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à‰volution de la rémunération des agents publics entre 1960 et 2015 au Togo.

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par Adam BEN MAÎNTA
ÉCOLE NATIONALE Dà¢â‚¬â„¢ADMINISTRATION DU TOGO - Diplôme du cycle III 2014
  

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Section 2 : Evolution de la masse salariale

Nous aurons à parler dans cette section le principe et la méthode de la politique salariale ainsi que son impact et le pilotage de la masse salariale.

Paragraphe 1 : Principe et méthode de la politique salariale

Il convient ici d'énoncer le principe et la méthode de la politique salariale.

A- Principe

La politique salariale de l'entreprise peut se traduire par des augmentations collectives ou catégorielles des salaires. Elle consiste aussi en un système d'évolution des rémunérations individuelles au mérite, à l'ancienneté ou liées aux changements de postes. L'ensemble de ces hausses collectives, catégorielles ou individuelles, ont un impact sur la masse salariale totale plus ou moins fort en fonction des taux de hausse et des dates de leur mise en application. En outre, les hausses des rémunérations appliquées pendant un exercice ont un effet sur l'évolution de la masse salariale de l'exercice suivant.

B- Méthode de la politique salariale

On distingue la masse salariale de base et les effets sur la masse salariale totale.

1. La masse salariale de base

Afin d'isoler les variations des rémunérations des autres facteurs d'évolution de la masse

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masse, niveau et de report est calculée à effectifs constants. La masse salariale de base est la somme des salaires, indemnités et primes régulièrement perçus par un effectif constant.

2. Les effets sur la masse salariale totale

Une des qualités du système de rémunération est son impact limité sur la masse salariale et sa conformité avec les possibilités de trésorerie à court terme et les ressources à long terme. Pour limiter la progression de la masse salariale, on doit en maîtriser les techniques de projection afin de calculer les différents effets qu'engendre la politique de rémunération.

Il faut rappeler ce que sont ces effets et à quoi ils correspondent. Pour leur compréhension on précise ici que l'année en cours, aussi appelée année de référence, est l'année A et que l'année suivante, dite année de projection, est l'année B. La masse salariale de base, celle de l'année A, se définit comme la somme de tous les éléments de rémunération récurrents, incluant salaire de base et primes fixes des salariés en Contrat à Durée Indéterminée.

L'importance de la masse salariale dans la valeur ajoutée nécessite une attention particulière portée à son contrôle. La rémunération de base d'un salarié est susceptible d'augmenter dans les cas suivants :

- Augmentations générales concernant la totalité du personnel de l'entreprise ; - Augmentations individuelles à l'intérieur de la zone de progrès du poste ; - Changement de poste dans le cadre d'une promotion ;

- Influence de l'ancienneté.

L'évolution de la masse salariale résulte des décisions prises pour l'exercice et d'effets induits qui sont les conséquences des décisions prises au cours d'une période antérieure (effet report), des modifications quantitatives ou qualitative de la population étudiée entre deux périodes de référence : effets d'effectif, effet de structure, effet de noria. Ces effets infléchissent l'évolution de la masse salariale en masse et en niveau.

i. Effet d'effectif

Lorsque les effectifs varient en fonction de la politique de l'emploi, ils entraînent une conséquence financière mesurée sur la masse salariale qui est l'effet d'effectif. Il résulte du coût salarial du nombre de postes créés dans l'année de projection B minoré du coût salarial des postes supprimés dans la même période. On a l'habitude d'exprimer ce coût en rapport avec la masse salariale totale de l'année A de référence.

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ii. L'effet niveau

L'effet niveau mesure est un pourcentage d'évolution de la rémunération instantanée entre deux dates données, généralement de décembre N à décembre N+1.

nouveau salaire - ancien salaire

Effet niveau =

 

ancien salaire

iii. Effet de structure

L'effet de structure mesure les conséquences sur la masse salariale des changements de catégorie professionnelle, c'est-à-dire l'augmentation de salaire qui accompagne la promotion concernée. Il résulte de toutes les modifications dans la composition de l'effet salarié, il mesure ce que l'on appelle aussi « la mobilité verticale »

iv. Effet masse

Il représente le coût des augmentations générales décidées pour l'année B rapporté à la masse salariale de l'année A de référence. Autrement dit, c'est le taux d'augmentation de la masse salariale de l'année B par rapport à celle de l'année A, dû aux augmentations générales prévues sur B. La formule de l'effet de masse est la suivante :

Masse salariale de l'année B

Effet masse = Masse salariale de l'année A * 100

Pour simuler l'impact des augmentations générales à partir d'hypothèses exprimées en pourcentage, pas besoin d'un progiciel spécialement dédié à la masse salariale, car le principe de calcul s'intègre aisément dans les fonctions d'un tableur.

v. Effet d'ancienneté

C'est l'augmentation de la masse salariale de N+1 par rapport à N qui correspond aux majorations automatiques, du salaire ou de la prime d'ancienneté, dues au passage du temps.

vi. Effet de report

Il correspond à la prise en compte sur une année complète des augmentations, décidées dans le courant de l'année précédente. L'effet de report représente donc une augmentation de la masse salariale à effectif constant entre A et B avant même de simuler l'augmentation d'un paramètre sur B. La formule de l'effet de report est la suivante :

Effet de report =

Masse salariale plancher de C

* 100

Masse salariale de l'année B

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vii. Effet noria

Il mesure, en année B, l'économie que représente le remplacement d'un salarié ayant une certaine ancienneté par un autre salarié dépourvu de ces attributs de salaire. Il se calcule par différence entre le salaire des entrants et celui des sortants le tout rapporté en pourcentage à la masse salariale de l'année A de référence.

L'analyse du taux de noria donne la double mesure d'une économie réalisée à court terme sur la masse salariale de l'année de projection B et du renouvellement, sur un plus long terme, des ressources humaines à gérer. La formule de l'effet de noria est la suivante :

Salaire des entrants - Salaire des sortants

Effet de noria =

 

Masse salariale de l'année A

viii. L'effet de changement d'horaire

Il mesure les variations d'horaire visant à une meilleure adéquation des ressources avec la charge de travail. Cette augmentation de la masse ainsi constatée en année B sera sans effet report sur l'année suivante

ix. Effet des contrats temporaires

Il mesure le coût de ce qu'on a coutume d'appeler aujourd'hui la flexibilité de l'emploi. L'effet des contrats temporaires mesure le coût complet, salaire, indemnité de fin de contrat, indemnité de congés payés et charges patronales, des contrats à durée déterminée recrutés dans l'année B. Il s'impute sur le compte comptable 64 qui représente les « frais de personnel » et dans lequel les salaires des CDD sont confondus avec ceux des CDI.

L'effet de contrats temporaires est d'autant plus important ces dernières années que les effets des périodes de crise puis de reprise économique ont rendu les entreprises très prudentes en matière de recrutement à durée indéterminée.

x. L'effet Glissement Vieillesse Technicité (GVT)

L'effet Glissement Vieillesse Technicité est la part de l'évolution des salaires qui résulte des évolutions de carrière propres à chaque salarié. Glissement, Vieillissement et Technicité constituent l'effet GVT. Ces trois effets se traduisent par une augmentation de la masse salariale et peuvent être mesurés en niveau, masse et report.

En effet, l'effet glissement est l'impact des entrées et des sorties, c'est-à-dire du renouvellement du personnel sur l'évolution de la masse salariale. Les entrants sont en moyenne plus jeunes et moins « primés » et par, conséquent, rémunérés à un niveau moins

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élevé que l'ensemble des salariés d'un établissement. L'effet des entrants est donc en général négatif sur l'évolution générale de la masse salariale. Le signe de l'effet des sortants est moins évident car les sortants ne sont pas forcément des personnes plus qualifiées et/ou plus âgées et donc mieux rémunérées. De grandes variations locales, liées aux départs à la retraite et à la politique de recrutement peuvent être observées ;

Aussi, l'effet vieillesse est l'impact sur l'évolution générale de la masse salariale des changements de salaire, sans changement de fonction, dus au déroulement normal de carrière dans le métier suite à l'ancienneté. Cela correspond donc à l'évolution de la prime d'ancienneté et à la majoration spécifique pour les cadres ;

Enfin, l'effet technicité est l'impact sur l'évolution générale de la masse salariale des modifications de la répartition du personnel entre les différents métiers et compléments à la suite de changements de fonctions, ou de l'acquisition de compétences nouvelles. Ces changements sont en général validés suite à un concours ou un examen professionnel. Cela correspond donc dans notre convention à un changement de coefficient de référence et/ou de compléments liés à un concours, examen ou formation.

Sont toutefois toujours exclus du GVT tous les autres facteurs influant la masse salariale, à savoir la variation du point, la distribution de points (uniformes ou différentiés) ainsi que les mesures catégorielles.

Il convient de préciser que l'on peut maitriser les effets du GVT sur la masse salariale, en revanche l'effet de Vieillissement est difficile à contrôler car il entraine une progression des coûts salariaux.

? Assurer la compétitivité externe, qui se traduit par la valorisation des métiers de l'entreprise, objectif visant à maintenir les meilleurs éléments et à assurer les recrutements de qualité ;

? Réalisé l'équité interne, qui consiste dans le fait que la politique de rémunération doit être ressentie comme juste par l'ensemble du personnel de l'entreprise ;

? Ensuite, l'établissement d'une structure salariale, c'est-à-dire les plages de salaires des différentes catégories tenant compte des différences de niveaux de compétences et de qualification. Cela revient à fixer la part de rémunération de chaque agent et la mise en place de la hiérarchie des salaires qui fixe les critères et les conditions de progression ;

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? Enfin, la mise en place d'un système d'information pour le suivi, d'une part de l'évolution de la politique de rémunération, et d'autre part des changements de l'environnement en matière de salaire, de prix, de métiers, etc.

3. Relation effet niveau, effet masse et effet report

L'effet niveau est indépendant des dates auxquelles les hausses sont appliquées au cours d'une année. Au contraire, l'impact d'une hausse en niveau des salaires sur la masse salariale de l'année et de l'année suivante dépend de la date de la mise en application de cette hausse.

Plus la hausse est proche du début de l'année, plus l'effet masse se rapproche de l'effet niveau et plus l'effet de report est faible. Plus la hausse est proche de la fin de l'année, plus l'effet masse est faible et plus l'effet de report se rapproche de l'effet niveau. Dans le cadre de négociations salariales, l'administration doit prendre en compte ces considérations :

? Une hausse mise en application au début de l'année N à un coût financier immédiat plus important ;

? Plus la date est tardive, plus le coût financier est retardé sur l'année suivante, au risque cependant, d'entraver l'administration pendant l'exercice suivant dans le cadre de nouvelles négociations salariales.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery