WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

De la constitutionnalité de l'ordonnance n?° 15/081 du 29 octobre 2015 portant nomination des commissaires spéciaux et commissaires spéciaux adjoints en droit positif congolais.

( Télécharger le fichier original )
par Fred MUTOMBO MUBABINGE
Université de Kinshasa - DIPLÔME Dà¢â‚¬â„¢ÉTAT (BACCALAURÉAT) 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§2. LES RAISONS TIREES DE LA NATURE JURIDIQUE DE L'ORDONNANCE N° 15/081 DU 29 OCTOBRE 2015.

La grande difficulté pour le traitement de cette question, c'est de déterminer la nature juridique de l'ordonnance sous examen, parce qu'en droit, la compréhension d'un concept dépend notamment des conséquences qui en découlent de sa nature juridique.

En effet, comme nous l'avons précédemment définie « comme étant une déclaration de volonté émanant de l'exécutif et destinée à produire en vertu de la Constitution ou des théories de circonstances exceptionnelles des effets juridiques équipollant à ceux d'une loi » ; l'ordonnance peut également se définir comme étant un acte ayant force de loi, lorsqu'elle est l'émanation de l'exécutif sur autorisation de la Constitution, et elle est un acte réglementaire lorsqu'elle est prise unilatéralement par l'Administration publique dans ses rapports avec ses administrés. Dans ce dernier cas, il peut être subordonné lorsqu'il complète une loi ou organise son exécution, et autonome, lorsqu'il intervient pour couvrir le silence constitutionnel ou législatif dans un contexte particulier.

Pour le cas échéant, nous avons relevé fort de la requête de la CENI saisissant la Cour Constitutionnelle, l'impossibilité d'organisation de l'élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs dans le délai de la loi et que le non organisation de ladite élection a eu pour conséquence de jeter dans la rue l'Administration de toutes les nouvelles provinces ; situation sujette au chaos et au désordre indescriptible. Bref, à l'explosion de l'Etat.

Face à cette menace réelle contre l'existence même de l'Etat, le Président de la République est intervenu par voie d'ordonnance en discussion.

Les défenseurs de cette hypothèse soutiennent qu'en pareilles circonstances, aggravées par une double contrainte : dont la première, est le cas de force majeure constaté suite au désordre sus évoqué, et la seconde, l'inexistence des dispositions constitutionnelles et légales pouvant pallier à ladite crise.

Ainsi donc, l'ordonnance prise par le Chef de l'Etat serait un « acte réglementaire autonome »et qui en rien n'a violé la Constitution.

En résumé des arguments ci-haut évoqués et avancés par les défenseurs de la constitutionnalité de l'ordonnance en étude, sa nature juridique d'acte réglementaire autonome suppléant à la carence d'une prévision constitutionnelle et légale, dans un contexte exceptionnel ne peut avoir violé la Constitution, parce que la violation d'une Constitution ne se conçoit que dans l'hypothèse d'une existence préalable des dispositions permissives ou prohibitives portées par la Constitution prétendue victime.

Or, dans ce contexte, le vide entraîné par le non organisation de l'élection des Gouverneurs et des Vice-gouverneurs n'était ni prévu, ni encadré par la Constitution. Donc, pour être intervenu face à un vide constitutionnel et législatif, cette ordonnance ne peut avoir violé ce qui n'existe pas.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand