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Le transfert de connaissance chez les experts.

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par Emmanuel DELARUE
CFA IGS - Master 2 - Responsable en Management et Direction des Ressources Humaines 2016
  

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1.2.2.2. A chaque connaissance sa méthode

Jean-Louis Ermine parle de transfert « direct » et « indirect ». Cette distinction est fondamentale pour comprendre les deux approches que nous allons identifier dans le transfert de connaissances. Comme nous l'avons vu, la connaissance est d'abord implicite avant d'être explicite. Il est donc nécessaire de passer par différents moyens pour expliciter la connaissance.

Durant toute sa carrière, l'expert rédige de manière continue des documents de tous types à différentes occasions (présentations, articles, travaux de recherche, etc...). Cela consiste en la première explicitation de la connaissance. Cette méthode a l'avantage de demander peu de ressources et d'être incluse dans les missions de l'expert. Ces documents sont présents sur le disque dur du collaborateur, sont parfois partagés (articles), mais pas toujours classés ou enregistrés sur une base spécifique. Pour qu'ils puissent être utilisés par d'autres, il est nécessaire de les classer par des systèmes de modélisation de la connaissance.

Aujourd'hui, plusieurs outils de modélisation ont été mis en place, à l'image de la méthode MASK44 (anciennement MKSM) développée par Jean-Louis Ermine. Cet outil a été élaboré la première fois en 1989 en université puis au CEA (Commissariat de l'Énergie Atomique). D'après l'auteur, cet outil qui a fait l'objet de nombreuses expérimentations, est aujourd'hui opérationnel et sert au sein de nombreuses entreprises telles que PSA ou Cofinoga. Il permet de créer un « Livre de la connaissance » dans l'entreprise avec pour objectif final de capitaliser et de faciliter la transmission de la connaissance. Il s'inscrit dans une approche

44 Méthode d'Analyse et de Structuration de Konnaissances

« processus » globale et son principal avantage est de pouvoir fédérer plusieurs démarches existantes regroupant tous les domaines de connaissance, à tous niveaux dans l'entreprise. En effet, il peut être facilement utilisé, modifié, documenté par tous et nécessite des outils informatiques de mindmapping bien connus de nos jours. Cependant, la modélisation de la connaissance n'est pas toujours connue de tous.

Les documents écrits ne sont pas les seules sources de connaissance dans une entreprise. Ainsi, les enregistrements vocaux ont aujourd'hui plus d'intérêt à l'utilisation qu'auparavant. Depuis quelques années, des logiciels de reconnaissance vocale, ouverts au grand public permettent de traduire sous format texte l'enregistrement d'interviews, de notes orales, etc... Encore onéreuse pour certains logiciels, cette technologie se développe et trouve petit à petit sa place dans les entreprises. Dans la catégorie de conversion de données, il existe les logiciels de reconnaissance optique de caractères (OCR) permettant la conversion de données papier en données numériques. L'avantage considérable de cette technologie est d'une part sa fiabilité qui a très largement progressé depuis une dizaine d'années et d'autres parts, son accessibilité et sa rapidité de réalisation. L'expert y trouve généralement l'avantage de structurer ses travaux dans une base de données. Chez Areva un « Record manager » est d'ailleurs chargé d'enregistrer des documents via un logiciel OCR.

Enfin, il est aussi nécessaire de transmettre la connaissance tacite comme vu précédemment. Pour cela, parmi les méthodes classiques, le compagnonnage par tutorat est une des méthodes les plus classiques et reconnues. Il se développe aussi dans les entreprises (la tendance est à la hausse) le coaching. Cette méthode est cependant plus orientée et développée de nos jours sur le développement personnel que sur le transfert de connaissance. Dans les autres méthodes connues de socialisation, il existe le retour d'expérience ou la revue par les pairs. Moins connue, elle est présente dans les communautés de personnes et notamment celles ayant trait spécifiquement au savoir. Toutes ces méthodes de socialisation ont l'avantage de valoriser les personnes qui s'y attardent. Les actions de « faire savoir », de discussion et d'exploration sont les fondements de cette méthode qui est un levier de reconnaissance à mettre en place dans l'entreprise (Ballay, 2002). Cela comporte aussi l'avantage de légitimer la connaissance par la proximité des acteurs en action. Une méthode parait alors à la fois puissante et légitime par le nombre d'acteurs qu'elle touche. Il s'agit de la communauté de savoir. Nous allons donc nous y intéresser plus particulièrement et nous verrons qu'elles ont un fort potentiel dans le domaine du partage de connaissances.

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Première partie - Apprivoiser la connaissance

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery