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Evaluation des connaissances des femmes enceintes relatives aux consultations prénatales

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par Fabrice Romain KAMDEM
ISNTP (International School for Nurses and Technico-Sanitary Personnels) -CAMEROUN - IDEP ( diplôme d'état infirmier) 2012
  

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I.3 QUESTION DE RECHERCHE

Les femmes enceintes reçues au service de CPN à l'HDD possèdent-elles des connaissances adéquates en CPN ?

Pour répondre à cette question de recherche, nous nous sommes fixés un but et des objectifs.

I.4 BUT DE L'ETUDE

Contribuer au renforcement des connaissances des femmes enceintes et les aider à découvrir l'importance des CPN.

I.5 OBJECTIF GENERAL

Déterminer les connaissances des femmes enceintes relatives aux consultations prénatales.

I.6 OBJECTIFS SPECIFIQUES

1- Identifier à l'aide d'un questionnaire les caractéristiques personnelles des gestantes ;

2- Explorer à l'aide d'un questionnaire leurs connaissances en matière de CPN ;

3- Etablir une relation entre les caractéristiques personnelles des gestantes et leurs connaissances en matière de CPN afin d'identifier les différentes lacunes ;

4- Formuler sur la base des résultats obtenus des suggestions en vue de renforcer leurs connaissances en domaine de CPN.

I.7 DELIMITATION DE LA RECHERCHE

L'éducation des femmes enceintes est un phénomène à dimension mondiale, permettant d'améliorer la santé du foetus ainsi que celle de la future mère ; elle constitue un vaste champ de recherche. Pour éplucher de manière plus exhaustive ce sujet, l'on devrait s'attarder sur les aspects suivants :

v Connaissances, attitudes et pratiques des populations relatives aux CPN

v Impact du non suivi prénatal sur la santé des populations

v Facteurs entravants la régularité des CPN chez les femmes enceintes

v Besoins éducationnels des femmes enceintes relatifs aux CPN

v Evaluation des connaissances des femmes enceintes relatives aux CPN

Compte tenu du temps relativement court qui nous était imparti et des moyens limités pour le déroulement de l'étude, nous avons trouvé nécessaire de délimiter notre travail sur : l'« Evaluation des connaissances des femmes enceintes relatives aux consultations prénatales ».

I.8 INTERET DU SUJET

Ce travail s'il est bien mené pourrait présenter un double intérêt :

Pour les infirmiers : notre travail constituera un document de référence et de rappel sur l`importance des CPN pendant la grossesse.

Pour les gestantes : il leur fournira les informations et les renseignements sur les mesures à adopter pendant la grossesse, l'accouchement et même pendant l'allaitement; ce qui leur permettra d'être responsable de leur propre état de santé et d'éviter certaines pathologies.

I.9 DEROULEMENT DES CONCEPTS

Consultation : selon Le Petit Robert(2000), c'est l'examen d'un malade par un médecin. Dans notre contexte, c'est l'examen d'une femme enceinte pendant la grossesse par une sage-femme, un gynécologue ou un infirmier dans l'objectif d'assurer un développement adéquat de la gestation tant pour le foetus que la future mère.

Prénatale : Toujours selon Le Petit Robert (2000), c'est l'ensemble des éléments de suivi d'une femme enceinte pendant la grossesse dans le but d'assurer un accouchement à moindre risque.

Consultation prénatale : selon Larousse Obstétricale (2002) c'est l'ensemble des surveillances infirmières et/ou médicales apportées à la future mère depuis le début de la conception jusqu'au début du travail.

Connaissance : selon Kondji Kondji, D. (1995) la connaissance c'est ce que l'on connait, ce que l'on sait pour l'avoir appris. Se rapportant dans notre contexte, ce sont les notions que les femmes enceintes ont concernant les consultations prénatales.

Evaluation : c'est l'action d'évaluer ; évaluer étant l'action de porter un jugement sur la valeur, fixer approximativement (selon le logiciel 36 Dictionnaires) ; dans notre contexte il s'agit d'évaluer ce que savent les femmes enceintes dans le domaine des CPN.

Femme enceinte : c`est une femme qui porte en son sein un ou plusieurs foetus

La grossesse est un phénomène physiologique (B. Sandrine, 2011). Cependant, c'est également une situation où les risques sont accrus pour la santé de la femme et de l'enfant à naître, tant en terme de morbidité, qu'en terme de mortalité. Chaque minute dans le monde, une femme meurt de suite des complications liées à la grossesse soit 600000 par an (OMS, 2009).

Ce problème de grande ampleur a été toujours la préoccupation de nombreux chercheurs. Pour mener à bien cette étude, nous avons jugé nécessaire de consulter plusieurs documents, revues et sites internet.

Nous nous proposons de vous présenter ci-après les points de vue des différents auteurs relatif aux CPN en rapport avec sa définition, ses buts, ses activités, et son déroulement proprement dit à travers l'examen du premier, deuxième et du troisième trimestre.

Pour ce qui est de sa définition,

D'après l'OMS (2006), la consultation prénatale est l'ensemble des soins donnés par un personnel compétent qui a reçu une formation, a de l'expérience et des connaissances pour fournir des soins de santé sûres et efficaces à la future mère.

L'OMS (2009) stipule que la consultation prénatale ou soins prénataux sont les soins qu'une femme reçoit pendant sa grossesse pour s'assurer que son nouveau-né et elle survivent en bonne santé à la grossesse et à l'accouchement. Cette partie implique la PEC de la femme enceinte par elle-même et par le personnel de santé.

Selon le dictionnaire Larousse Obstétricale (2002), la consultation prénatale est la surveillance infirmière ou médicale et les soins apportés à la future mère depuis la conception jusqu'au début du travail.

Quant à Suzanne Enzdia (2008), la consultation prénatale est l'ensemble des surveillances infirmières et médicale permettant de détecter une grande partie des grossesses à risque et de prendre les mesures adéquates pour diminuer les risques liés à l'accouchement.

Une nouvelle approche appelée CPN recentrée est faite pour surveiller le bon déroulement de la grossesse et de dépister les anomalies éventuelles qui pourraient entraver sa bonne évolution. Cette dernière a été définie en « soins prénataux focalisés » par l'OMS avec un accent mis sur les points suivants :

Ø S'assurer que la grossesse évolue de façon naturelle par des actions éprouvées, orientées selon un objectif ;

Ø Des soins individualisés axés sur les femmes ;

Ø La qualité de la visite par opposition à la quantité ;

Ø Des soins donnés par des prestataires compétents ;

Si la CPN ainsi définie constitue un élément fondamental dans le suivi de la grossesse, on est en droit de s'interroger sur le bien fondé de celle-ci. C'est ainsi que B. Séguy et J. Baudet (1985) énoncent les buts suivants :

§ Maintenir et améliorer la santé physique et mentale de la future mère ;

§ Apporter une IEC qui prépare la femme à l'accouchement et aux soins ;

§ Dépister et traiter ou faire traiter à temps toutes complications médicales ou obstétricales qui risquent de mettre en danger la vie de la mère et de son enfant ;

§ Assurer la croissance et le développement normal du foetus.

Pour pouvoir atteindre ces buts selon Carroli G, et al (2001), certaines activités doivent être menées c'est ainsi que nous avons :

Ø L'IEC ;

Ø CPN recentrée ;

Ø Visites à domicile ;

Ø Les références-évacuations/contre références.

Après ce bref aperçu sur les différentes activités des CPN, il devient ainsi impérieux de maîtriser son déroulement proprement dit. Selon B. Séguy et al (1969), une importante législation sociale régissant la protection maternelle et infantile impose aux femmes enceintes une surveillance médicale par des examens répétés. Cette surveillance présente un intérêt capital pour assurer la bonne évolution de la gestation dans l'intérêt de la santé individuelle de la mère et de l'enfant ainsi que dans l'intérêt de la santé publique. En effet pour réaliser les activités précédentes, des examens obligatoires sont prévus à l'instar de :

L'examen du premier trimestre dont les buts selon Jean-Marie T. (1996) sont confirmer : le diagnostic de la grossesse, dater le début de la grossesse, dépister une éventuelle maladie maternelle susceptible d'être aggravée par la grossesse ou de retentir sur elle et pour parvenir a ces buts le cheminement suivant est préconisé par R. Merger et al (1957):

· Interrogatoire

Il porte sur l'identification de la femme (nom, prénom, âge, profession, religion, profession, ethnie...), ses antécédents personnels (médicaux, chirurgicaux, gynécologiques, obstétricaux, allergiques, toxicologiques) et familiaux.

· L'examen général

Après avoir installé confortablement la gestante en position gynécologique l'on procède ainsi qu'il suit :

- Tête : état des cheveux ;

- Les yeux : colorations des conjonctives ;

- Nez : obstruction (rhume) ;

- Oreilles : si otite ou suppuration ;

- Bouche : si langue propre, aspect des dents, des gencives ;

- Seins : vérifier l'absence des nodules, mamelons ombiliqués, gerçures ;

- Abdomen : regarder si apparition des vergetures, cicatrices ou gale ;

- Les cuisses et les molaires a la recherche des varices ;

- Pieds : pour détecter les oedèmes ;

- L'auscultation cardiaque et pulmonaire ;

- La prise de la TA, et du poids.

· L'examen obstétrical

C'est essentiellement le toucher vaginal combiné au palper qui apprécie le second signe de la grossesse qui est l'augmentation du volume de l'utérus en rapport avec la durée de l'aménorrhée : à 02 mois, l'utérus a le volume d'une orange ; à 03 mois son fond dépasse déjà la symphyse pubienne de 09 cm environ. Toujours à l'aide du TV l'on explore le col qui est normalement long et fermé ensuite l'on procède à la recherche d'une pathologie annexielle enfin l'on vérifie la couleur, l'odeur et la quantité des leucorrhées.

· Les examens complémentaires

- Faire l'examen d'urine ;

- NFS/taux d'Hb ;

- Groupe sanguin/rhésus ;

- Sérologie de la syphilis ;

- Sérologie de la rubéole et toxoplasmose en l'absence de résultats antérieurs écrits permettant de considérer l'immunité acquise ;

- La PTME : en ce qui concerne la prévention de l'infection à VIH et la PTME, certaines étapes doivent être suivies de façon systématique lors des CPNR telles que le counseling pré-test, le test de dépistage, le counseling post-test, le suivi multidisciplinaire de la femme enceinte séropositive, couseling sur l'alimentation du nouveau-né d'une mère séropositive et enfin le counseling de suivi ;

- L'échographie du premier trimestre dite de datation et dépistage de certaines anomalies majeures selon Blandine Courbiere et al (2004) doit être réalisée à la 12èmesemaine.

- Entre la 15ème et la 16ème semaine, un dosage de l'alpha foeto protéine peut être proposé selon Markh Beers et al (1999); puisque un taux élevé d'alfa foetoprotéine (supérieur à 20ng /ml) peut traduire une anomalie du tube neural ou encore une erreur de terme. Un taux anormalement bas de l' d'alfa foetoprotéine peut être associé à une anomalie chromosomique comme la trisomie 21 ou syndrome de Down.

· Conseils hygiéno-diététiques

Selon Blandine Courbiere et al (2004), ils consistent à :

- Conseiller l'arrêt de l'alcool et du tabac ;

- Déconseiller l'automédication ;

- Pratiquer une activité physique adaptée ;

- Rapports sexuels sans excès et sans danger ;

- Alimentation variée et équilibrée, riche en calcium, légumes frais, éviter les laits et fromage non pasteurisés, les charcuteries mal conservées pour prévenir la listériose ;

- Mesures de prévention de la toxoplasmose par une consommation de la viande bien cuite, laver soigneusement les fruits et légumes souillés de terre, éviter tout contact avec les chats et leurs excréments.

NB : c'est au décours de ce premier examen que sera effectuée la déclaration de la grossesse aux organismes sociaux (caisse nationale de sécurité sociale).

Ensuite l'examen prénatal du deuxième trimestre dont le but selon Kay Goerke et al (2004) est de vérifier l'évolution de la grossesse de prescrire à la femme des médicaments adaptés à son état et pour l'atteindre B. Séguy et J. Baudet (1985) dictent le plan qui suit :

· L'interrogatoire

Rappeler le terme de la grossesse, s'enquérir des MAF qui sont ressentis par la mère pour la première fois au courant du 4è mois en moyenne vers 4 mois et demi, rechercher éventuellement malaises plus ou moins graves ressentis par la femme enceinte à savoir pyrosis, varices, constipation, vergetures, apparition de la ligne brune abdominale etc. Certes ces ennuis ne sont pas très graves en général, mais il importe de les traiter et surtout de reconnaître par un bon examen s'ils ne sont pas signes de complications plus sérieuses (Carroli G, et al 2001).

· L'examen général

Il est conduit suivant les symptômes accusés par la femme. Mais surtout cet examen doit comprendre systématiquement trois points dont la surveillance est d'une importance capitale pour la bonne évolution de la grossesse, la santé de la femme et celle de l'enfant ; il s'agit selon Lansac (1997) :

a) La pesée et le contrôle de la courbe de poids

Une femme enceinte ne doit pas prendre plus de 9 à 12 Kg en tout pendant la grossesse, soit environ un kilogramme par mois puisque tout excès de poids et surtout toute augmentation rapide de celui-ci sont anormaux et peut être un signe de gravité.

b) La prise régulière de la TA

Habituellement, la TA a tendance à baisser un peu pendant la grossesse ; mais toute élévation de la TA est anormale, en tous cas les chiffres 140/90 mm Hg constituent la limite supérieure au-delà de laquelle une femme enceinte doit être considérée comme hypertendue l'affirme B. Séguy et al (1969).

c) L'examen des urines

Il recherche régulièrement selon Jean-Marie T. (1996) le sucre mais surtout l'albumine. L'urine d'une femme enceinte ne doit pas contenir la moindre trace d'albumine ; la présence de cet élément anormal doit être alertée et faire rechercher soit une infection urinaire soit et surtout une toxémie gravidique puisque un rein toxémique laisse passer l'albumine.

· L'examen obstétrical

- L'inspection renseigne sur l'aspect de la paroi abdominale, le volume et la forme de l'utérus.

- La mensuration utérine : elle mesure avec un mètre ruban la hauteur utérine à partir de la symphyse pubienne jusqu'au fond utérin ; à 24 semaines elle est de 20 cm et 24 cm à 28 semaines ainsi que la circonférence abdominale.

- La palpation évalue la tonicité de la paroi abdominale et utérine, elle recherche le ballottement foetal et surtout dans les derniers mois la position du foetus.

- L'auscultation à partir de la 20èmesemaine permet de percevoir les BDCF

- Le toucher vaginal explore successivement le col : plus ou moins long il est normalement fermé pendant toute la grossesse chez la primipare mais est plus ou moins ouvert chez la multipare ; le segment inferieur ; la présentation c'est-à-dire la partie du foetus qui entre en premier en rapport avec le détroit supérieur de la mère.

· L'examen complémentaire

Une échographie de morphologie doit être réalisée à la 22ème semaine. Selon R. Merger et al (2004) dans le but essentiel de reconnaître les anomalies morphologiques qui pourraient conduire à interrompre la grossesse ou à prévenir des conditions particulières de surveillance de la grossesse et de l'accouchement.

L'intérêt des CPN à cette période est la recherche des facteurs de risque, le dépistage des MAP et la mise en oeuvre sans plus tarder d'un traitement préventif ou curatif. A la moindre alerte, un repos prolongé sera ordonné et des mesures d'hygiènes de vie prescrites. C'est l'époque où les femmes sont incitées à suivre les cours de préparation à l'accouchement (Jean Courte joie et al 2000).

Enfin l'examen prénatal du troisième trimestre ayant selon Markh Beers et al (1999) un double but : s'assurer que la grossesse évolue normalement et tenter d'établir le pronostic de l'accouchement. Ainsi dit, on accordera une importance extrême au volume présumé de l'enfant, à sa présentation, ainsi qu'aux dimensions du bassin de la mère et à la souplesse de ses parties molles en bravant les étapes ci-après (B Séguy et J.H Baudet1985) :

· L'interrogatoire

S'enquérir comme précédemment des MAF, des différents malaises éventuels de la mère, des conditions des accouchements antérieures.

· L'examen général

Il est basé sur la prise de la TA, la pesée, la recherche d'albumine/sucre dans les urines ; l'étude complète du squelette en position debout, la femme prend une attitude cambrée avec lordose lombaire pour compenser la saillie de l'abdomen.la pigmentation augmente de plus en plus, surtout celle du visage plus marquée chez les femmes brunes. Le masque de grossesse atteint le front, les joues, le pourtour de la bouche et disparait deux à trois semaines après l'accouchement. Les seins restent congestifs et les aréoles pigmentées. Les varices peuvent se développer ou s'accentuer siégeant aux membres inferieurs et à la vulve.

· L'examen obstétrical

Il constitue selon Jean-Marie T. (1996) le principal élément du pronostic, il renseigne par la palpation sur : la tonicité de la paroi abdominale, le volume et la forme de l'utérus les pôles foetaux, la position et la présentation du foetus ; l'auscultation du foyer des BDCF qui se situe en général à hauteur de l'ombilic maternel, du côte du dos du foetus et dont la perception de deux est un signe de grossesse gémellaire. Le toucher vaginal explore systématiquement :

Ø le col par rapport à sa longueur, sa souplesse, sa situation, sa perméabilité et sa présentation (score de Bishop) ; le segment inferieur bien formé c'est-à-dire évasé et mince ou au contraire mal formé et épais ; la présentation par rapport à sa nature tête ou siège, sa hauteur par rapport au détroit supérieur qui peut être haute et mobile (multipare) plus ou moins fixée ou engagée dès la 32ème SA chez la primipare ; le bassin : son exploration constitue un temps essentiel de l'examen obstétrical au voisinage du terme. On explore successivement le détroit supérieur en cherchant à atteindre le promontoire, normalement celui-ci n'est pas atteint si le bassin est de dimensions suffisantes, à suivre le plus loin possible les lignes innominées, normalement celles-ci ne peuvent être suivies que dans leur moitie antérieure ;

Ø l'excavation pelvienne : sa paroi postérieure qui est la face antérieure du sacrum ne la suit normalement que dans sa moitié inferieure ;

Ø le détroit inferieur qui permet la mensuration directe de la distance bi ischiatique, normalement 11 cm.

· L'examen complémentaire

Il consiste selon Blandine Courbiere-Balansard et al (2004) à la prescription d'une échographie de troisième trimestre devant être réalisée à 32 semaine appelée échographie de croissance qui permet de donner avec exactitude la présentation foetale, sa croissance, le diagnostic des malformations tardives ainsi que la quantité de liquide amniotique. L'examen d'urine à la recherche d'albumine/sucre. La radiopelvimétrie ne doit être pratiquée que si l'on soupçonne une dystocie osseuse. La surveillance de l'état du foetus est basée sur la mesure de l'activité cardiaque par les ultrasons, la recherche des anticorps irréguliers si la femme est Rhésus négatif étant inévitable.

Au cours des derniers mois, on sera particulièrement vigilant pour déceler l'apparition des complications (Sandrine Brandin, 2011):

ü Obstétricales comme les métrorragies, les pertes de liquide amniotique, les contractions utérines anormales prématurées, associées ou non à des modifications cervicales ;

ü Générales : prise excessive de poids, apparitions des oedèmes, élévation de la TA, les troubles urinaires etc. ;

ü Anomalies biologiques qui relèvent d'états pathologiques pouvant coexister avec la grossesse à l'exemple des cardiopathies décompensées, du diabète grave, de l'hypertension artérielle chronique sévère, de l'insuffisance rénale etc.

C'est en somme un examen médical complet que l'on doit faire chaque fois, et qui, joint à l'examen obstétrical, permettra de porter le pronostic de l'accouchement non seulement au sens mécanique du terme, mais dans son sens général portant sur la santé de la future mère et de son enfant. Ce bilan conduit dans la majorité des cas à prévoir un accouchement par voie basse, parfois à poser d'emblée l'indication maternelle ou foetale de césarienne de principe. Complétant ces données prévisionnelles pour l'accouchement, il est souhaitable que le mode d'analgésie ou d'anesthésie soit discuté avec la femme enceinte et fasse éventuellement l'objet d'une consultation spécialisée. Ainsi, Matthews Mathai et al (2004) recommandent :

§ Consultation d'anesthésie

La loi française au décret n° 94-1050 du 5 décembre 1994, publié au Journal Officiel du 8 décembre 1994, oblige à une consultation pré anesthésique: "lorsqu'il s'agit d'une intervention programmée", cette consultation ayant lieu plusieurs jours avant l'intervention.

§ Consultation de pédiatrie

S'il est indispensable que le nouveau-né soit vu par le pédiatre plus ou moins tôt après la naissance, au cours de la grossesse normale, une consultation de pédiatrie apparaît superflue.

La consultation du pédiatre pendant la grossesse n'est pas réglementée, mais elle relève du bon sens et de l'état d'esprit périnatal. Leur avis est intéressant non seulement en cas de pathologies avérées créant un risque périnatal, mais aussi pour améliorer la performance de l'accueil à la naissance du nouveau-né. Leur place sera précisée en maternité et en salle de naissance dans les décrets qui réglementeront l'organisation des maternités dans le futur.

Selon le Dr Pierre Panel, il est raisonnable de demander un avis pédiatrique dans les situations suivantes:

- Risque d'accouchement prématuré, surtout avant 33 SA : le transfert maternel permet à la mère d'être en rapport avec l'équipe de néonatalogie avant la naissance, d'où une prise en charge non seulement médicale améliorée mais aussi psychologique ;

- Naissance programmée avant terme (surtout grossesse multiple) ;

- Nouveau-né à terme nécessitant une surveillance particulière (mère diabétique, épileptique, droguée, alcoolique ou ayant un traitement chronique pouvant retentir sur le nouveau-né, mère VIH positive, suspicion de RCIU) ;

- Nouveau-né porteur d'une pathologie malformative, suspect ou atteint d'une foetopathie. L'opportunité et le moment de l'extraction doivent en effet être discutés en équipe afin de réaliser le meilleur accueil néonatal possible, même si la décision et les modalités de l'extraction sont conditionnées par le contexte obstétrical.

Selon Read, une femme enceinte ne peut mener à bien une grossesse que si elle est psychologiquement bien préparée ; c'est pourquoi la femme doit accepter l'accouchement comme un acte normal, physiologique et accepter de suivre les CPN selon les normes hospitalières.

Bref, selon B. Séguy et al (1969), le pronostic porté sur le déroulement de l'accouchement reste toujours un pronostic provisoire susceptible d'être contredit par l'évolution : telle femme qui paraissait devoir accoucher normalement peut présenter des complications au cours du travail ; telle autre qui donnait des inquiétudes, accouchera parfois le plus normalement du monde, car rien n'est plus fertile en surprises que l'obstétrique.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe