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La persistance des sciences sociales coloniales en Afrique

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par Jean Barnabé MILALA LUNGALA
Université de Kinshasa RDC - Doctorat 2009
  

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Partir des limites des contextes socio- culturels

Marc Measscalck est un des spécialistes patenté de l'interdisciplinarité en science sociale, nous allons lui emprunter sa façon de présenter la question telle qu'il élargit la perspective marxienne de la « causalité interne » face à la causalité externe de structuralisme (fonctionnalisme) ou de l'interactionnisme, dans la visée d'unifier et de générer les nouvelles actions de développement qui collent au contexte nouveau. Ces postulats recouvrent la sociologie des sciences de Bruno Latour, de Laurent Thévenot, la sociologie de l'habitus de Pierre Bourdieu, la philosophie de la culture de Charles Taylor, la logique des sciences sociales de Jürgen Habermas, et autres.

Parc que la question de l'interdisciplinarité se pose partout, Marc Maesschalck fait un diagnostic intéressant sur les demandes de formations des adultes en Belgique où il travaille avec de nombreux groupes sur le sens de l'action collective locale : sur la fragmentation de l'espace social, sur les nouvelles zones d'ignorance mutuelles, sur les frontières invisibles qui divisent les sociétés postindustrielles, ainsi que sur la manière de construire un sens commun. Il a suivi l'évolution de la question il y a près de quinze ans. Il est devenu perspectible que la prise de conscience de la fragilité d'un consensus social minimum et l'incapacité des institutions existantes évoluaient en même temps que la demande de formation. La question elle-même a donc évolué en conséquence : il s'agissait de lors de savoir comment agir, dans le métier d'intervenants sociaux, pour rendre à nouveau appropriable un « faire ensemble » ? Comment trouver les mots justes pour réagir à des propos racistes ou tribalistes même ici à l'Université ? Quelle attitude adopté lorsque une politique d'assistance publique se transforme en appareil de contrôle social (voir les relations difficiles entre les assistants sociaux et les familles congolaises en Bruxelles) et devient elle-même un nouveau facteur d'exclusion et d'inégalité ?

Il s'agit de trouver une manière de collaborer pour expérimenter de nouvelles solutions, des groupes différents qui expérimentent de nouvelles solutions collaboratrices. Il s'agit d'un apprentissage social en situation, d'abord dans un cadre local puis dans un cadre plus général d'expérimentalisme démocratique. Cela consiste à prendre en compte la manière dont les structures participatives déterminent l'engagement des acteurs individuels. Les identités elles-mêmes se forment en cours d'action. L'enjeu devient alors la création d'un cadre incitatif. Il faut un cadre d'engagement des acteurs qui permette aux différents groupes concernés et aux différents niveaux de pouvoirs impliqués de coopérer dans la recherche de solutions et dans l'évaluation des résultats.585(*)

En fait, « pour rendre appropriable un processus d'action collective, il est nécessaire que les membres des différents groupes concernés puissent expérimenter la confiance dans un projet conçu comme une action conjointe, l'engagement au soutien mutuel dans la réalisation de ce projet , et à termes ,l'émergence de nouveaux porte-parole intervenant dans les processus de décisions et rendant l'action conjointe toujours plus appropriable par les différents groupes. »586(*) L'hypothèse fondée sur une approche pratique 587(*)de l'intervention sociale de travail sociale s'explique comme suite : il faut accepter une forme de déstabilisation des représentations acquises et des croyances de base (des routines d'actions en quelque sorte) pour se projeter dans un processus de recherche conjointe. Donc, il s'agit du déplacement d'un processus d'apprentissage fondé sur une communauté de reconnaissance, vers un processus d'apprentissage en contexte de relations entre exo-groupes, basé sur la déstabilisation des points de vue et sur la recherche conjointe de nouvelles positions par rapport aux problèmes rencontrés. Construire des comportements communs. Le travail social est l'aboutissement naturel des sciences sociales dans la formation de managers sociaux ou des animateurs sociaux au sein des nouvelles situations. Le plan pratique appelle plusieurs disciplines pour chaque projet.

Quel est le champ d'analyse de notre recherche ? Toutes les sciences sociales et humaines. Le champ est circonscrit par la notion de groupe. Le concept de groupe appelle le concours de plusieurs disciplines : la psychologie sociale, la communication des organisations, la théorie de la gouvernance et des normes, le mangement, la pédagogie morale, l'économie politique, le droit et la théorie de la gouvernance, le droit, etc.

« Les expériences en psychologie sociale ont mis l'accent sur des facteurs « organisationnels » : Claude Flament a étudié l'influence du degré de centralisation du groupe sur l'efficacité de la communication, Claude Faucheux et Serge Moscovici ont montré pour leur part comment les groupes tendent à se donner une structure en accord avec les contraintes spécifiques de la tâche à accomplir. Les linguistes cherchent à comprendre les logiques des communications langagières dans des situations de travail. L'analyse de la communication dans des groupes permet pour sa part de mettre au jour les phénomènes d'influences, de leadership, de construction de réseaux, de structuration qui ont cours dans les ensembles humains de toutes natures ».(Ibid.,p.164). On peut étudier, pris positivement l'autonomie du groupe, l'organisation transversale, l'équipe-projet, la participation,...

L'optique de la communication des organisations prend en compte la compétence et la stratégie communicationnelles des acteurs, les identités et les histoires individuelles, l'existence d'une culture et de code de communication commun, de supports et des canaux appropriés, un contexte (économique social, hiérarchique, matériel et physique), une situation particulière, etc.( Philippe Cabin (Dr),2008,p.167).

* 585 Marc MAESSCHALCK, « Les enjeux politiques se l'apprentissage collectif de l'éthique », dans Revue d'éthique et de théologie morale, éd. du Cerf, n° 251,2008, pp.65 - 81.

* 586 Marc MAESSCHALCK, « Pour une approche génétique de l'action collective. Relations intra-groupes et relations exo-groupes », p.22, à paraitre.

* 587 Le terme pragmatique peut prêter à confusion, lorsque l'on sait la pragmatique universelle d'Habermas est toujours déjà pratique. Souligner les types de représentation sociale reste d'une importance première. Ce dernier ne semble s'être suffisamment étendu sur le cognitivisme turn.

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