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L'intervention militaire française au Mali. Essai d'analyse géopolitique.

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par SATUTNIN NDONG NDONG
Université Omar Bongo - MASTER GEOSCIENCES POLITIQUES 2015
  

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2- Vers l'opération militaire

Afin d'exclure toute idée d'ingérence militaire dans son intervention au Malin, la France s'est d'abord engagée dans la recherche d'une solution diplomation auprès de l'ONU et du Conseil de sécurité(CS). En effet, usant de son poids diplomatique, le Quai d'Orsay s'est engagé comme porte-voix du Mali, pour clarifier l'opinion internationale sur l'agression armée dont fait l'objet cet Etat membre de l'ONU, et démontrer la nécessité d'une intervention militaire rapide du CS. A travers ces démarches, la France recherchait, selon le Rapport de l'Assemblée Nationale française rédigé en 2013130, une solution politique globale à la crise malienne. De ce fait, se servant de sa posture de membre permanent du conseil de sécurité, l'hexagone parvint à faire passer trois résolutions, qui avaient pour but de normaliser la situation du Mali. La première, qui est la résolution 2056, adoptée en juillet 2012 par le CS, visait à trouver les moyens de sortie de crise par une action politique. La seconde résolution 2071, adoptée en Octobre de la même année, s'appuyait sur la réflexion d'une opération militaire sous mandat du CS. Et la troisième résolution 2085 de décembre 2012, autorisait, pour une durée initiale d'une année, le déploiement de la MISMA. Ces différentes résolutions adoptées par le CS n'autorisaient en rien le déploiement d'un contingent militaire français qui, pourtant, était sollicité par l'Etat malien, confronté à une extrême violence des GAD.

'28M. Galy, (2013), op cit. p.78.

'29J-F. Owaye, Dynamique irénique et convergence et convergence stratégique ou de l'essai d'une cybernétique des défenses africaines, l'exemple de l'Afrique subsaharienne post indépendantiste, in Revue de l'IRSH, vol.7, 2001

130Rapport Assemblée nationale Française, (18 juillet 2013), n°1288, p.29.

En dépit de ces résolutions, aucune action concrète ne fut décidée, et aucune mission d'interposition ou de paix et de sécurité ne fut déployée sur le théâtre d'opération, où le rapport de force penchait en faveur des groupes armés djihadistes du Nord. Ces insuffisances de la voix diplomatique à déployer rapidement un contingent militaire pour stopper l'avancée des islamistes vers le Sud du Mali, ont amené la France à organiser le déploiement de ses troupes, en vue de répondre à la demande malienne d'intervenir militairement. Cette position de la France outrepasse l'article 25 de Charte des Nations-Unies qui exige aux membres « d'accepter et d'appliquer les décisions du Conseil de sécurité »131 et conforte l'idée de H. Condurier132 selon laquelle, l'intervention française avait été secrètement préparée.

Dès lors, la démarche diplomatique française ne représentait qu'une voix qui amenait la France à user de sa puissance militaire au Mali et à contourner toute critique des grandes institutions mondiales. Ainsi, malgré les décisions du conseil de sécurité, le déploiement de l'armée française au Mali apparaissait irréversible.

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