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Analyse des facteurs explicatives du chômage au Burkina Faso.

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par Patrice SOULAMA
OUAGA2 - DEA PTCI 2017
  

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4)SYNTHESE DE L'APROCHE CLASSIQUE ET KEYNESIEN

Edmond Malinvaud par la suite va faire une coexistence entre chômage classique et keynésienne qui aboutit au résultat suivant :

AUTRES APPROCHES THEORIQUES

5) APPROCHE MONETARISTE DU CHOMAGE

Par la suite la théorie monétariste trouve que le chômage n'est ni volontaire ni involontaire mais est purement monétaire due à une stabilité de l'offre de monnaie.

6) APPROCHE DE LA THEORIE DE L'OFFRE

La théorie de l'offre avec Arthur Laffer conclut que?? trop d'impôt tue l'impôt?? c'est-à-dire lorsque le taux d'imposition augmente trop cela décourage les travailleurs et conduit certains au chômage. Cette politique a été utilisée par Margaret Thatcher au Royaume Uni et Ronald Reagan aux Etats Unies.

Théorie de la segmentation

Selon cette théorie, les causes du chômage doivent être recherche dans plusieurs marchés du travail qui fonctionnent de manière spécifique appelé des segments.

Selon il y a deux types de différenciation du fonctionnement des marchés du travail à savoir le marché externe qui correspond à une affectation des emplois et une détermination des salaires comme sur un marché concurrentiel les postes à pouvoir se font selon les règles concurrentielles à l'inverse il y a le marché interne correspond à une affectation des emplois et à une détermination des salaires selon les règles de l'entreprise la concurrence ne joue pas dans ce marché.( KOUBOU 1994 ) distingue 4 segments : le monde rural ; le secteur informel ; la fonction publique et le secteur privé.

Selon Piore (1978), le chômage peut être expliqué par le concept de dualité. En effet pour explique le concept, il part de l'observation des marchésdu travail occidental dans les années 1970, puis il montre que ce marché n'est pas en généralhomogène et cette hétérogénéité du ce marché explique l'existence d'une main d'oeuvre plurielle mais avec des catégories spécifiques marqués selon leur fonction et leur place dans la société et en rapport avec le chômage. Cette théorie démontre que même dans les périodes de forte croissance, certaines catégories de la population enregistrent des taux de chômage très élevé et supérieur à la moyenne observé. Cette segment oppose deux secteurs important tel que :

Le secteur primaire avec des salaires élevés, un emploi stable et de bonnes conditions de travail.

Le secteur secondaire avec au contraire des salaires faibles, un risque élevé de chômage, des emplois précaires et avec des conditions de vie difficiles.

Les modèles d'appariement

Cette catégorie de modèle fut développée par DIAMOND (1982). Ces modèles centrent l'éclairage sur une analyse plus dynamique du marché du travail avec un raisonnement en termes de flux de création et de destruction d'emploi (LESUEUR ,2008)

L'utilité principal de ces modèles est qu'ils permettent d'expliquer la coexistence d'un chômage élevé et les difficultés de recrutement dans certains secteurs d'activités.

Dans la théorie économique il y a toujours des controverses entre les théoriciens on a par exemple les classiques qui prônent solution du marché notamment l'offre pour résoudre le phénomène du chômage (ils parlent de chômage volontaire) alors que les Keynésiens prônent la demande (faible demande global) et donc un chômage involontaire. Dans le cas du Burkina Faso les statistiques montre de façon général une demande globale faible (investissement est faible ;la consommation des biens locales est également faible car les ménages consomment plus ce qui est importé ; les dépenses publiques sont également faible de même que les exportations) mais nous nous pensons qu'il mieux de voir l'origine du chômage dans plusieurs domaines à savoir le domaine politique,économique, socioéconomique et démographique pour résoudre la question du chômage dans notre pays. A cela on peut ajouter les caractéristiques même de l'individu à savoir son âge, son sexe, et son milieu de vie. Après avoir analysé le cadre théorique du chômage, nous aborderons cette fois ci le cadre empirique.

Du point de vue empirique, beaucoup d'études ont été réalisé à travers le monde en matière de chômage. En effet dans les pays de l'OCDE, plusieurs études ont été mené pour expliquer les variations du taux de chômage. Ce fut d'abord le cas de (Blanchard et WOLFERS, 2000) ; étude faites sur des données de panel sur vingt pays. Selon ces derniers la hausse du taux de chômage serait expliquée par les chocs tels que la croissance de la productivité globale, le taux d'inflation, le taux d'intérêt et le choc de demande de travail. Ils expliquent également que la qualité des institutions contribuent de façon indirect à cette hausse du chômage, ensuite le modèle du FMI sur les déterminants du chômage a étédéveloppé en 2003 sur un échantillon de 20pays de l'OCDE pour la période 1960 -1998 montre que le taux de chômage à l'instant t dans le pays i a un effet spécifique au pays et, est influencé de variables macroéconomiques tel que la croissance de la productivité, le taux d'intérêt réel , les termes de l'échange et l'inflation.

Une autre approche repose sur l'idée que les institutions du marché de travail et les chocs macroéconomiques auraient un effet direct sur les fluctuations du taux de chômage. Ce fut le cas du modèle dynamique de (Nickell, Nunziata et Ochel,2005)qui montrent que le taux de chômage est expliqué par les instituions du marché du travail(par exemple une lourde taxation du travail , un faible pouvoir de négociation des syndicats et du système de négociation collective tant à accroitre le taux de chômage), les chocs macroéconomiques , les interactions entre les institutions elles-mêmes et le taux de chômage antérieur et ils aboutissent à la conclusion qu'il y a une corrélation forte entre les institutions du marché de travail et le taux de chômage dans ces pays de l'OCDE mais les interactions entre les institutions et les chocs macroéconomiques ne contribuent pas à la hausse du chômage.

Les keynésiens comme William Phillips (1961) à travers son étude sur le chômage en Angleterre, cherchait à mettre en relation la variation du taux de salaire monétaire (money rate) et la variation du taux de chômage. Il conclut à la fin de son étude qu'il y a une relation inverse entre les deux variables. En remplaçant la variation du taux de salaire monétaire par la variation du taux d'inflation Robert Solow et Paul Samuelson aboutissent au même résultat que Phillips. Maria Adelaïde Silva Duarte et Joao Sousa Andrade (2014) dans ses recherches sur le chômage applique la relation de Phillips au Portugal obtiennent le même résultat. Mais par contre Milton Friedman conclut que cette relation ne peut durer qu'à court terme et qu'à long terme la courbe devient verticale grâce aux anticipations adaptatives des agents économiques. Par la suite John Muth 1961, Lucas, Sargent et Wallace aboutissent à une contradiction avec Friedman : la courbe de Phillips est verticale même à court terme à cause des anticipations rationnelles. Arthur Okun a fait une étude aux Etats-Unis en mettant en relation le chômage et la croissance économique. Dans ces résultats il aboutit à l'équation suivante : ?U= -0,5[(?Y/Y) %-3]. ?Y/Y=3, le coefficient 0,5 est appelé coefficient d'okun, il varie en fonction des pays. L'interprétation est la suivante : lorsque le taux de chômage varie de 1% le taux de la croissance économique varie de 0,5% mais dans le sens contraire de la variation du taux de chômage. C'est-à-dire qu'il y a une relation inverse entre le taux de chômage et le taux de croissance économique.

Dans les pays en développementon distingue deux grand groupe de travaux : les études sur les données macroéconomiques et microéconomiques

Au niveau des études sur les données macroéconomiques on a entre autre les travaux de BOURICHE (2013) à travers son étude sur les déterminants du chômage en Algérie sur la période 1980 - 2009 , montre qu'à long terme ,il y a une corrélationnégative directe entre les dépenses nationales brutes et le taux de chômage en expliquant en même temps le rôle moteur du budget de l'Etat dans l'activité économique et notamment dans la stimulation de l'investissement et la relance de la croissance donc dans la création d'emploi et la baisse du chômage. Selon Bah (2012) la sortie du chômage au Mali dépend plus du taux de chômage que du salaire (la rémunération demandée par les chômeurs). Son étude montre également les avantages de l'éducation et de la vie urbaine dans la sortie du chômage. Certains africains comme Tirthanka Chanda (2014) dans sa recherche sur le chômage des jeunes en Afrique, montre que c'est la crise financière mondiale, l'explosion démographique et l'absence de vision des décideurs locaux qui sont source du chômage des jeunes en Afrique. En plus Makan Doumbouya, Alpha Omar Bah et Raihanatou Fatou Diallo (2011) dans leurs études sur les déterminants de l'insertion socioprofessionnelle des diplômés des institutions d'enseignement supérieurs guinéennes pensent que c'est l'établissement de formation, la maîtrise d'une langue internationale autre que le français qui sont source du chômage.

Michel Dueé (2004)montre dans son étude qu'un enfant est issu d'un milieu précaire si ses parents ont connu des difficultés durables sur le marché du travail. Issa Zongo (2013) ajoute que l'inadaptation de la formation à l'auto emploi, l'inexpérience professionnelle et l'inaccessibilité au financement créent le chômage au Burkina Faso. Youssouf Tiendrébeogo (2011) dans son revue sur la situation du chômage au Burkina aboutit que c'est le ralentissement de l'aide publique au développement et le faible développement du secteur privé qui créent le chômage.ZOUNDI Aimé (2015) trouve plutôt que le niveau de vie du ménage, la zone de résidence, le niveau d'éducation, l'âge,le sexe de l'individu influencent positivement la probabilité de tomber dans le chômage au Burkina Faso tandis que l'accès aux crédits agis négativement sur le chômage .Ces études reposent sur les modèles reposant sur les facteurs liés aux institutions du marché du travail et d'autres relatives aux choc macroéconomiques.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille