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La persistance des sciences sociales coloniales en Afrique

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par Jean Barnabé MILALA LUNGALA
Université de Kinshasa RDC - Doctorat 2009
  

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Changement de cap

C'est ainsi que la colonisation belge eut l'idée impérieuse d'orienter l'économie de la colonie vers d'autres secteurs, notamment ceux des minerais et des voies ferrées pour l'exploitation pourtant toujours destinée à la métropole.

Déjà, vers 1955, au Congo, contrairement à l'Ouganda et au Rwanda- Urundi, dont le trois quarts des exportations mis en valeurs étaient constitués de coton et de café, deux tiers environs des exportations étaient minières (cuivre, étain, or, diamant, etc.). En ce qui concerne le tiers restant, il était constitué de produits agricoles et industriels provenant des sociétés européennes non destinés aux autochtones.

La leçon à tirer, c'est que les politiques amorcées furent en gros soutenues par les institutions de recherche ou concrètement par des stations scientifiques qui dépassaient déjà 40 bien avant la Conférence de Berlin.

De l'indépendance à la deuxième République

La première République a quasiment reproduit la politique belge en matière de la recherche scientifique. La deuxième République, quant à elle, a crée l'IRS (Institut de recherches scientifiques) en 1972 après l'ONRD (Office National de Recherche et de Développement).

En 1990 - 1991 s'organise la Conférence Nationale Soudaine. La conférence nationale souveraine a proposé un certain nombre de recommandations liées à la recherche au gouvernement de la République Démocratique du Congo dont les unes sont déjà mises en application, les autres pouvant l'être progressivement, au nombre desquels nous pouvons relever :

1) La mise en place des structures qui organisent le secteur de la recherche scientifique et technologique  notamment:

- un ministère exclusivement chargé de la recherche scientifique et technologique ; 

- le conseil scientifique national ;

2) La convocation des états généraux de la recherche scientifique;

3) Le respect des préalables et des principes de base de la recherche scientifique et technologique :

- L'activité de la recherche scientifique et technologique doit veiller au développement intégral de l'homme ;

- La société démocratique comme garant contre l'entrave à la liberté d'expression et de circulation de l'information, promotrice des droits fondamentaux de l'homme ;

- La promotion des valeurs morales et sociétales, sous-jacentes à toute activité de recherche crédible, la discipline de vie, amour et défense de la vérité, esprit critique, éthique de vrai, du bien et du beau ;

4) La définition des options de la politique scientifique et technologique :

- La recherche scientifique et technologique devrait s'élaborer dans l'optique d'un développement soutenable, centré sur l'homme enraciné dans sa culture, acteur et bénéficiaire principal de son labeur ;

- Prendre en compte les objectifs socio- politique et socio -économique que la nation d'assigne librement et rationnellement ;

- Assurer la satisfaction des besoins de base de la population : besoin alimentaire, vestimentaires, sanitaire, de logement, de transport et d'éducation ;

5) L'adoption des objectifs de la politique scientifique et technologique :

5.1. Objectifs généraux :

- le progrès de la connaissance ;

- L'intégration de l'activité de recherche scientifique et technologique  dans le plan global de développement ;

5.2. Objectif spécifique :

- La connaissance, la maîtrise et la gestion de l'espace physique ;

- La connaissance, la connaissance et la valorisation des ressources naturelles ;

- La maîtrise des techniques de pointe, notamment les bio -technologies, l'informatique et la télématique, les énergies renouvelables non polluantes ;

- La contribution à l'intégration industrielle.

6) Les axes de programmes de l'activité de recherche scientifique et technologique dont l'articulation et l'harmonisation incombent au Conseil scientifique national:

6.1. L'homme :

- culture ;

- société et civilisation ;

6.2. Santé :

- recherche bio -médicale et pharmacologique ;

- médecine naturelle (traditionnelle) ;

6.3. Agriculture et alimentation :

- valorisation des denrées alimentaires locales ;

- maîtrise des bio-technologiques ;

- préservation de la diversité génétique ;

- Habitat et construction ;

- valorisation des matériaux locaux.

6.4. Ressources et industries minières :

- valorisation des ressources minières ;

- nouveaux matériaux ;

6.5. Communication, télécommunication, transport ;

6.6. Qualité de la vie : écologie ;

6.7. Maîtrise de l'espace physique ;

6.8. Sciences et technologie traditionnelles ;

6.9. Energie renouvelable et non polluantes ;

6.10. Structure et évolution de l'univers et de la matière ;

6.11. Sciences et technique de gestion ;

6.12. Science et technique de l'éducation ;

6.13. Information et documentation :

- information, télématique ;

- documentation ;

7) La définition d'un statut particulier du personnel de la recherche scientifique et technologique ;

8) L'élaboration et l'adoption d'une législation cohérente de la recherche scientifique et technologique (voir les lacunes de l'ordonnance -loi n° 82-040 du 5 novembre 1982) ;

9) La coopération recherche scientifique et technologique :

- intégrer la coopération scientifique dans le cadre de la politique générale recherche scientifique et technologique ;

- former des homologues nationaux par l'octroi de bourses de recherche ;

- la participation des chercheurs et des gestionnaires des unités de recherche à la négociation et à la conclusion des projets de recherche en coopération ;

- La libération régulière par le gouvernement des fonds de contre -partie pour les projets en coopération ;

- La renégociation des accords ou conventions de coopération scientifique et technologique signés entre le pays et ses partenaires, de manière à  les adapter aux nouvelles réalités socio-économiques et socio -politiques du pays.

Bien plus tard et sur recommandation de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) et depuis le 21 juillet 2005, le ministère de la Recherche Scientifique et Technologique a organisé sous la présidence du Vice -Président de la République chargé de la Reconstruction et du Développement les premiers Etats généraux de la recherche en RD Congo. En effet, la Conférence Nationale Souveraine (CNS) avait en son temps décidé, en plus de cette tenue des Etats Généraux de la recherche scientifique, de l'élaboration de la loi--cadre ad hoc.

Ces premiers Etats Généraux ont réuni environ 150 personnalités et pris les recommandations suivantes :

- Le Projet de mise en place d'un cadre institutionnel rénové de politique scientifique et technologique ;

- La réorientation des pratiques et des structures de recherche sur base de contrats de recherche.

C'est pour répondre à ces recommandations au sujet notamment d'un cadre institutionnel rénové que le Ministre de la Recherche Scientifique et Technologique a signé un arrêté portant nomination d'un Conseil Scientifique National (CSN), organe chargé d'abord de la mise en oeuvre de la politique de la recherche scientifique en RD Congo, ensuite de contrôler la gestion de Centres et Instituts de recherche, et enfin d'approuver le budget affecté à la recherche et le règlement organique. Il convient de signaler que cet organe est crée par l'Ordonnance-loi du 5 novembre 1982.

Voilà pourquoi, à l'endroit du Gouvernement, les recommandations suivantes ont été prises :

- Le choix de programmes de recherche compatibles avec les priorités du plan de développement, entendez le Document des Stratégies de la Croissance et de la Réduction de la Pauvreté (DSCRP);

- La promotion des savoirs endogènes.

C'est dans ce contexte que oeuvre le CSN mais sans bureau , pour un programme à court et à moyen terme. Deux autres projets et programmes sont actuellement initiés par le ministère de la recherche scientifique et technologique : un programme minimum pour la recherche scientifique et technologique en rapport avec les actions initiées par le Gouvernement et le Projet de Fonds d'appui à la recherche (FAR) qui s'étale sur cinq ans, mais non alimenté.

Il est superflu de rappeler aujourd'hui que tous ces Centres et Instituts de recherche fonctionnent sporadiquement avec l'appui des certains organismes internationaux : FAO, PNUD, etc. La réorientation des pratiques et des structures de recherche doit désormais être faite sur base de contrats de recherche avec les partenaires. Souvent c'est la besoin de ces derniers qui priment, c'est la main qui donne qui est au dessus.

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