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Exposée: contraintes et facteurs de vulnérabilités et de crises liés à  l'eau .

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par Adrien Diatta
UCAD ( institut des sciences de là¢â‚¬â„¢environnement) - master1 gestion des ressources naturelles et du développement durable  2015
  

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III-LES CRISES LIEES A L'EAU

Une crise est un événement social ou personnel qui se caractérise par un paroxysme des souffrances, des contradictions ou des incertitudes, pouvant produire des explosions de violence ou de révolte.

1-STRESS HYDRIQUE

On assiste à un stress hydrique lorsque la demande en eau dépasse la quantité disponible pendant une certaine période ou lorsque sa mauvaise qualité en limite l'usage.

La Terre, riche de formes de vie diverses et abondantes et de 6 milliards d'humains, se trouve confrontée à une grave crise de l'eau. Tout indique que celle-ci est en train de s'aggraver et qu'elle continuera à le faire si des mesures correctives ne sont pas prises. La crise concerne la gestion des ressources et elle est provoquée par les manières dont nous utilisons l'eau. Mais la véritable tragédie est l'impact de cette crise sur la vie quotidienne des populations pauvres, qui souffrent de maladies liées à l'eau, vivent dans des environnements dégradés et souvent dangereux, et qui luttent pour éduquer leurs enfants, gagner leur vie et se nourrir.

L'environnement naturel subit également cette crise. Il ploie sous les montagnes de déchets déversés de manière quotidienne et subit abus et exploitations qui ne tiennent guère compte, semble-t-il, des futures conséquences et des futures générations.

En vérité, ce sont les problèmes d'attitude et de comportement qui sont au coeur de la crise. Nous connaissons la plupart des problèmes (mais pas tous) et sommes généralement capables de les localiser. Nous possédons les connaissances et compétences nous permettant de commencer à les résoudre. Nous avons élaboré d'excellents concepts, comme ceux d'équité et de durabilité. Pourtant, l'inertie de nos dirigeants et une population mondiale qui n'est pas pleinement consciente de l'ampleur du problème (et dans bien des cas dans l'incapacité d'agir pour y remédier) font que nous ne prenons pas les mesures correctives nécessaires à temps et ne mettons pas en pratique nos concepts.

Pour l'humanité, la pauvreté d'une part importante de la population mondiale est à la fois un symptôme et une cause de la crise de l'eau. En améliorant l'accès des pauvres à une eau mieux gérée, on peut fortement contribuer à éliminer la pauvreté. Une meilleure gestion de l'eau nous permettra d'aborder le problème de la pénurie croissante d'eau dans de nombreuses régions du monde en développement.

La résolution de la crise de l'eau et de ses multiples facettes n'est qu'un des défis auxquels l'humanité est confrontée à l'aube de ce troisième millénaire, et c'est dans ce contexte que ce problème doit être envisagé. Nous devons l'inscrire dans un scénario global de résolution des problèmes et des conflits. Pourtant, de toutes les crises sociales et naturelles auxquelles nous devons faire face, c'est de celle-ci que dépend notre survie et celle de notre planète Terre.

Un stress hydrique qui touche une large partie du globe

Le stress hydrique - autrement dit, une ressource insuffisante pour  répondre aux différentes activités humaines et aux besoins de l'' environnement - commence lorsque la disponibilité en eau est inférieure à 1 700 mètres cubes par an et par personne. Quasiment les trois quarts des habitants des pays arabes vivent en dessous du seuil de pénurie établi, lui, à 1 000 m3 par an, et près de la moitié se trouvent dans une situation extrême avec moins de 500 m3, en ' Egypte, en ' Libye notamment.

Les projets de centres de dessalement se multiplient pour  produire de l'eau potable dans les régions du monde qui en ont les moyens, comme en Californie ou dans les pays arabes. À elle seule, l'' Arabie saoudite souhaite se  doter de 16 nouvelles usines fonctionnant à l'énergie ' nucléaire.

Les eaux souterraines de plus en plus surexploitées

Stress des eaux souterraines : prélèvements sur la recharge annuelle (en %). Rapport ONU-Eau

Les aquifères souterrains fournissent de l'eau potable à la moitié de la ' population mondiale. Mais un sur cinq est surexploité. Largement dévolus à l'irrigation intensive - comme dans le nord de la Chine où le niveau de la nappe phréatique est descendu de 40 mètres en quelques années -, les prélèvements excessifs accentuent les risques de glissement de terrain et favorisent surtout les entrées de sel, rendant à terme l'eau inconsommable. Avec l'élévation du niveau de la mer, des grandes ' villes voient ainsi la qualité de l'eau douce de leurs aquifères menacée, notamment Shanghai, en Chine, et Dacca, au ' Bangladesh. Et des îles du Pacifique comme Tuvalu et Samoa sont contraintes d'importer de plus en plus d'eau douce. La pénétration de sel représente aussi une inquiétude pour les régions méditerranéennes françaises.

L'' Inde est souvent citée en exemple au chapitre de l'exploitation non-durable de la ressource souterraine. En 1960, le pays était équipé de moins d'un million de puits ; en 2000, il en comptait 19 millions. Toute cette ressource prélevée au moyen de pompes a permis d'accroître fortement la productivité agricole et de  réduire le niveau de pauvreté. Mais le choix de l'irrigation se paie aujourd'hui non seulement par de graves ' pollutions, mais aussi parce que les pannes d'électricité dues au manque d'eau pour faire fonctionner les centrales thermiques sont monnaie courante.

La consommation d'eau 

D'ici 2050, la demande en eau devrait  augmenter de 55 %, non seulement sous la pression d'une population croissante (la Terre comptera alors 9,5 milliards de personnes), mais aussi parce que la ' consommation s'envole. Les besoins de l'' industrie devraient  exploser de 400 % d'ici-là. Quant au secteur agricole, ses prélèvements actuels ne sont pas soutenables, estiment les experts. Entre 1961 et 2009, les terres cultivées se sont étendues de 12 %, tandis que les superficies irriguées augmentaient de 117 %.

Il faudrait  rendre l'agriculture moins gourmande afin qu'elle puisse  nourrir de plus en plus d'humains, sans  contaminer pour autant la ressource ni  polluer davantage l'environnement.  Avoir recours aux eaux usées, une fois traitées, pourrait  contribuer à  relever ce défi.

Enfin, les rapporteurs de l'ONU rappellent l'impératif d'accroître les efforts pour  ménager les ressources, car les écosystèmes sont en déclin, en particulier les zones humides. Or, celles-ci rendent des services sans commune mesure. L'ONU-Eau cite une étude de 2014 qui évalue à 20 000 milliards de dollars (19 000 milliards d'euros) les pertes dues à leur détérioration, et qui montre qu'investir pour la préservation de l'environnement s'avère très rentable.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus