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Les effets de la politique budgétaire sur la croissance économique en république démocratique du Congo. "Volet dépenses publiques" de 1985 à  2015.

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par Reagan Protais MUFAUME MULANGWA
Université de Kinshasa - Diplôme dà¢â‚¬â„¢Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) 2016
  

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1.3. Le montant de dépenses publiques

L'accroissement des dépenses publiques est un phénomène général dans tous les pays du monde, depuis toujours, les dépenses de l'Etat tendent à augmenter. Sur de courtes périodes, on peut observer des stagnations ou des reculs ; mais, considérée sur de longues périodes, la courbe des dépenses publiques est presque toujours ascendante.16(*)Même dans toutes les économies occidentales, on constate, dans la longue période, un accroissement du volume des dépenses publiques, traduisant le poids croissant de l'intervention de l'Etat soit comme producteur soit comme redistribuer.

La question se pose de savoir si cet accroissement des dépenses publiques est illimité, ou s'il y a un plafond qu'on ne saurait dépasser.

En RDC, l'accroissement des dépenses publiques était devenu inéluctable à cause de la dépréciation continue de sa monnaie nationale. C'est cela qui explique les chiffres astronomiques qui caractérisent les dépenses publiques d'une année à l'autre. A cela s'ajoutent, la création anarchique des services publics et le non-respect des principes de gestion budgétaire élémentaire. Mais cette situation s'est stabilisée relativement à dater de l'année 2001, au cours de laquelle a été instaurée la gestion sur base caisse.17(*)

1.4. Le phénomène d'accroissement des dépenses publiques

L'évolution de l'économie congolaise durant par exemple les années 1990, 1991 et 1992 a été caractérisée par la détérioration des équilibres fondamentaux, particulièrement le taux d'inflation, le taux de change, le niveau réel du financement monétaire du trésor ainsi que de l'effritement des cours des principaux métaux d'exportation. Cette détérioration des perspectives de croissance est également attribuable à certains facteurs endogènes, notamment une baisse sensible de la production et la dégradation des infrastructures routières et de voirie.

1.4.1. Mesure de l'accroissement des dépenses publiques

En réalité, nous distinguons l'accroissement réel et apparent, ainsi que l'accroissement absolu et l'accroissement relatif

a. L'accroissement réel et l'accroissement apparent

Un facteur essentiel est à considérer à cet égard : les variations de la valeur de la monnaie.

1. Les variations de la valeur de la monnaie

En réalité, la dévalorisation (baisse de la valeur effective de la monnaie) et la dévaluation (diminution de la définition légale par rapport à l'or) ne coïncident pas toujours, l'une pouvant être en avance ou en retard par rapport à l'autre et pouvant également être plus faible ou plus forte. Aujourd'hui, la définition par rapport au métal n'a plus de signification et seules les variations des prix, c'est-à-dire du pouvoir d'achat de la monnaie, doivent être retenues.

b. L'accroissement absolu et l'accroissement relatif

b.1. l'accroissement absolu

Il ne suffit pas de distinguer l'accroissement réel lui-même, une autre distinction fondamentale doit être faite entre l'accroissement absolu, tel que le révèlent les chiffres des dépenses rectifiés, et l'accroissement relatif, rapporté à l'ensemble de la production et de la richesse nationale.

b.2. L'accroissement relatif

La notion d'accroissement relatif tient compte de l'évolution qui s'est accomplie parallèlement à celle des dépenses publiques dans d'autres secteurs de la vie nationale directement liés aux dépenses de l'importance de la population et l'étendue du territoire, le volume d'ensemble de la production et ses revenus.

B.3. Importance de la population et l'étendue du territoire

Il faut toujours rapporter le total des dépenses publiques à l'importance de la population de l'Etat et à l'étendue de son territoire. Dans la mesure où l'un et l'autre s'accroissent, les dépenses du gouvernement et des administrations devraient augmenter corrélativement. La RDC de 1960 avec ses 15 millions d'habitants, dépensait évidemment moins que la RDC actuelle avec ses 70 millions. Bien que le gonflement des dépenses ne soit pas ici purement fictif, il n'en reste pas moins qu'aucune comparaison véritable n'est possible entre les budgets, si l'on ne fait pas les corrections nécessaires. On peut donc considérer qu'il n'y a pas un véritable accroissement des dépenses, dans la mesure où la différence est la conséquence de l'augmentation de la population ou du territoire.

* 16BuabuawaKayembe,Notes de cours de  finances publiques congolaises2è Graduat, UPC, 2013

* 17 Idem

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry