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Politique budgétaire en RDC: instruments, moyens et efficacité.

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par Alain NZANZU TAVULYANDANDA
Université Catholique du Graben - Licence 2015
  

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I.3.4. Le courant des choix publics

Les critiques précédentes démontrent que l'intervention de l'État est néfaste à l'économie, les partisans l'école du « public choice » montrent à leur tour que les gouvernants ne prennent pas toujours des décisions dans l'intérêt de la population et le bien-être de la société mais souvent dans leur propre intérêt.

Cette école a pour objet l'étude économique des systèmes de décisions non marchands. En pratique, cela consiste à appliquer des méthodes d'analyses économiques à la science politique et ses recommandations visent à limiter les interventions de l'État. Pour les économistes de cette école de pensée, il n'y a pas d'État-providence bienveillant par nature et cherchant à maximiser le bien-être collectif. Pour comprendre les choix publics, il faut donc partir du comportement des individus et prendre en compte le processus de décision politique.

Le point de départ de la théorie des choix publics est le processus de décision politique. D'après l'école des choix publics, les hommes politiques qui prennent ces décisions doivent être considérés comme des gens ordinaires qui cherchent à maximiser leur propre intérêt et non comme des personnes désintéressées, au service d'un hypothétique bien commun. Quand une personne devient un homme politique ou un bureaucrate, il est toujours d'abord motivé par son intérêt personnel. Les gouvernants cherchent par exemple à maximiser la taille de leurs budgets, car ils peuvent ainsi augmenter leur rémunération réelle en termes de salaire et de divers avantages. Même si un décideur unique voulait agir pour le bien public, la théorie des Choix Publics nie qu'un intérêt collectif puisse exister en dehors des multiples intérêts individuels.35(*)

Partant, l'État n'est pas le garant absolu de l'intérêt général. En effet, il n'est pas une construction désincarnée, et encore moins une autorité omnisciente, infaillible ou impartiale. Il est plus simplement, une organisation humaine dans laquelle les décisions sont prises par des personnes, hommes politiques et fonctionnaires, qui ne sont ni meilleurs ni plus mauvais que les autres et qui sont elles aussi préoccupées par leurs intérêts personnels.36(*) C'est ainsi que les hommes politiques qui font carrière dans la politique ont un objectif simple : « être élus et réélus » par une majorité d'électeurs et que les fonctionnaires ont l'ambition « d'augmenter leurs rémunérations. »

Selon l'analyse de marché politique le mobile électoral en politique est équivalent au mobile du profit dans l'entreprise privée, il incite les hommes politiques à faire des promesses qui se matérialisent par des programmes de dépenses publiques qui ont d'autant plus de chances d'être populaires clairement identifiés, lors que leurs coûts (prélèvements destinés à les financer) sont généralement diffus car, répartis sur l'ensemble des citoyens (thèse de l'asymétrie ou de l'illusion financière).

Ainsi la théorie des cycles politico-économiques37(*) explique qu'à l'approche des élections la nature des politiques économiques change. Aussi, avant les élections, il y a en général une augmentation des dépenses publiques pour relancer l'activité économique. Les gouvernants, par l'augmentation des dépenses, pensent favoriser leur réélection, en postulant que les climats économique et social sont des facteurs déterminant pour le résultat des élections. La thèse de l'électeur médian, par ailleurs, démontre que les hommes politiques cherchent à attirer l'électeur qui hésite entre deux grandes tendances politiques ; ainsi, ils chercheraient à satisfaire l'électeur médian de manière à capter les voix du plus large éventail possible de l'électorat.

Dès lors le choix de la politique budgétaire est loin d'être un moyen de réguler l'activité économique mais plutôt un moyen d'emporter les élections.

Si les partisans de l'école du « public choice » analysent de cette façon la politique budgétaire, David Ricardo et Robert Barro au travers le principe d'équivalence de Ricardo-Barro en ont fait une autre observation.

* 35THEILLIER, D., James Buchanan et la théorie des choix publics, [en ligne], [Référence du 7 décembre 2015, 11h20], disponible sur http://nicomaque.blogspot.co.za/2012/04/demystifier-les-elections-avec-la.html

* 36EUZEBY, A., et HARSCHTEl, M-L., Op.cit, p 34

* 37STUMPF, E., Op.cit

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand