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Achats publics / MOP responsables

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par Mathieu PACAUD
ESTP - Ingénieur Spécialité Bâtiment 2014
  

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2.3.3 Echanger, s'inspirer des pratiques externes et comparer ses performances :

Nous nous sommes toujours inspiré de ce qui nous entoure et continuons à le faire aujourd'hui. Le biomimétisme en est par exemple, en imitant la nature pour l'élaboration de nouvelles technologies, une parfaite illustration. Il est en n'effet en effet de moyen plus facile pour progresser que de s'inspirer des pratiques externes.

Le Benchmark Immobilier réalisé en 2015, étalon de mesure d'une future démarche d'Achat Responsable :

Radio France est implanté sur la région Parisienne avec la Maison de Radio France et plusieurs autres immeubles représentant 153 000m2 et sur l'ensemble du territoire Français par son entité France Bleu représentant 38 000m2, l'ensemble représentant 50 bâtiments.

Il est important d'avoir une idée précise de sa « performance immobilière » et Radio France ne connait pas en 2014, de manière précise, les montants relatifs à l'exploitation de ses locaux ni leur impact environnemental. Un appel d'offre est ainsi lancé pour la réalisation d'un marché de service de mesure de la performance immobilière du groupe radiophonique.

Les objectifs de ce marché sont d'évaluer la performance immobilière et l'analyse précise des

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coûts d'exploitation des implantations de Radio France et de comparer ces données à un benchmark spécifique externe. D'une durée de 4 ans il permettra une consolidation des données d'une année sur l'autre.

Ce « Benchmark » immobilier a été réalisé selon les indicateurs suivants :

- Coûts,

- Surfaces et occupants (densification de l'espace),

- Données environnementales,

- Typologie des immeubles,

- Zone de marché,

- Age de l'immeuble,

- Equipements techniques,

- Niveaux de prestation de services mis au regard des niveaux de coûts.

Focus sur les 5 grandes catégories de coûts :

Coûts d'occupation (liste non exhaustive) :

- Loyer (ou coûts équivalents loyer)

- Frais d'acquisition

- Taxes

- Frais espaces occasionnels

Coûts d'adaptation (liste non exhaustive) liés aux investissements : - Aménagements

- Amélioration

- Mobiliers

Coûts des services bâtiments (liste non exhaustive) :

- Charges locatives

- Assurances

- Réparations diverses (aménagements intérieurs, mécaniques, électriques, ...)

- Déménagements

- Sécurité - sûreté

- Nettoyage

- Déchets

- Eau et évacuation

- Energies

Coûts des services occupants (liste non exhaustive) :

- Restauration

- Accueil et réception

- Courriers internes et externes

- Reprographie

- Transports

Coûts de gestion (liste non exhaustive) : - Frais de gestion immobilière - Frais de gestion des installations - Frais de gestion de projets

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Focus sur le niveau de performance environnementale :

L'analyse des locaux devait permettre de définir un niveau de performance environnementale et un

positionnement au regard de la réglementation thermique en vigueur, notamment :

- Consommation énergie primaire rapport à la SHON RT

- Consommation énergie finale rapport à la SHON RT

- Consommation d'eau rapport à la surface et aux occupants

- Rejets gaz carbonique rapport à la surface

- Rejets de déchets rapport à la surface

Ces données auront pour avantage, en plus de pouvoir comparer sa performance immobilière par rapport à des locaux de même type, de pouvoir fournir une base solide pour la mesure de la performance d'une démarche d'Achat Responsable en comparant en particulier les futurs coûts d'exploi-tation et données environnementales. Il pourra en résulter en particulier des indicateurs sur la performance environnementale des achats futurs tels que :

- Diminution de la consommation moyenne d'énergie des locaux construits après la mise en place d'une démarche d'achat responsable par rapport à la moyenne constatée dans le benchmark initial pour les locaux de même type.

- Diminution de la consommation moyenne des locaux ayant subi des travaux de réhabilitation (notamment énergétique) par rapport à la consommation initiale.

- Des indicateurs similaires concernant la consommation d'eau et les rejets de gaz carbonique.

- (...)

Au-delà de la seule performance immobilière, un Benchmarking concurrentiel du processus achat :

Comme nous commencé à le voir, il est souvent judicieux afin d'atteindre de meilleures performances de comparer ses pratiques à celles de sociétés de références ou reconnues comme leader dans un certain domaine. Cette analyse est bien entendu plus facile lorsque la comparaison se fait avec une entreprise similaire mais peut également être effectuée avec des entreprises en apparence très différentes dans leur activité et/ou leur fonctionnement pour s'inspirer de certaines pratiques en les adaptant intelligemment.

Si la Direction des Achats de Radio France semble entretenir de bonnes relations avec certains grands groupes dont elle peut s'inspirer comme c'est le cas avec Air France, celle-ci ne semble pas exploiter pleinement cette notion de Benchmarking externe.

Les objectifs d'une telle analyse seraient les suivants :

- L'identification des meilleures pratiques en termes de méthodologies et d'outils.

- L'évaluation de ses processus et de ses performances en comparaison aux entreprises « leader ».

- La sélection de certains éléments à adopter, en les adaptant, afin de faire progresser les achats du groupe.

- La valorisation de Radio France par rapport à ses concurrents en termes de pratiques d'achat.

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Dans le cas de Radio France la collecte d'information serait relativement aisée. En effet celle-ci pourrait se faire facilement avec tous les groupes du secteur publics ainsi qu'avec tous les groupes privés dont le domaine d'activité est différent et qui ne sont donc pas en concurrence.

D'autre part, si certains grands groupes communiquent difficilement concernant les achats liés à leur coeur de métier ils seraient plus à même de le faire concernant la gestion de leur patrimoine immobilier. Le groupe Airbus pourrait par exemple facilement donner des informations concernant le processus achat responsable de ses nouveaux locaux à Airbus Hélicoptère Marignane.

Focus sur la certification BREEAM ; le choix d'airbus hélicoptère pour la réalisation de son nouveau bâtiment :

De nombreuses sociétés cherchent de nos jours à faire certifier leurs bâtiments à l'exemple de l'entreprise IKEA qui s'est fixé comme objectif la certification BREEAM « Very Good » de l'ensemble de ces magasins. Le choix de la certification et de la recherche de performance liée au développement durable a également été le choix d'Airbus Hélicoptère pour la réalisation de son nouveau bâtiment à Marignane. Je me suis penché sur leur démarche.

Airbus Helicopters (anciennement Eurocopter), premier fabricant d'hélicoptères civils au monde, principal constructeur d'hélicoptères militaires et filiale du groupe Airbus a en effet achevé récemment la construction de son « Main Development Center » (MDC) à Marignane.

Le bâtiment, certifié BREEAM « Very Good », abrite aujourd'hui 1000 personnes du bureau d'étude dont le responsable du bureau d'étude et ses « n-1 » et ce sur 18 000 m2 de bureaux répartis sur 5 étages. Il comprend des espaces de créativité, de nombreuses salles de réunion toutes équipées en visio conférence ainsi que des plus petites pour s'isoler, faire une webex ou une réunion. Le bâtiment comprend également un grand atelier chaîne de montage pour les prototypes.

J'ai ainsi pris l'initiative d'interroger M. Bernard Bourrelly, Responsable service travaux neufs et maintenance des infrastructures (bâtiments, réseaux, énergie, déménagements, rénovations et maintenance du site), et M. Nicolas LALLEMENT, acheteur travaux pour Airbus Helicopters, et de formation ESTP, sur l'intérêt, les éventuelles limites et les modalités d'applications de la démarche.

Les différentes certifications et leur fonctionnement :

Il semble important, avant toute chose, de faire le point sur trois grandes démarches de certification actuelles : HQE, BREEAM et LEED. La certification française HQE est la plus dans l'hexagone, elle repose sur la mise en place d'un système de management environnemental et l'évaluation de la qualité environnementale du bâtiment sur 14 cibles. Des critères minimaux doivent être respectés pour chacune de ces cibles afin d'assurer la certification garantissant, de ce fait, d'avoir un ouvrage final vraiment durable.

Les certifications anglaise BREEAM et américaine LEED reposent quant à elles sur l'atteinte d'un score minimal à atteindre en fonction du niveau de certification recherché. Ce score étant calculé à partir du cumul des points obtenus pour chaque cible, le maître d'ouvrage est libre de sélectionner « à la carte » des cibles prioritaires.

Pour les entreprises souhaitant se lancer dans la mise en oeuvre d'un projet de construction responsable, la certification BREEAM offre les avantages d'être à la fois très complète, en intégrant notamment la problématique du transport, et d'être la moins chère sur le « marché ».

Pour la certification d'un immeuble de bureau de 20 000 m2, le cabinet de conseil Greenaffair donne la comparaison de coûts entre les certification BREEAM et HQE suivante :

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La certification BREEAM est en effet beaucoup moins stricte quant à la vérification contrairement à la certification HQE qui exige notamment une triple vérification réalisée par un auditeur extérieur.

Recourir à la certification BREEAM c'est aussi l'opportunité d'obtenir une véritable aide à la mise en place d'une démarche de développement durable avec en particulier de nombreux outils et moyens pour atteindre les performances souhaitées. Au contraire la certification HQE ne fait que fixer des objectifs à atteindre.

Nouveau bâtiment à Airbus Hélicoptère Marignane, explication de la démarche :

Ci-dessous les éléments de réponses aux questions que j'ai pu poser à M. Bernard Bourrelly, Responsable service travaux neufs et maintenance des infrastructures (bâtiments, réseaux, énergie, déménagements, rénovations et maintenance du site) pour Airbus Helicopters Marignane.

« Pourquoi le choix de recourir à la certification ? »

Les raisons semblent diverses et dépendent de l'échelle. Pour Airbus Group il s'agit d'une démarche globale liée à la stratégie « building / energy » du groupe, celle-ci semble basée en grande partie sur une notion d'image et, pour certains bâtiments, sur des critères. La certification BREEAM « Very Good » du siège à Paris s'est en effet faite en grande partie pour une notion d'image et de « green value » ; le bâtiment étant en effet susceptible d'être revendu prochainement. Concernant le MDC de Marignane il s'agit bien entendu toujours de suivre la stratégie du groupe et de donner une image d'exemplarité en termes de respect de l'environnement, de conception architecturale mais aussi et surtout en termes de confort des usagers. Selon M. Bourrelly la mise en place d'une certification devait en outre contraindre les différents acteurs du projet à obtenir les résultats escomptés. Finalement, et contrairement aux locaux du siège, ce bâtiment n'a pas pour « vocation » d'être revendu et la notion de « green value » n'a donc pas été un critère de choix.

« Pourquoi le choix de la certification BREEAM ? » ,

Le groupe Airbus a commandé en 2009 une étude comparative, réalisée par la société de conseil ELAN, qui a eu pour objectif la comparaison et l'étude des meilleures méthodologies entre les différentes certifications que sont BREEAM, LEED et HQE. Le groupe souhaite en effet généraliser une démarche de certification.

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BREEAM semble profiter le meilleur rayonnement à l'échelle européenne ainsi qu'au moyen orient et c'est ce qui a en particulier guidé le choix d'Airbus, localisé en France et en Allemagne principalement mais également dans de nombreux autres pays européens et non-européens. Le critère du prix, évoqué précédemment, n'a pas semblé avoir été important dans ce choix. A titre d'exemple la réalisation du Main Development Center a couté plus de 38 millions d'euros quand une certification HQE (la plus chère) aurait couté moins de 30 000 euros. Le HQE, pas assez international et le LEED, pas assez européen et n'offrant pas assez de suivi (toute la démarche s'effectue sur internet sans aucun audit) n'ont ainsi pas été retenus.

« Comment avez-vous procédé pour mettre en place la certification ? »

L'appel d'offre s'est fait sous la forme d'un concours d'architectes associés à des entreprises de construction (marché de conception - réalisation). Un AMO spécialisé en certification BREEAM a été engagé pour suivre l'ensemble du projet depuis la phase de conception et jusqu'à un an après la livraison de l'ouvrage.

« Pourquoi ne pas avoir intégré une approche en coût global poussée en intégrant par exemple la maintenance et l'exploitation au marché ? »

Concernant la maintenance il n'a tout simplement pas été possible de l'intégrer au marcher. En effet le groupe Airbus, comme beaucoup d'autres groupes ou sociétés, a déjà un contrat de maintenance global pour l'ensemble de ses sites. Le responsable service travaux neufs et maintenance des infrastructures ne semble de toute façon pas vraiment convaincu par la démarche. Selon lui par exemple concernant l'énergie le bâtiment consommerait approximativement 500 kWh/ an soit une dépense annuelle approximative de 300 k€ ; en gagnant 20 % par rapport à la RT 2012, ce qui a été l'objectif fixé en termes de consommation d'énergie pour gagner 7 précieux points alloués à ce thème, on ne gagne ainsi « que » 60 k€ par an. Si l'on fait la somme pour une durée de vie de 50 ans on arrive tout de même à une économie réalisée de 3 millions d'euros et ce rien que sur le thème de l'énergie qui, on le rappelle ne représente généralement jamais (pour un bâtiment construit sous les exigences de la RT 2012) plus de 20% des dépenses liées à l'exploitation d'un bâtiment sur sa durée de vie.

« Quel a été selon vous le principal avantage de la certification BREEAM ? »

Selon Bernard Bourelly, cela a contraint le système du fait du suivi par l'organisme certificateur et par l'AMO BREEAM. Ainsi « tout fonctionnait dès le début » sans réserves, ce qui été apparemment une première. Le principal avantage, outre l'aspect d'image et de « green value », semble en effet être l'apport d'une méthodologie, d'outils et de moyens pour assurer d'atteindre les performances souhaitées et ce depuis la phase de conception.

La certification BREEAM a en particulier pour avantage d'inclure une grande partie relative au chantier. (à compléter...)

Les limites du seul recours à la certification :

Comme le montre cet exemple, l'unique recours à la certification ne permet pas forcement d'obtenir le meilleur rapport coût / performance. En effet ici Airbus Helicopters a fait le choix, dès la définition du besoin, de viser le niveau de certification « Very Good » et en particulier d'avoir un Cep 20% inférieur à celui imposé par la règlementation thermique. Ce choix a fait que dans la pratique aucun candidat n'a proposé d'améliorer la performance énergétique au-delà de cet objectif minimum imposé. Quel aurait été en effet été l'avantage pour les groupements d'architectes / entreprises de proposer une offre avec un coût direct plus élevé mais offrant des avantages économiques sur le long terme quand le critère de prix n'englobait pas la durée de vie complète du

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bâtiment ? Il pourra ainsi être intéressant, comme nous le verrons tout à l'heure, de compléter la démarche par une approche en coût global.

Autres pistes d'amélioration relatifs au partage des bonnes pratiques :

L'exemple précédent m'a semblé intéressant pour montrer dans quelle mesure il peut être intéressant de s'informer des pratiques relatives à diverses entreprises dans le domaine des achats responsables. Nous avons ici pu constater un certain nombre d'avantages mais aussi de limites liées à la certification. Nous avons également pu constater que les marchés globaux et les stratégies de groupe peuvent parfois limiter le champ d'action des achats responsables et que la démarche devra donc vraiment se faire de manière globale et s'intégrer dans la stratégie de la politique achat. La présence de certains marchés comme des accords-cadres relatifs à la conception architecturale ou des marchés globaux de maintenance peut en effet limiter les actions possibles pour la passation de nouveaux marchés de travaux.

Pour en revenir à notre sujet, Radio France aurait tout intérêt à renforcer ses liens, dans un esprit de collaboration, avec d'autres directions achats d'entreprises (publiques ou privées) non concurrentielles. S'il existe un certain nombre d'organismes qui tâchent de rassembler les différents acteurs liés à la construction, on constate cependant un assez mauvais partage et de mise en commun d'outils, de processus ou de bonnes pratiques relatives aux achats responsables. Il est par exemple très difficile de se procurer des documents de marchés, souvent « confidentiels », relatifs à des achats passés par des entreprises privées. Dans le domaine public les documents sont souvent disponibles sur la plateforme des achats publics mais de nombreux marchés, et généralement ceux qui seraient les plus intéressants du point de vue des achats responsables, passent par une phase de sélection des candidatures. Il m'a ainsi semblé, d'une manière générale, que de gros progrès pourraient être faits quant à une meilleure entraide et une meilleure diffusion des bonnes pratiques. Concernant Radio France il pourrait par exemple être intéressant de se rapprocher d'autres sociétés telles que la SNCF, qui semble avancée dans sa démarche d'achat responsable. Un échange avec la SNCF semble d'autant plus intéressant que la société ferroviaire rencontre certainement des problématiques similaires liées à une implantation bien spécifique sur tout le territoire (tout comme Radio France et son réseau France Bleu).

Echanger, s'inspirer des pratiques externes et comparer ses performances :

- Utiliser les données du Benchmark Immobilier comme étalon de mesure de l'amélioration future des performances liées à une meilleure prise en compte du développement durable.

- Mettre en place des relations d'échanges collaboratifs avec d'autres acteurs publics ou entreprises privées non concurrentes. S'inspirer des bonnes pratiques externes.

- Analyser au travers des retours d'expérience d'entreprises extérieures les avantages de certaines pratiques comme par exemple le recours à la certification.

- Les échanges et la mise en commun des connaissances, des outils et processus semblent être d'une manière générale un levier important pour le développement des achats responsables et qui reste pour l'instant trop peu développé.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway