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Prévention de l'obésité dans un plan local de santé

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par Alexia CHARRETON MONNET
Université de Lyon 2 - MASTER 2 PROMOTION ET EDUCATION POUR LA SANTE 2013
  

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2.3. Conséquences

L'obésité infantile peut persister à l'âge adulte en fonction de la sévérité de celle-ci, des antécédents familiaux et de l'âge de l'enfant (environ 50 % de persistance selon Whitaker et al19). Mais qu'elle persiste ou non, elle est un facteur prédictif de maladies cardiovasculaires. Elle diminue l'espérance de vie20 et constitue un facteur aggravant de nombreuses pathologies, notamment les maladies cérébro-cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, accident

Alexia Charreton Monnet 2013

vasculaire cérébral...), dont le risque se mesure en fonction de la répartition de la graisse évaluée par le rapport taille/hanche, qui pour les femmes ne doit pas dépasser 0,7 et chez les hommes 0,921. L'obésité est un facteur de risque de diabète, de maladies cardio-vasculaires et de certains cancers. Elle peut également entraîner de nombreuses complications : obstétricales, orthopédiques22, manque de coordination des mouvements23, conséquences esthétiques et morphologiques. De même, le déclin cognitif, pourrait être plus rapide chez les personnes en situation d'obésité que chez les normo-pondéraux24.

L'obésité et sa stigmatisation retentissent également sur la santé mentale et sociale : mésestime, dépression, idées suicidaires, troubles du comportement alimentaire25 26 27 28 indépendamment de la classe sociale des parents, du degré d'intelligence et de l'éducation29.

2.4. Prévalence

La prévalence nationale mesurée en 2012 par l'étude Obépi30 , relève un pourcentage d'adultes en situation de surcharge pondérale de 32,3 % et de 15 % en situation d'obésité. Concernant la prévalence chez l'enfant, la moyenne nationale établie par l'Institut de Veille Sanitaire en 200631, estimait que 18 % d'enfants français avaient une surcharge pondérale dont 3,5 % une obésité.

2.5. Prévention

Selon l'OMS, la prévention est «l'ensemble des mesures visant à éviter ou

Origine ethnique

 

??

Obésité

Précarité de vie

??

 

réduire le

Estime de soi

nombre ou la gravité des maladies ou accidents». La littérature propose de nombreux projets de prévention de l'obésité évalués :

2.5.1. Éducation nutritionnelle

Il faut souligner le brouhaha des messages préventifs aussi divers que variés (Lahlou 1996 : « chacun mange et a sur cette question des convictions intimes très fortes qui résultent de ses expériences personnelles et lui donnent le sentiment d'une véritable expertise ») et leur opposition à la pression mercantile ambiante. Toutefois, les instances françaises de santé publique, à l'image de nombreux autres pays, ont misé sur l'apport des connaissances nutritionnelles dans le but que l'individu, en toute connaissance, mange rationnellement équilibré (12 à 15 % de l'apport énergétique global fourni par les protéines, 35 à 40 % par les

Alexia Charreton Monnet 2013

lipides et 50 à 53 % par les glucides dont 5 % maximum fourni par les sucres simples) et par extension qu'il maintienne une corpulence «normale».

En fin d'année 2011, le Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de Vie (CREDOC)32, comparait les comportements alimentaires des habitants des Etats-Unis (auprès desquels, la pratique de l'éducation nutritionnelle s'est généralisée depuis les années 60) et ceux de France. L'étude mettait en avant que globalement, les quantités d'énergie ingérée, sont similaires aux États-Unis et en France, et que contrairement à certaines idées reçues, les régimes des français et des américains apportent la même quantité de lipides (Annexe 1). De plus, d'après le CREDOC en 200633, quand on intègre l'ensemble des aliments ingérés hors et au domicile, on constate que ce sont les catégories modestes qui se rapprochent le plus des recommandations nutritionnelles en terme de répartition en macronutriments et en diversité, et que les hauts revenus ont davantage une alimentation moderne et déséquilibrée.

L'association : revenus modestes - alimentation déséquilibrée ne se vérifiant pas, et les américains consommant une alimentation plus équilibrée (en terme de répartition en macronutriments) que celle des français, le lien causal entre obésité et déséquilibre reste peu probant. Toutefois de nombreuses actions ont ciblé l'éducation nutritionnelle pour prévenir l'obésité, mais n'ont pas fourni les résultats escomptés :

X Une méta-analyse de Campbell et al. (2005) regroupant dix études incluant des études à court terme (moins de trois mois) et sur une année, réalisées dans des écoles primaires et maternelles, auprès de communautés et de familles et cumulant pour trois d'entre elles de l'éducation nutritionnelle et de la promotion de l'activité physique, n'a pas apporté de résultats significatifs entre le groupe témoin et le groupe test34.

X De même, en 2003, 727 enfants en intervention et 682 en contrôle, ont fait l'objet d'une action de prévention de l'obésité sur 3 ans. L'intervention comptait un enseignement (24

leçons de 45-60 minutes sur les

Estime de soi parental Estime de Soi

comportement alimentaire

«sain» et la promotion de l'activité physique) et des activités physiques modérées à intenses d'une demi-heure, 3 fois par semaine pendant toute la scolarité et de 2 à 10 minutes pendant les pauses intercours. Les repas distribués par la cantine apportait une quantité lipidique réduite. De plus, la famille, les enseignants, les moniteurs d'éducation physique et le personnel de restauration étaient formés sur l'alimentation et les styles de vie «sains»35.

Dans le groupe intervention, les connaissances nutritionnelles ont augmentées, l'intention d'adopter une alimentation conseillée était plus souvent déclarée et les enquêtes alimentaires

Alexia Charreton Monnet 2013

(questionnaire sur 24h) reflétaient une énergie ingérée moindre que dans le groupe contrôle. Toutefois, lorsque ces données ont été confrontées à la mesure objective, aucune différence significative ne s'est reflétée dans l'énergie ingérée, le poids, l'IMC et les plis cutanés.

X Une autre étude sur deux ans, a été menée dans le Nebraska avec 200 enfants de classes primaires s'étant portés volontaires. L'action consistait à dispenser de l'éducation nutritionnelle, à modifier les repas servis à l'école et à promouvoir l'activité physique à l'école. Les connaissances nutritionnelles des participants étaient significativement meilleures que dans le groupe contrôle et une augmentation légère de la pratique de l'activité physique à l'école a été observée directement. Toutefois, en dehors de l'école, la pratique physique a diminué et aucune différence n'a été observée au test d'aptitude à l'effort. En terme de corpulence et de répartition de la masse grasse mesurées par densitométrie, il n'y a eu aucune différence entre le groupe témoin et le groupe intervention (Donnelly et al.,199636).

X Les précédents résultats sont corroborés par une étude anglaise, ayant inclus 634 enfants de 7 à 11 ans qui ont suivi un programme pendant un an, avec une intervention similaire aux deux précédentes études et n'a également pas obtenu d'effet sur l'IMC37.

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