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La persistance des sciences sociales coloniales en Afrique

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par Jean Barnabé MILALA LUNGALA
Université de Kinshasa RDC - Doctorat 2009
  

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Période avant la Conférence de Berlin

Le Congo, colonie Belge est à l'image de Centres et Instituts de recherches qui y sont crées. Tout commence avec la Conférence Géographique de Bruxelles qui s'est tenue du 12 au 14 Septembre 1876 sur convocation de Léopold II afin de faire le point sur les connaissances acquises sur l'Afrique Centrale entre les hommes de terrain, savants et hommes politiques. A l'issue des travaux, il fut crée sous la Présidence de Léopold II, l'Association Internationale pour la Civilisation de l'Afrique (A.I.A) qui regroupait la France, l'Angleterre, l'Allemagne, l'Autriche et la Russie. Deux autres sociétés géographiques furent par la suite crées en 1876 : la Société Belge de Géographie de Bruxelles et la Société de Géographie d'Anvers. Manifestement le besoin ressenti était celui de circonscrire exactement le territoire à gérer au point de vue commercial et politique. Puis vint la création d'un Comité d'Etudes de Haut -Congo (CEHC en cigle) le 25 novembre 1878 fruit des Accords conclus entre Léopold II et Henry Milton Stanley dans le but de tirer profit de ce vaste bassin qui venait d'être ouvert au monde. Les cours inférieurs et supérieurs du fleuve restaient à ce moment-là une véritable énigme.

Le fonctionnement du CEHC dépendait des souscripteurs qui en constituaient le capital. Le CEHC fut la vraie genèse de l'Etat Indépendant du Congo qui ouvrit la voie à une entreprise politique, qui permit de créer des stations scientifiques, de conclure des traités, d'obtenir des territoires et de les agrandir. Le CEHC avait à sa disposition quatre bateaux, le Royal, le S/S Belgique, le S/S Espérance et le S/W En Avant, tous engagés dans la découverte du Haut Fleuve et de ses affluents.

Par la suite, sur le plan de liberté de gestion, pour se débarrasser d'un éventail des souscripteurs, Léopold II se décida de dissoudre le CEHC en date du 17 novembre 1879 pour le remplacer par l'Association Internationale du Congo (A.I.C ,en cigle).

La mission principale qui préside à cette période pré- conférence de Berlin vise à tracer la carte de l' « Afrique Centrale », en déterminant les zones restées blanches. La découverte des affluents et des lacs du bassin du fleuve devait aider à compléter la connaissance de cette région.

En conclusion, nous pouvons dire que cet ensemble de recherche avait une implication politique parce qu'elle voulait délimiter le bassin du fleuve Congo, ce qui fut fait en 1887 et qui va préparer la Conférence de Berlin.

De la Conférence de Berlin

Le dernier jour de la Conférence, soit 23 février 1885, la Conférence de Berlin qui s'était tenue pendant trois mois, reconnut Léopold II, Président de l'A.I.C., comme souverain d'un Etat Indépendant, l'Etat Indépendant du Congo.

Bien plus tard, du secteur géographique on passe au secteur agronomique, à l'époque de Congo Belge à partir de 1936 fut instauré une nouvelle politique agricole basée sur le régime de paysannats avec pour objectif de regrouper et de fixer les cultivateurs de manière à accroître leur productivité. Ce régime visait à restituer aux paysans leurs terres contre le régime des concessions européennes et la contrainte de l'Etat d'initiative.

La nouvelle politique fut inaugurée par Léopold II dans son discours devant le Sénat belge, c'est à cette occasion que fut créer l'Institut National pour l'Etude Agronomique du Congo belge (INEAC) le 22 décembre 1933, une reprise de la Régie des plantations de la colonie (REPCO) existait depuis 1926 et qui disposait déjà de 12 stations d'expérimentation et de sélection. C'est fut là le lancement du développement d'une agriculture africaine libre sous la forme du paysannat intégral. Il devait être instauré une sorte des cultures individuelles au détriment de celles de clan avec l'appui de l'enseignement agricole.

L'INEAC avait pour objectif d'installer des pratiques locales d'ordre agricole, zootechnique et sylvicole sur des bases scientifiques éprouvées. Ces mesures ont été consécutives à l'échec relatif de la promotion des cultures industrielles au détriment de celles du clan.

L'orientation fondamentale tendait vers la collaboration dans l'exploitation agricole entre le paysan et les entreprises des colons. Les autochtones avaient pour tâche de produire, tandis que les entreprises européennes s'occupaient de l'achat, du transport et de l'usinage. Trois produits agricoles auront un essor concluant : le coton, le café et dans une moindre mesure le riz.

Toutefois, une nette prédominance se faisait pour des produits d'exportation sur l'agriculture vivrière pour la nourriture des européens. Les cultures agricoles étaient obligatoires. Le besoin en nourriture s'est aussi manifesté dans le cadre de grandes agglomérations créées par des grandes entreprises commerciales.

Dans le domaine vétérinaire, la politique instaurée fut celle des grands élevages. Néanmoins, le système commençait à être saturé avec la démographie galopante. L'économie agricole du pays fut gravement entamée en dépit de l'existence de l'INEAC à la fin de la colonisation.

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