1.2 Définition des termes du sujet
1.2.1 Mots clés du sujet
+ DESIGN
D'après l'ouvrage de l'architecte et designer
considéré comme un pionnier du design, Marc Held pour le mot
« design », chaque « designer »
possède sa propre définition (Held, 1970). Pour Henri van
Lier (professeur à l'Institut des arts de diffusion de Bruxelles),
« le design lui-même reste un projet ». Pour
l'architecte Joe Colombo, « le designer occupe une place
considérable puisqu'il crée les instruments et aménage le
cadre indispensables à la vie humaine ».
Pour revenir à Marc Held, il définit le design
comme « une intervention créatrice appliquée à la
conception d'un objet quelconque dans le cadre de contraintes
sévères ». Cela reste une définition tout a fait
acceptable même si, dans la revue de littérature, cette
définition du design mérite d'être approfondie. Nous
définirons ce concept à travers divers ouvrages et des points de
vues différents.
+ REHABILITATION
La réhabilitation, au sens
architectural et urbanistique, désigne le fait de
réaménager un local, un bâtiment ou un lieu, de
manière à conserver l'aspect extérieur et authentique du
bâtiment, à améliorer le confort intérieur et
parfois d'économiser l'énergie. La réhabilitation regroupe
les actions qui contribuent à l'amélioration du cadre de vie en
perpétuel changement. Une réhabilitation (Edelblutte, 2006) est
souvent la transformation d'un lieu qui avait à l'origine une certaine
fonction en une autre fonction (comme une ancienne gare en restaurant). Pour
chaque rénovation, il y a 2 éléments : le contenant (le
bâti urbain), et le contenu (les activités ou usages
destinées du bâtiment). L'enjeu d'une rénovation urbaine
dépasse le simple fait d'améliorer l'espace urbain. L'image de
toute une ville est ainsi touchée et modifiée.
Le renouvellement urbain (Edelblutte, 2006)
ou en anglais, urban regeneration, que l'on traduit
littéralement par régénération urbaine, englobe des
notions larges liées à la ville, pas
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toujours clairement définies comme :
réaménagement, préparation du terrain à l'accueil
d'une nouvelle occupation, rénovation, destruction de l'immeuble ancien
et remplacement par un nouveau, réhabilitation, conversation de
l'immeuble ancien et mise aux normes, reconversion, changement
d'activité d'un site et réaménagement.
+ IDENTITE TERRITORIALE
Le sentiment identitaire peut se manifester au niveau de
l'individu, par référence à un espace particulier auquel
il se sent particulièrement attaché. Lorsque ces sentiments
identitaires individuels sont regroupés, ils peuvent donner naissance
à des sentiments collectifs d'identité territoriale.
(Guermond)
D'après Hervé Le Bras et Yves Guermond (des
professeurs chercheurs réunis à l'INED en 2007), « le
lien entre identités et territoire n'est pas si évident que cela.
» Il n'est pas forcément évident, d'autant plus s'il on
prend en compte le contexte de mondialisation. D'après eux, il ne faut
pas faire systématiquement le lien entre identité et territoire :
« En effet, d'une part, le fait même de partager un territoire
ne suffit pas à générer une identité unique.
»
Ces penseurs se sont posés plusieurs questions comme :
Comment se met en place un sentiment d'appartenance ? Pourquoi certains lieux
sont plus porteurs d'identités que d'autres ? « Le sentiment
d'appartenance à un territoire se construit sur une expérience et
des représentations partagées d'une histoire et d'une
mémoire collective » : 55% des personnes interrogées
répondent le nom d'une commune à la question : « S'il on
vous demande d'où vous êtes ? » d'après France
Guérin-Pace. Ils classent les relations au territoire des citoyens en 2
types : l'appropriation et l'appartenance. La première consiste à
se sentir bien dans son territoire. L'appartenance « passe par le
processus de socialisation et l'acquisition de connaissances historiques et
géographiques (France Guérin-Pace, 2008)».
Attention, il faut faire la nuance des 2, car « on peut
s'approprier un territoire tout en se sentant appartenir à un autre
».
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