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La persistance des sciences sociales coloniales en Afrique

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par Jean Barnabé MILALA LUNGALA
Université de Kinshasa RDC - Doctorat 2009
  

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Nature des Instituts et Centres de recherche

Quelques indications :

Plusieurs Centres et Instituts de recherche en RD Congo sont sous la tutelle de ministère de la recherche scientifique et technologique, alors que d'autres sont sous la tutelle d'autres ministères. A titre d'exemple, pour le ministère de la recherche scientifique et technologique nous citerons :

1. Centre de Recherche géologique et minières, (CRGM en sigle), créé par l'ordonnance loi n° 82/040 du 05 novembre 1982. Cet organisme n'a pas été consulté pour le contrat minier chinois, au prétexte que le Congo n'a pas d'expertise en cette matière. L'expertise Belge aurait servit à renégocier le contrat chinois sur base de la surestimation des potentialités du Congo .

Le CRGM est fondée en 1939 sous l'appellation de Service Géologique du Congo Belge et Rwanda -Urundi qui intègre en son sein les acquis hérités du Département de Géologie de l'Institut de Recherche Scientifique.

Le CRGM a pour mission de promouvoir, exécuter et coordonner des travaux de recherche scientifique et des études diverses dans le domaine des sciences de la terre en général, géologique et minier en particulier.

De ce fait, il se charge des tâches suivantes :

- Publications et diffusions des cartes géologiques, gîtologiques et géotechniques ;

- Protection des substances minérales et de la recherche des matériaux de construction ;

- Etude et cartographie hydrogéologique ;

- Expertise de toutes sortes de roches minérales ;

- Centralisation, conservation et diffusion de l'information géologique et minière à travers une banque de données.

La structure scientifique est assurée par un Département ad hoc et une Station de recherche localisée à Lwiro au Sud-Kivu pour la photographie, la pétrologie et la recherche minière.

2. Institut géographique du Congo (IGC)

La structure scientifique de l'IGC est organisée en huit Départements qui se composent de la manière suivante :

- levée aérienne ;

- Photogrammétrie ;

- Cartographie ;

- Projets et publications ;

- Géomantique ;

- Cartographie militaire ;

- Géodésie et topographie.

Outre les deux Instituts et Centre de recherches nous pouvons encore retenir :

0. Centre de la médecine nucléaire de Kinshasa ;

1. Commissariat Général à l'Energie Atomique (CGEA) ;

2. Institut National d'Etudes et de Recherches Agronomiques (INERA) basé à Mvuazi, Yangambi, Nioki, etc.

En résumé, la crise de la recherche Scientifique et Technologique en RDC doit être analysée en tenant compte de la crise de la société globale et particulièrement de l'Etat et des Institutions qui s'est aggravée depuis 1990 (Transition politique). La suspension du Conseil Scientifique National organe de gestion de tous les Centres officiels de l'Etat, en 1992, l'illustre parfaitement. Cette suspension a décapité depuis son système (appareil) de recherche congolais :

- au niveau de l'orientation de la politique scientifique et technologique ;

- au niveau du contrôle des activités de recherche scientifique et technologique menées par les centres et les institutions de recherche ;

- enfin, elle a favorisé la bureaucratisationà l'extrême du secteur de la recherche, avec l'institution du Secrétariat général (la tutelle administrative de la recherche) en instance d'évaluation scientifique des activités de recherche, du cursus des chercheurs et la multiplication des postes administratifs au détriment des postes scientifiques et techniques. Il y a plus ou moins 70 % des administratifs contre 30% des chercheurs.

Cette situation est quasiment la même à l'enseignement supérieur et universitaire. Un des grands conflits latents mais parfois ouverts à l'Université de Kinshasa est celui qui sévit entre les professeurs et les administratifs laissés par des nombreux services qui ont été supprimés à l'Université tels que la restauration, le transport, etc. Ces derniers qui avoisinent un effectif de 4500, veulent être alignés sur le barème salarial des corps enseignant au nombre de 630 à peu près pour les professeurs et 1 500 environ du personnel scientifique. Le Recteur Lututala Mampasi recteur honoraire a fait remarquer qu'avant 1980 avec le deuxième retour de Mgr Gillon, l'Université de Kinshasa fonctionnait avec un budget mensuel de 24 Millions de dollars alors qu'après elle fonctionne depuis avec au mois 12 Millions de dollars l'an financé dans la grande partie par des projets des partenaires.

Cette situation difficile se reflète à la recherche scientifique et technologique au niveau des dépenses affectées à la recherche par rapport aux dépenses administratives (frais de fonctionnement du Secrétariat général, à mission d'inspection administratives).

La bureaucratisation rampante au Ministère de la Recherche Scientifique et Technologique peut s'observer aussi au niveau de l'affectation du matériel informatique que les partenaires bilatéraux ou multilatéraux ont accordé à ce ministère. Chaque fois qu'un tel don n'a pas été confié directement au centre ou institut en convention avec le partenaire extérieur, l'administration centrale (Secrétariat Général) s'est accaparée de l'essentiel de cet équipement. Les prérogatives qui reviennent au Conseil Scientifique National pour l'élaboration du budget, l'évaluation des projets de recherche scientifique et technologie selon le Dscrp (document de stratégie pour la croissance et la réduction de la pauvreté) qui fait office de plan de développement du pays, sont confisquées par le Secrétaire Sénégal à la recherche scientifique.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault