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Problématique de la gestion de la zone tampon du parc national de Virunga et son impact sur les conflits parc-population.

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par Jordan LUGENDO ALIMASI
INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNIQUE DE DEVELOPPEMENT DE MULUNGU - Licence 2014
  

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0.2. PROBLEMATIQUE

La mortalité au niveau mondial de la faune induite par les humains affecte la viabilité des populations de quelques espèces comptant parmi les plus menacées, et elle a aussi un impact environnemental plus large sur l'équilibre des écosystèmes et la conservation de la biodiversité. Aujourd'hui, le conflit entre les humains et la faune fait sans aucun doute partie des principales menaces qui pèsent sur la conservation de la nature avec la destruction des habitats et la chasse commerciale de la faune pour alimenter les marchés en viande de brousse et constitue un véritable enjeu pour les gouvernements locaux, nationaux, régionaux et internationaux les gestionnaires de la faune, les organisations de conservation et de développement et les communautés locales (Kangwana, 1993; Conover, 2002; Treves et Karanth, 2003). Il est impossible de conserver la faune sauvage en dehors des aires protégées, si l'on se contente simplement de protéger les animaux sauvages en occultant les problèmes relatifs aux droits et devoirs des populations et à leurs conflits avec la faune.

La multiplication des conflits ruraux, avec leur corollaire de violences ouvertes est un thème d'une brûlante actualité en Afrique sub-saharienne. Les médias et les analystes qui se sont intéressés à la question n'ont pour la plupart du temps retenu que les aspects politiques ou ethniques comme causes de ces conflits. Or les causes profondes de ces conflits sont inhérentes aux modes d'accès ou d'utilisation des ressources naturelles comme la terre, l'eau, les pâturages, les forêts, les mines, les sources énergétiques (Gorel Harouna, 2003).

Dès les années 70, l'explosion démographiques et l'augmentation du cheptel ont exercé une forte pression sur les zones inhabitées jusqu'à s'attaquer ouvertement aux aires protégées. La modification climatique intervenue en Afrique a poussé la population des régions désertiques à migrer vers le Sud et s'attaquer ainsi aux aires protégées supposées propriété des autochtones. Cet esprit a incité les tenants de la conservation à changer la philosophie. Pour le gouvernement et ceux qui se préoccupent de la conservation de la nature ils ont trouvé que pour bien préserver les aires protégées, il faudra impliquer la population. Une dimension nouvelle dans la protection des airs protégées, qui dépassant le rôle de conservation du fait les aires protégées restent les constituants fondamentaux de pratiquement toutes les stratégies

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de conservation nationales et internationales, avec le soutien de gouvernements et d'institutions internationales telles que la Convention sur la diversité biologique.

Les approches théoriques et pratiques à même de faire comprendre, analyser et gérer les conflits avant, pendant et après leur apparition, une cinquantaine de chercheurs, enseignants, producteurs, communautés rurales, décideurs politiques d'Afrique de l'Ouest et du centre, d'experts internationaux d'Europe et d'Amérique réunis à Niamey du 24 au 26 mars 2003, ont proposé quelques pistes en guise de réponse. Il s'agit essentiellement de:

- L'utilisation des approches participatives et consensuelles basées sur les mécanismes formels ou informels ;

- La mise en place ou le renforcement des cadres de concertation, de médiation, de négociation, d'arbitrages ;

- L'amélioration de la communication et la diffusion de l'information correcte aux différents groupes d'intérêts et l'amélioration de la gouvernance locale (CRDI, 2003).

La loi BAKAJIKA, promulguée sous le n°80/008 du 27 Juillet 1973, est restée la seule référence solide portant sur le sol et sous sol restent la propriété privée de l'Etat (archive du ministère de l'environnement pêche et élevage 1990). Les effets néfastes de cette loi touchent presque tous les parcs de la République Démocratique du Congo en générale et le PNVi en particulier du fait que les terres qui jadis revenaient à la jouissance communautaire sont devenues domaniales et puis affectées pour l'aménagement d'utilisation des terres à la biodiversité. Ce ci est justifié du fait la population riveraine n'a jamais respecté cette disposition et elle continue à exploiter les ressources naturelles sans barrière aucune comme dans le passé. Ainsi le PNVi naît héritier du conflit entre les deux systèmes fonciers.

Un parc national érigé sous trois zones constituant son espace dont : la Zone centrale, la Zone de transition, enfin la Zone tampon. Cette dernière constitue la seule politique la plus efficace dans la gestion des aires protégées et sur tout dans la matérialisation des limites et elle facilite la résolution pacifique des conflits fonciers Parc-Population.

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Observant le Parc National des Virunga, par son Domaine de Chasse de RUTSHURU qui a perdu 95% de sa superficie originelle pendant les 50 dernières années suit à l'explosion démographique, les guerres à répétition de 1994 à 2003, la faillite et/ou faiblesse institutionnelle ainsi que la tragédie des biens communs ont accru la pression sur les ressources naturelles via la recherche des terres arables, des ressources financières pour la survie des familles et surtout des sources énergétiques qui sont la cause principale. Ainsi, l'établissement de la zone tampon a été envisagé par l'ICCN et ses partenaires dont le WWF comme un projet pouvant avoir un effet d'entraînement positif d'un développement durable dans ce secteur, avec comme principe directeur la gestion durable des ressources naturelles à base communautaire.

La fixation des limites du Parc National des Virunga, provoque depuis des années des tensions entre l'Institut congolais de conservation de la nature et la population riveraine qui tirant son origine à partir de l'ordonnance-loi du 1974 portant sur la création du domaine de chasse de RUTSHURU sur une partie du Parc des Virunga, dans un endroit où jadis était érigé les champs de la population riveraine. Celui-ci avait pour but non seulement de protéger les animaux du parc mais aussi de faciliter le tourisme cynégétique qui pourrait favoriser une explosion touristique et économique dans le pays (Syfia Grands Lacs, 2009). Mais effort malheureux ce domaine de chasse restait sous une gestion unilatérale et on n'y associe pas la communauté riveraine ainsi que l'absence d'un système d'information ou de dialogue. Quelque soit la fixation des limites exactes séparant le parc de la zone d'exploitation agricole représente une pierre d'achoppement dans les relations entre l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature et la population riveraine puis, plusieurs tentatives de résolution de ce conflit ont été entreprises mais, sans succès.

En 1988, une explosion démographique galopante de la population riveraine s'est observée et qui faisant accentuer les menaces sur les ressources naturelles du Parc national de Virunga. Et ceux-ci ont fait que les gestionnaires et les autres organisations internationales oeuvrant dans cette air protégée puissent envisager une nouvelle politique mettant en place une zone tampon où les activités communautaires seront intensifiées sous la corrélation parc-population. Pendant cette période, une

Erigée au sein du parc national des Virunga sous tous ces objectifs mais, ce parc reste toujours héritier du conflit entre les deux systèmes fonciers. C'est ainsi qu'il nous est

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accalmie de paix s'est observée durant un temps donné. Mais subséquemment, une interruption de ces activités communautaires s'est observée suite au conflit inter professionnel. La zone devenant sous une gestion à mi-exclusive qui insultant encore le conflit foncier (Bagurugumwe N., 2011). Ce ci s'est justifié du fait que jusqu'à ces jours, les conflits parc-population en répétition restent visibles dans cette aire protégée. Les médias et les analystes qui se sont intéressés à la question n'ont pour la plupart du temps retenu que les aspects politiques ou ethniques comme causes de ces conflits. Or les causes profondes de ces conflits sont inhérentes aux modes d'accès ou d'utilisation des ressources naturelles comme la terre, l'eau, les pâturages, les forêts, les mines, les sources énergétiques (Harouna G., 2003).

La zone tampon étant une région jouxtant un Parc ou une réserve dans laquelle les activités sont partiellement limitées pour assurer une protection supplémentaire du Parc ou de la réserve tout en apportant à la population locale une compensation pour la perte d'accès aux ressources naturelles du Parc ou de la réserve. Et par ses objectifs tant écologiques que sociaux dont il s'agit de :

- Servir de barrière ou de démarcation physique contre les fréquentations et usages illégaux de la zone à protection intégrale (Parc) ;

- Améliorer les services environnementaux fournis par le parc tel que la protection des bassins versant et la régulation climatique, servir de zone transitoire entre le Parc et la chefferie,

- Minimiser les conflits éventuels entre le parc et la population riveraine, compenser le manque d'accès aux ressources de la zone la zone à protection intégrale,

- Servir de base pour les autres programmes d'appui à la conservation et enfin améliorer les conditions environnementales des zones limitrophes.

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impérieux en partant de ces conflits en répétitions entre parc-population au sein du Parc National des Virunga de développer les interrogations suivantes :

- Qu'est ce qui est à la base de ce conflit foncier en répétition entre parc-population ?

- Quelle politique efficace entreprendre pour palier à cette problématique liée à ce conflit ?

- Comment faire pour pérenniser les activités communautaires dans cette zone tampon ?

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault