturelles.

Le nombre de population et le nombre de ménage, la densité de la population ainsi que le taux d'accroissement démographique sont présentés ci-après (Tab. 03).

Tableau 03: Nombre des populations dans les trois communes

Communes

Nombre de population

Nombre de ménage

Densité (hab. /km2)

Taux d'accroissement démographique

Beheloke

19.034

3.172

4,55

2,8%

Itampolo

56.366

8052

22

35%

Androka

29068

3633

8

12%

Source : BIODEV, 2009

Ménage

Les familles sont nombreuses car la moyenne est plus de 5 individus par ménage. Le nombre maximum dans un foyer dans tous les villages dépasse 6 individus et va jusqu'à 24 dans certains villages. La zone est également caractérisée par la présence de plusieurs foyers sans enfant (environ 15%), de la polygamie qui présente un taux de 5% et des femmes chefs de ménage de 10% de l'ensemble des foyers (Narimanantsiory, 2009).

Le sex ratio (nombre hommes x 100 / nombre femmes) est environ de 102% pour l'ensemble du littoral. La présence d'hommes pourrait être interprétée par la mobilité de la population masculine en fonction des activités productives.

Composition ethnique et organisation de base

Le peuplement est hétérogène. La zone est peuplée par de nombreuses ethnies mais, en général, on y relève la présence de trois grands groupes sociaux dominants : les Tanalana, les Vezo et les Tandroka, eux-mêmes structurés en de multiples lignages. La peuplade Tandriaka ou Tandroka confondant les Sarà, les Temilahehe, les Temaromainte, les Temitongoa, les

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Vavalinta est une ethnie mineure. Il habite à Androka et au Sud du fleuve Linta (Pascal, 2008).

Dans la commune d'Androka, les Temaromainte,Vavalinta sont de même proportion (58%). Les Temilahehe représentent 33%, les Sarà et les Temitongoa sont de 25% (Randriamahaleo et al., 2009). Ces pourcentages expriment une égalité de représentativité pour les clans. Temaromainte et Vavalinta sont majoritairement présentes dans la zone. Selon l'explication de certaines personnes ressources à Androka, les Temaromainte sont reconnus localement comme les détenteurs de pouvoir relatif à la mer. Les Vavalinta semblent des gens qui pratiquent l'agriculture mais qui exercent la pêche saisonnièrement ou occasionnellement quand la sécheresse est dure. Les Temilahehe viennent de l'Androy ; les Sarà viennent d'Anakao. L'origine des Temitongoa sont issus des Tanalana.

Dans la commune d'Itampolo, l'on observe la prédominance des Temitongoa (66%), Temilahehe (8%). Les autres familles représentent 4,16% chacune (Randriamahaleo et al., 2009). Il semble que les Temitongoa sont dominants, les Temilahehe et les Vezo sont minoritaires.

Dans la commune de Beheloke, les Tetsivoke est de 28,57% ; les Tekaroke, Sarà sont 21,42 % chacune ; les Telanampotsy représentent 14,28%, les autres familles représentent 7,14% chacune (Randriamahaleo et al., 2009).

Ces différentes proportions de présence des clans dans la commune ont été considérées dans la mise en place de l'APM Nosy Ve-Androka. Les grandes familles présentes dans chaque établissement humain au niveau des trois communes concernées sont figurées dans la partie Annexe de ce présent document (Annexe 03).

On constate aussi que certaines structures et normes sociales caractérisent l'organisation de tous les groupes ethniques. Chaque individu est ainsi identifié par son appartenance à un groupe d'ancestralité (« raza »), son rattachement à un poteau rituel lignager (« hazomanga ») et à un site d'enterrement. L'omniprésence des ancêtres aux côtés des vivants est une réalité partagée par tous (Raveloarimanana et al., 1996).

Fondé sur la reconnaissance formelle d'un ancêtre commun, le clan apparaît comme la structure sociale essentielle à la base de l'organisation de chacun des groupes présents dans la zone. De façon archétypique, chaque groupe se sent appartenir à une tanindraza (« terre des ancêtres ») centrée sur les lieux d'inhumation des ancêtres, les espaces de résidence et le poteau rituel.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci