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La persistance des sciences sociales coloniales en Afrique

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par Jean Barnabé MILALA LUNGALA
Université de Kinshasa RDC - Doctorat 2009
  

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Les africains doivent comprendre leur paradigme épistémologique

Les intérêts liés à la science et aux savoirs des forces sociales dominantes occidentales et ceux de l'Afrique s' « ignorent » et sont fermés l'un et l'autre, ils sont antidotiques, ils sont mutuellement mortifères. Il existe de part et d'autre des principes irrévélables. La Chine a réussit avec une « haute philosophie sociale » à s'ériger comme une alternative crédible au capitalisme en cinquante ans (1949 - 2000). Elle est véritablement consciente de la lutte darwinienne régnante (lutte bestiale d'élimination raciale à la base du capitalisme) que de la lutte des classes dans la sphère internationale où elle doit entrer. Elle a définit depuis 1978 une jointe- venture de modernisation, après la consolidation d'un Etat-nation chinoise depuis la révolution culturelle fondée sur leur mémoire culturelle et un appareil de l'Etat redoutable, qui ont permis de sécuriser leur progrès technique ultérieur.

La production nationale des richesses est consécutive à une maitrise préalable du domaine sécuritaire et de la révolution de mentalité du peuple incrusté dans sa culture. Le concept de l'histoire et des étapes de maturation nationale sont vénérées. Les hommes ne peuvent efficacement lutter contre la pauvreté que s'ils conjuguent leurs efforts au niveau local des classes sociales, à l'échelle régionale et sous-régionale à l'échelle mondiale tout aussi des classe, pour la sécurité d'abord, une défense nationale organisée, et font ensuite de la concertation et de la discussion à l'intérieure des classes sociales l'espace privilégié des initiatives et des décisions. Il faut qu'à la discussion s'articule l'action collective des classes sociales planifiées. Mais la concertation et la discussion menées dans un espace public défendant à leur cor défendant des intérêts foncièrement différents et inconscients mais donnant semblent d'être intégré au niveau mondial et africain est souvent le lieu de perte de repères et de trahison.

En ce qui concerne l'Afrique, l'articulation des actions efficientes et des discussions sécuritaires concertées des classes sociales internationalisées exige un renouvellement non seulement des paradigmes scientifiques mais également celui d'une mutation de contexte véritable de lutte bestiale darwinienne d'élimination des concurrents (Kimbangu, Lumumba, Mzee Laurent Désiré Kabila furent assassinés) à la lutte des classes où on n'est pas encore entré.

Le développement de l'Afrique exige certes de grandes actions à l'échelle du continent, il ne faut cependant pas perdre de vue l'importance, l'utilité et l'efficacité de la coopération nationale qui ne fait que dans le contexte des classes internationalisées on ait des socles de fondement. L'avenir de l'Afrique réside dans la conjugaison des énergies au niveau des programmes d'actions nationales intégrés historiquement et symphonisés en alignement des classes.

Il était prévisible que presque toutes les tentatives d'intégration régionale tronquée comme la CEPGL (communauté économique des pays de Grands Lacs) par exemple, aient été étouffés par des crises de la bourgeoisie internationale ou des multinationales , des lutte congénitale au progrès de l'histoire comprises comme des conflits armés, des rebellions et de malheureuses agressions entre Etats qui ne sont autre que l'expression du moteur de l'histoire : la lutte sociale darwinienne et la lutte des classes. Ces initiatives doivent être comprises à la faveur d'une paix gagnée et génératrice de dignité et de restructuration fondamentale. Les fossoyeurs de la révolution afrique doivent s'inspirer des modèles constructifs comme celui esquissé par Cheik Anta Diop, dans les Fondements économiques et culturels d'un d'Etat fédéral d'Afrique noire. Cet ouvrage-programme879(*) qui gravite autour de trois points saillants, qui constituent les trois parties du plan.

La première partie du plan, qui s'apparente à une révolution culturelle, doublée de la construction d'un appareil de l'Etat national (armée nationale, police, administration) s'intitule : «Unité historique : restauration de la conscience historique africaine ». Les Etats nationaux européens ont bâtis des armées depuis les XV è siècle et inventé la mémoire culturelle de la grécité. Ils ont respecté de principe de l'historicité et de la maturation chronologique. Cette unité psychologique cimentée par la mémoire culturelle doit se construire autour de l'exhumation et de l'animation de l'histoire millénaire, et du processus d'unification linguistique à l'échelle continentale en Afrique. L'unité confédérale débute par l'intégration régionale de l'Afrique occidentale francophone et anglophone. Il est donc question de travailler à l'essor d'une « seule langue africaine de culture et de gouvernement, devant coiffer toutes les autres ; les langues européennes, quelles qu'elles soient, restant ou retombant au niveau de langues vivantes de l'enseignement secondaire ». Concrètement, un cartel de Présidents ou des Chefs d'Etat démocrate animerait un Etat fédéral caractérisé par le bicaméralisme, et l'égalité de sexe.

La troisième partie du plan, qui pour nous devait être la deuxième, s'intitule : « Industrialisation de l'Afrique » à partir de huit zones : le bassin du Congo, la zone tropicale (Sénégal, Mali, Niger), la région de golfe de Bénin, le Soudan nilotique -Grands Lacs - Ethiopie), le Ghana et la Côte d'Ivoire, le Bassin de Zambèze, la Guinée Sierra- Leone- Liberia, l'Afrique du Sud. C.A.Diop finit par avouer que l'industrialisation de l'Afrique noire n'est réalisable que par l'unité politique ou tout au moins l'établissement d'Accords bilatéraux. Il n'a pas de progrès possible sans un Etat véritable et une unité psychologique. Il faudrait avant tout compter sur soi en créant une armée moderne afin de faire face souverainement aux tâches historiques qui pourraient nous attendre encore.

Les affaires et le pouvoir sont inextricablement liés. Bien sûr le pouvoir économique se mue toujours en pouvoir politique, un pouvoir économique local devient le pouvoir politique local. Cette situation concerne en priorité l'identification des problèmes à résoudre selon les aspirations et les besoins des classes sociales africaines qui vivent les vicissitudes innombrables : la grande bourgeoisie et la bourgeoisie moyenne en RD Congo sont étrangères (d'origine belges : Forest, Damson). Au Congo domine dans les affaires et l'économie nationale les Indo-pakistanais, les libanais. En plus, la petite bourgeoisie chinoise différente de la grande bourgeoisie chinoise n'a pas su s'intégrer au niveau local dans les villes. Elle est venu grossir le rand d'une classe opérant dans un secteur réservé aux nationaux.

La dernière partie du plan qui est complémentaire au deuxième, est intitulée : « Recensement des sources d'énergie » qui fait l'inventaire détaillé de toutes les sources d'énergie dont regorge l'Afrique : hydraulique, solaire, atomique, thérmo- nuclaire, éolienne, thermique des mers, marémotrice, de la houille rouge, de l'énergie thermique de volcan, et de l'énergie géothermique. Cet inventaire a pour objectif : « L'utilisation par les africains eux -mêmes, non pas pour créer des industries complémentaires de celles de l'Europe, mais pour transformer les matières premières que recèle le continent ».

Les contradictions étant inévitables à la suite de la dialectique, on peut quant même dire que le partenariat avec la Chine, avec le consortium privé des hommes d'affaires chinois, nous semble globalement bien amorcé au Congo. Sur le plan pratique le programme suit un autre sillon que celui des occidentaux. Cependant les Chinois ne peuvent pas penser à notre place les priorités. Comment comprendre qu'au Congo Kinshasa un contrat de plus de six milliards de dollars ne puisse pas à court terme profité au social des populations. Ca ne peut être qu'un contrat national mal négocié qui commence exclusivement par les infrastructures.

Par ailleurs, les infrastructures devaient être combinées avec une révolution agricole refusée manifestement à la suite du refus de continuer le Service National initié par Mzee. La chine au lieu d'imposer à l'occident bien rodé la lutte militaire, lui impose la guerre économique où ce dernier s'agénoue honteux. Dans le secteur des infrastructures les travaux ont effectivement commencé au Congo mais la population ne peut manger cela : seulement à la longue avec l'assistance des institutions spécialisées dans chaque secteur, se mettront en place des instituions et des cadres législatifs subséquents d'un appui locale et national du secteur privé. L'entretien et la gestion des infrastructures, en particulier dans les régions urbaines et rurales pauvres doivent être faites par les locaux et les nationaux.

Les cadres juridiques sont liés au travail productif qui suivent les changements subséquents. Dans le même temps, s'en suivrons ajustés à la réalité sociale de nouveaux cadres de réglementation et de consolidation de la capacité de formation de personnes responsables des ouvrages et l'harmonisation des politiques. La superstructure idéologique dépend de mode de production réelle, le développement rural et l'agriculture. Les congolais ne sont pas encore entrés dans une mentalité de progrès, cela exige le changement drastique des techniques de production. Le plan devait tabler en priorité sur un secteur rentable de cette sorte. Nous en sommes encore à la houe.

Il faut anticipativement penser à une reforme agraire fondamentale. Le capitalisme exige le changement de régime de propriété collective en propriété privée dominante. Une expropriation du fermier campagnard. Dans cette jointe -venture amorcée au Congo avec la chine, il faudra donc promouvoir la participation des communautés locales : la politique de carré minier nous emble être une expérience malheureuse pour les autochtones à Tshikapa.

Au niveau de l'Initiative pour la gouvernance économique et la gouvernance des entreprises, il nous emble important d'en faire une priorité. La richesse du Congo est produite par le portefeuille de l'Etat. Celui-ci doit être la base de l'organisation du processus de reconstruction, un capitalisme d'Etat en symbioses avec le secteur privé étranger porteur. Les multinationales chinoises sur base de troc et des banques chinoises devaient collaborés avec le portefeuille congolais intégré et organisé pour bénéficier des flux financiers chinois bien négociés, ce qui favorise certainement une intégration avantageuse. Il faut ici nous emble -t-il revenir à la loi d'avant 1978 sur les entreprises publics en RD Congo.

La primauté de la pratique sur une excroissance législative des textes n'est pas un slogan. Il faut un processus historique et pratique qui intègre les pays en se fondant sur un Etat existant. La Monusco ( la mission des Nations unies au Congo) peut être à dessein perçue comme une armée d'occupation et une menace au perchoir politique national. L'intégration est un processus pratique, ça passe par les affaires et les forces vives de la nation. Pour accéléra le développement, il faudra savoir à quelle étape de développement nous sommes.

Le Congo a une vocation africaine : une diplomatie de développement devait intervenir à quelle étape historique pour atténuer les voracités et les convoitises des voisins et des autres pays. L'Est du Congo est resté un passoir national. La chine envahit le monde, son envahissement est un processus historique naturel des forces industrielles nationales.

En ce qui concerne les technologies de l'information et de la communication, elles doivent servir en appuyer à la force de production, dont la première est les sciences et la technologie à la base d'une révolution agricole que nous appelons de tous nos voeux. Les ressources humaines sériées en classes sociales lisibles devaient être organisées et politisées dans la participation politique pour la lutte de progrès.

Le nouveau partenariat avec l'Afrique devait par delà le Congo viser le repérage et la traçabilité de notre contexte et notre étape historique : une étape tournée vers l'extérieur et l'abandon de nos souverainetés.

Tant que la fondation étatique est inexistante, sa géo- économie, il ne peut y avoir une sphère d'activités nationales. Il est aujourd'hui impossible de collaborer avec fruit à l'échelle africaine à cause de l'absence d'une révolution agricole.

Projet kheperien est une image mythique africaine, nous essayons une reprise en épistémologie. Quel programme pratique kheperienne pour la reprise de l'initiative africaine.

Revenons un peu au projet des institutions internationales. La pauvreté socio-économique contemporaine telle que perçue est due à plusieurs causes : à une insuffisance des ressources, à l'exclusion d'un mode de vie matériel et culturel dominant ou à la précarité de statut social, etc. 880(*)

En effet, les indicateurs de la pauvreté contemporaine sont les suivants :

1) Les indicateurs symptomatiques traduisent la non accessibilité du pauvre à certains biens et services jugés indispensables pour la réalisation d'un niveau minimum de bien-être : consommation calorique, structure de dépenses, accès à l'eau potable, accès à l'éducation, accès au service de santé ;

2) Les indicateurs qui renvoient à l'incapacité du pauvre à gérer les moyens nécessaires à la réalisation de ses objectifs de bien-être : capacité de suivie et de revenus (opportunité d'emploi, d'entreprise,...), capacité de mobilisation et de participation (actes de solidarité), capacité de gestion du patrimoine naturel, culturel, bonne gouvernance.881(*) En effet, la pauvreté concerne d'une part, un pays en tant qu'il doit pourvoir à certains biens et services indispensables à la survie de la population et d'autre part, une personne physique qui peut être frappée de la pauvreté psychologique.

L'exclusion sociale, la misère et l'extrême pauvreté sont des problèmes de degrés différents. Cette situation est due dans certains cas au phénomène de domination, sous cet angle, elle est vécue avec acuité dans les tiers - monde et appelle une dimension libératrice. La nature de la pauvreté est perçue soit comme un phénomène monétaire, soit sociologique ou soit encore psychologique pour une personne physique ou morale (individu, ménage, pays).

Il existe plusieurs types de pauvretés socio-psycho-économique dans le monde. En effet, plusieurs critères sont mis en oeuvres pour mesurer le phénomène de la pauvreté ; ils sont soit de l'ordre alimentaire et diététique (la quantité de calorie à consommer), soit de l'ordre économique ou sociale :

1) La pauvreté économique, celle qui semble être la plus visible, se manifeste en tant que manque de capital monétaire ;

2) La pauvreté sociologique, est vécue plutôt comme, l'expression d'un déficit du capital humain et d'une carence en relations sociales ;

3) La pauvreté psychologique, est le manque de ressort personnel à compenser le déficit.882(*)

Comme nous pouvons bien le remarquer, le programme de lutte contre la pauvreté se focalise sur toutes ces catégorise de la pauvreté, et en tant que tel comporte une visée globale de la société : le programme veut palier à la carence de la consommation calorique, à la structure des dépenses ménagères, à l'accès à l'eau potable, à l'accès à l'éducation, à l'accès au service de santé, à la capacité de la gestion du patrimoine naturel, culturel et à la bonne gouvernance.

* 879Max KASONGO MWEY, « Cheik Anta DIOP, les fondements économiques et culturels d'un Etat fédéral de l'Afrique noire, Paris, Présence africaine, 1974 ,124 pages » dans les projets d'union africaine, bilans et perspectives, Alternative, oo5, juillet 2001, p.32.

* 880MUSASA ULIMWENGU, U., « Comment les Kinois perçoivent-ils la pauvreté » dans Congo-Afrique, nov. 1998, Kinshasa, 1998, p. 529.

* 881Ibidem.

* 882. MUSASA ULIMWENGU, U., « Comment les Kinois perçoivent-ils la pauvreté », dans

Congo-Afrique, nov. 1998, Kinshasa, p. 529.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault