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Enfants vivant avec vih : profil épidemio - clinique et thérapeutique. Cas du centre d'excellence UNILU.

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par Hermann TAMUBANGO KITOKO
Université de Lubumbashi - Docteur en Medecine  2014
  

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CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE VIH/SIDA CHEZ L'ENFANT

II.1 EPIDEMIOLOGIE DU VIH INFANTILE DANS LE MONDE ET EN RDC

ONUSIDA, OMS et UNICEF estiment que chaque jour, près de 1200 enfants de moins de 15 ans contractent l'infection a VIH et que près de 2 millions vivent avec le VIH, dont 91% en Afrique (Kitetele F et coll, 2007).

Le nombre d'enfants recevant les ARV jusqu'à la fin du mois de décembre 2009 était de 275.700 sur 730.000 enfants infectés éligibles, soit une couverture en ARV de 38 %. Cette couverture n'était que de 35% en Afrique subsaharienne, avec 224.900 enfants sous ARV sur 640.000 enfants éligibles.

L'Afrique subsaharienne supporte toujours la plus grande partie du fardeau de l'épidémie mondiale avec 2/3 de tous les enfants vivant avec le VIH dans le monde et près de 3/4 de tous les décès infantiles dus au Sida.

La République Démocratique du Congo a une population totale estimée à 60 millions dont environ 50 % sont des enfants de moins de 15 ans. (Kitetele F et coll, 2007)

La séroprévalence nationale du VIH/SIDA chez les femmes enceintes est estimée à 4,3 % avec des variations selon les milieux. (Kitetele F et coll, 2007)

On estime le nombre d'enfants de moins de 15 ans infectés par le VIH/SIDA à 110.000 [42.000 à 280.000], dont 90 % l'ont été par la transmission verticale. La RDC a un taux de mortalité infanto - juvénile de 148 pour mille (Rapport EDS2007). De ce fait, elle fait partie de 6 pays au monde et de 3 pays en Afrique, responsables de 50 % de mortalité infanto juvénile.

Notre pays est également le 5eme pays au monde où la prévalence des enfants infectés est la plus élevée (Kitetele F et coll, 2007). On estime à 430.000 le nombre d'orphelins dus au VIH/SIDA soit 45 % de l'ensemble des orphelins.

Quant aux besoins pédiatriques en ARV, sur 38.950 enfants qui en ont besoin (PNLS 2009), seuls 5315 enfants en bénéficient, soit 15 % des besoins pédiatriques en ARV réellement couverts en RDC.

En 2013, le nombre d'enfants de moins de 15ans infectés par le VIH/ SIDA est de 110.000 à 166.275. (PNLS 2013)

Le syndrome d'immunodéficience acquise plus connu sous son acronyme SIDA ou sida est un ensemble de signes et symptômes consécutifs à la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire par un virus. Le sida est la phase ultime de l'infection par ce virus et finit par la mort de l'organisme de suite des maladies opportunistes.

II.2 AGENT CAUSAL

Le sida est une affection due à un virus à ARN appelé VIH. Il appartient au sous- groupe des lentivirus de la famille des rétrovirus, famille caractérisée par la possibilité paradoxale, quand le virus infecte une cellule, de transcrire sa molécule d'ARN (génome du virus) en une molécule d'ADN virale à partir de l'ADN de la cellule infectée grâce à une enzyme, la reverse transcriptase.

a) Diversité du VIH

Deux types de virus sont responsables de l'infection à VIH/SIDA : le VIH-1 qui est le plus répandu dans le monde entier et le VIH-2 essentiellement localisé en Afrique. Il existe des cas de co- infection à VIH-1 et VIH-2 limités à l'Afrique subsaharienne. Pour une prise en charge spécifique, un diagnostic de différenciation entre les deux types de virus est indispensable.

Le VIH-1est divisé en trois groupes : M (Majeur), N (New) et O (Outlier). Le groupe M est responsable de la pandémie actuelle, les autres groupes étant rares. Le groupe majeur est subdivisé en sous types (A, B, C, D, F, G, H, J, K) et souches recombinantes (Roquebert, F et coll, 2009) Pour le VIH2, plusieurs sous types ont été décrits : seuls les sous types A (Cap vert, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Sénégal) et B (Cote d'ivoire, Mali et Burkina-Faso) ont une diffusion épidémique.

Dans sa structure, le VIH est un virus sphérique de 80 à 100 nm de diamètre. Il s'agit d'un virus possédant un génome sous forme d'ARN contenu dans une capside protéique, elle-même entourée par une enveloppe formée d'une membrane lipidique. Le génome est constitué de deux molécules d'ARN identiques de 9200 à 10000 nucléotides contenant l'information génétique nécessaire à la synthèse des protéines virales.

Il comprend deux types de gènes : trois gènes classiques qui représentent la majeure partie de la molécule d'ARN et sont communs à tous les virus de la famille des rétrovirus et qui codent pour les différentes protéines virales. Il s'agit de Gag (group antigen) qui code pour les protéines des structures internes : p50 et p40 qui se cliveront en p27 MA pour la matrice, p24 CA pour la capside. Le gène Pol (polymérase) qui code pour les enzymes virales nécessaires à sa réplication : transcriptase inverse, intégrase et protéase. Le gène Env (enveloppe) qui code pour les glycoprotéines de surface gp160 précurseur, gp120 SU responsable de l'interaction avec la membrane de la cellule cible au niveau du récepteur CD4 permettant ainsi la pénétration du virus et gp41 TM transmembranaire avec un pouvoir de fusion cellulaire (syncytium) qui est l'un des éléments cytopathogènes du VIH. Les gènes gag, pol et env sont régulés par des séquences terminales répétitives Long Terminal Repeat (LTR) qui sont créées lorsque la transcriptase reverse synthétise l'ADN proviral.

Contrairement aux autres rétrovirus, le VIH possède en plus d'autres gènes ayant une fonction de régulation. Il s'agit de : Tat (transactivator of transcription) un puissant activateur de la transcription en ARNm et ARN viral, Rev ( Regulator of expression viral protéines) qui favorise l'exportation des ARNm codant les protéines de structure et des enzymes virales, Nef (negative factor) rôle mal connu, il favoriserait la réplication virale ; Vif (virion infectivity factor) augmente l'infectivité des nouveaux virions sortants de la cellule, Vpr (viral protein r) activateur de la transcription, Vpu (viral protein u) et Vpx (viral protein x pour VIH2).

Les gènes tat et rev codent pour les protéines virales régulatrices qui sont essentielles à la réplication virale. Par contre les gènes nef, vif,vpr et vpu codent pour des protéines accessoires puisque leur expression n'est généralement pas essentielle à la réplication du VIH1 in vitro mais qui demeurent requises pour la réplication virale et la pathogénèse in vivo ; notons que le VIH2 ne possède pas de gène Vpu mais le gène Vpx.

Cette complexité qui lui est caractéristique explique probablement son haut pouvoir pathogène.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand