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L'intervention militaire française au Mali. Essai d'analyse géopolitique.

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par SATUTNIN NDONG NDONG
Université Omar Bongo - MASTER GEOSCIENCES POLITIQUES 2015
  

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Chapitre III : Le désengagement de l'armée française et les perspectives de nouveaux rapports militaires entre la France et le Mali

La mise en place d'une force internationale onusienne et le recul significatif des actions terroristes dans l'espace septentrional du Mali, ont amené la France à retirer du terrain ses militaires. Pour mieux le comprendre, le présent chapitre analyse le remplacement de la force militaire française par les troupes onusiennes, le retour à l'ordre constitutionnel au Mali ainsi que les réformes de la coopération militaire franco-malienne.

Section1 : Le remplacement de la force militaire française et l'engagement des troupes onusiennes

La fin de l'intensification des affrontements et le retour de la stabilité sur le territoire malien, ont amené la France à annoncer la fin de son action militaire à travers la démobilisation des soldats sur le théâtre et leur retranchement du Mali. Pour mieux le comprendre, cette section analyse le processus de remplacement des forces armées françaises(1) aux forces onusiennes de paix et de sécurité, l'intervention de l'ONU(2) dans le conflit, et la conversion de la force militaire française de Serval à Barkhane(3).

1- Le processus d'évacuation des troupes françaises

La récupération des villes, la neutralisation178 des différents groupes armés rebelles et terroristes et, le coût de l'opération serval (pertes en vies humaines et dépenses financières) ont amené la France à engager le processus de retrait des troupes du théâtre des opérations. Ce désengagement militaire de l'Hexagone, justifiait la logique française selon laquelle « la France n'avait pas vocation à rester au Mali »179, et marquait la stratégie française qui consistait à mener une guerre rapide et efficace au Mali. A cet effet, le Quai d'Orsay s'engageait à « réduire son empreinte au sol »180 de manière progressive. Concrètement, la France a réduit sa présence au sol à la fin du mois d'avril à 4000 soldats sur les 5170, qui en existaient. Ce retrait s'était poursuivi conformément à l'objectif du désengagement total des forces françaises sur le théâtre des opérations. Ainsi, en juin, le nombre de soldats français

178Général T. Caspar, Prospectives 2013 du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, ministère de la défense française, p.7.

179 Discours du président français à Dubaï, http://discours.vie-publique.fr/notices/137000095.html, consulté le 29/05/2015

180 Rapport d'information du Sénat français n°513, 2013, p.68.

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présents au Mali n'était plus que de 3200, puis 3000 en juillet et 2000 en septembre181. C'est ce dernier effectif qui avait pour mission d'assurer le relai avec les missions onusiennes et de conduire les dernières opérations avec les soldats maliens.

Cependant, bien que la France ait laissé un effectif de 2000 soldats sur le terrain, elle a diminué ses actions avec l'arrivée de différentes opérations de paix de l'Organisation des Nations-Unies, lesquelles ont réduit la marge de manouvre de Serval. Ainsi, l'intervention de l'ONU dans ce conflit, a officiellement succédé à la force militaire française qui se désengageait progressivement du Mali.

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