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Politique budgétaire en RDC: instruments, moyens et efficacité.

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par Alain NZANZU TAVULYANDANDA
Université Catholique du Graben - Licence 2015
  

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CONCLUSION PARTIELLE

Ce second chapitre s'est focalisé à l'identification des instruments de la politique budgétaire ayant été appliquée en RDC de 2003 à 2015 et à l'évaluation de son efficacité d'avoir contribué à la réalisation des performances macroéconomiques dans ce pays.

En effet, si la RDC a enregistré pendant la période sous étude un taux de croissance en moyenne supérieur à 5%, une stabilité des prix (maitrise de l'inflation) et une diminution du taux de chômage ; sa politique budgétaire durant cette période se révèle avoir été sans incidence sur ces indicateurs macroéconomiques et donc inefficace pour l'atteinte de leur niveau performant. Cette politique a consisté à l'augmentation des dépenses publiques financées, en grande partie, par les recettes fiscales. Ces dépenses publiques ont été plus composées des dépenses courantes qu'en capital. Les dépenses courantes étant formées des consommations des administrations (institutions politiques et certains ministères) et orientées plus vers les biens et services se sont butées à l'ouverture de l'économie caractérisée par une balance de paiement déficitaire (branche biens et services). Elles ont donc constitué plus une sortie qu'une entrée des fonds dans le circuit de paiement, sans incidence aucune sur la croissance économique encore moins sur le chômage.

Cette orientation des dépenses publiques a rendu inerte les fluctuations du taux d'intérêt qui, pourtant se sont présentés de façon à permettre une efficacité de la politique budgétaire à relever le niveau du revenu national.

CONCLUSION GÉNÉRALE

La politique budgétaire en RDC : instrument et son efficacité ; tel est le thème traité dans ce papier. En l'abordant notre objectif était de découvrir les instruments et/ou outils ayant été mis en oeuvre pour la conduite de cette politique en RDC et de mesurer son efficacité dans la réalisation des performances macroéconomiques enregistrées.

Pour ce faire, deux principales questions ont guidé notre raisonnement : Quels sont les instruments et les moyens de politique budgétaire de la RDC de ces 13 dernières années ? Cette politique a-t-elle été efficace dans la gestion des problèmes macroéconomiques de la RDC ?

À ces deux questions, en guise d'hypothèse, nous avons retenu qu'il semble que les instruments de politique budgétaire en RDC soient l'accroissement des impôts et taxes et celle des dépenses publiques. Dans cette logique les moyens de cette politique proviendraient, en grande partie, des impôts et taxes. Il est possible que la politique budgétaire en vigueur en RDC ait été efficace et ce en contribuant à la relance de la croissance, à la diminution du taux de chômage et la stabilité du niveau général des prix.

Excepté l'introduction générale et cette conclusion générale, l'ossature de ce travail est faite de deux chapitres.

Le premier expose une revue de la littérature sur la politique budgétaire. Il retrace les idées soutenues par les deux postulants relatifs à sa conception. Le premier postulant est celui des idées keynésiennes qui prônent l'intervention de l'État dans les activités économiques et sociales notamment en fixant librement ses dépenses et recettes budgétaire. Le second courant est celui des néolibéraux qui voient dans l'intervention de l'État des effets néfastes.

Le second chapitre est consacré à l'analyse de la politique budgétaire en RDC en vue d'identifier les instruments de celle-ci et de révéler sa contribution par rapport aux performances macroéconomiques de la période de l'étude.

Après analyse et interprétation des données, les résultats suivant en ressort :

ü Pendant la période d'étude, la politique budgétaire en RDC a consisté à l'accroissement des dépenses publiques (dont la priorité consiste dans les dépenses courantes et en grande partie des biens et services) et celui des recettes (formées en partie importante des recettes fiscales). Ce résultat affirme notre première hypothèse.

ü Cette politique budgétaire n'a pas contribué à la réalisation des performances macroéconomiques en RDC. En effet, il s'est dégagé une absence d'incidence de la variation des dépenses publiques sur celle du PIB (le coefficient de l'équation de régression PIB-Dépenses publiques égale à zéro). Ce fait se révèle être dû au niveau et à la nature des dépenses publiques qui, constituées majoritairement des dépenses courantes en bien et services, ont formé plus une sortie des fonds qu'une entrée suite à la dépendance de l'économie congolaises vis-à-vis de l'extérieur (balance de paiement en biens et service déficitaire). Aussi, cette politique n'a pas influencé le taux de chômage bien qu'il se présente en diminution, en à croire les statistiques nationales. Alors que cette influence résulterait des dépenses en capital et en transferts aux ménages et entreprises, ces dépenses ont représenté une moindre importance dans le budget de la RDC. Ainsi notre seconde hypothèse est infirmée.

Certes, le niveau du budget de la RDC est encore faible. Cependant, vues les sources de l'inefficacité de la politique budgétaire en RDC, le gouvernement devrait fournir un effort pour la concrétisation de son souhait de ramener les dépenses publiques en capital à 40 % du budget voir les élever au delà de ce taux. Il devrait en faire sa priorité. Aussi les dépenses courantes devraient être recadrées vers les transferts (aux ménages) et subventions (aux entreprises) que de consister en biens et services, qui malheureusement en grande partie importés. Les ministères du travail et prévoyance sociale, de l'agriculture, développement rural, de l'éducation, de la santé, de affaires sociales doivent aussi faire part des priorités du gouvernement. Aussi, MIREMBE Omer49(*) a-t-il écrit : « Les pauvres peuvent bénéficier des retombées de la croissance à travers les changements dans les dépenses publiques en faveur des infrastructures de base telles que les écoles, les hôpitaux, les routes etc. En effet, ce qui compte pour les populations, c'est le développement humain. On ne peut se satisfaire simplement de la croissance ni de la stabilisation du cadre macroéconomique ».

Toutes choses étant égales ailleurs, estimons-nous, qu'une telle orientation des dépenses publiques contribuerait à l'efficacité de la politique budgétaire en RDC.

* 49 KAMBALE MIREMBE, O, RD Congo : Une croissance sans développement ?, IOB working Paper 2013-06, p.22

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