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Investigation des propriétés antimicrobienne (in vitro), anti-inflammatoire et antispasmodique (in vivo) de l'essence de romarin (rosmarinus officinalis l.) de la région de Bouira.

( Télécharger le fichier original )
par Imène et khadidja Bella et El fertas
Saad dahleb - Master 2016
  

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Chapitre III :

Résultats et

discussion

26

III- Résultats et discussion

III-1- Résultats de l'activité antimicrobienne

L'évaluation qualitative de l'activité antimicrobienne de l'HE de Rosmarinus officinalis L. a été faite en mettant en évidence deux méthodes : aromatogramme, micro-atmosphère et pour l'évaluation quantitative : la méthode de dilution. Les résultats de celles-ci sont présentés ci-dessous, où le pouvoir antimicrobien de l'HE est obtenu par la mesure des diamètres des zones d'inhibition en millimètre, ainsi que la sensibilité des souches à l'huile par des signes :-,+,++,+++ .

Tableau VII : Résultats du screening antimicrobien de l'HE de Romarin.

 

Techniques micro-

biologiques

Souches bactériennes

Aromatogramme

Micro-atmosphère

Volume de l'HE (uL/disque)

Volume de l'HE
(uL/disque)

Disques
d'ATB

20

40

60

20

40

60

Diamètres des zones d'inhibition (cm)

Gram+

Staphylococcus aureus

16

+

26

+

33

+

 
 
 

Am*=24

 
 

+

 

+

 

+

14

38

39

 
 
 
 
 

+

 

+

 
 
 
 

Sarcina lutea

18

+

22

+

35

+

 
 
 

NT**

 
 

+

 

+

 

+

13

31

41

 
 
 
 
 

+

 

+

 
 
 
 

Bacillus subtilis

23

+

29

+

36

+

 
 
 

Am=25

 
 

+

 

+

 

+

15

37

56

 
 
 

+

 

+

 

+

 
 
 
 

Gram-

Escherichia Coli

15

+

20

+

22

+

 
 
 

Am=11

 
 

+

 

+

 

+

12

28

35

 
 
 
 
 

+

 

+

 
 
 
 

Levure

 

19

+

24

+

35

+

 
 
 

M*=24

Candida albicans

 

+

 

+

 

+

13

36

49

 
 
 
 
 

+

 

+

 
 
 
 

*Disques d'antibiotiques : Ampicilline (10ug/disque) et l'antifongique : Myconasol 10 mg/mL. **NT : non testée.

27

? Il faut savoir que le diamètre du disque (9 mm) a été inclus dans la mesure de la zone d'inhibition.

? En phase liquide (tableau VII) ,l'essence de Romarin a présenté une activité antibactérienne importante (annexe 9), particulièrement sur les bactéries à Gram+ où les DZI varient entre 16 et 23 mm, pour celle à Gram- : 15mm et la levure : 19mm pour les disques chargés avec 20 uL ; Gram+ entre 26 et 29 mm et Gram- :20mm et la levure :24mm pour les disques chargés avec 40 uL ;Gram+ entre 33 et 36mm , Gram- : 22mm et la levure à 35mm pour les disques chargés avec 60 uL d'HE.

Concernant les disques d'antibiotiques qui ont servi de contrôle positif, les DZI varient selon les germes étudiés. L'activité bactériostatique de l'HE, à la dose de 40 uL, semble être supérieure à celle des ATB (B. subtilis = 29 mm et Ampicilline (Am, 10ug)= 25 mm ; E.coli=26mm et Ampicilline (Am, 10ug)= 11mm ; S.aureus = 26 mm et Ampicilline (Am, 10ug)= 24 mm).

L'action anticandidosique parait, plus ou moins, bonne, à une dose de 40u, on a enregistré un DZI=24mm qui est le même avec celui de l'antimycosique (Myconazol), mais plus supérieure (35mm) à un volume de 60 uL d'HE. Selon les travaux antérieurs, l'activité antifongique de Romarin est moins marquée et s'exerce notamment vis-à-vis de Fusarium graminearum (Angioni et al., 2004) et elle est particulièrement inférieure sur l'espèce C.albicans en comparaison avec l'HE d'autres plantes comme : Thymus vulgaris et Clinopodium acinos L. (Panizzi et al., 1993).

B. subtilis semble être l'espèce la plus sensible avec des DZI de 23, 29 et 36 mm pour les trois doses croissantes utilisées de l'HE, ainsi, S. aureus et S. lutea présentent une sensibilité supérieure par rapport à celle de E. coli ,ce qui nous a menées à remarquer qu'il existe une certaine dissimilitude de sensibilité entre les bactéries à Gram+ et à Gram- vis-à-vis l'HE, ce qui est en accord avec des recherches antérieurs (Boukhatem et al., 2014b; Smith-Palmer et al., 1998) qui confirment que les Gram+ sont plus sensibles à l'action antimicrobienne de l'HE que les Gram-. Ceci est dû au fait que les produits agressifs (les antibiotiques naturelles et synthétiques) sont incapables de traverser la membrane externe des bactéries à Gram- qu'elles stockent dans leur périplasme un arsenal d'enzymes de dégradation de molécules complexes.

? En phase vapeur (tableau VII), l'HE de Romarin présente une efficacité remarquable sur les bactéries à Gram+ avec des DZI allant de 13 à 15mm pour les disques chargés avec 20 uL,

28

entre 31 et 38mm pour les disques chargés avec 40 uL, entre 39 et 56mm pour les disques chargés avec 60 uL (annexe 10). La bactérie à Gram- a été légèrement inhibée par rapport aux Gram+ avec des DZI : 12mm, 28mm, 35mm pour les trois doses d'HE. Il faut se rappeler que l'effet antimicrobien étudié est « dose-dépendant ».

Tout comme l'aromatogramme, B. subtilis est la souche la plus sensible. Ainsi, l'action anticandidosique parait plus efficace en micro-atmosphère qu'en diffusion sur milieu solide avec des DZI croissants allant de 13 à 49mm.

? Vue la divergence remarquable entre les résultats de l'aromatogramme et ceux de micro-atmosphère, il a été tout à fait envisageable de faire une comparaison entre ces derniers, à la plus grande dose : 60uL (figure 7), où on a une différence d'inhibition plus ou moins importante en phase gazeuse qu'en phase liquide, plus particulièrement de: B. subtilis, S. aureus et C. albicans.

C.albicans

B.subtilis

S.aureus

S.lutea

E.coli

0 10 20 30 40 50 60

Diamètre des zones d'inhibition (mm) pour un volume de 60uL

Microatmosphère Aromatogramme

22

33

35

35

35

36

39

41

49

56

Figure 7: Analyse comparative de l'action antimicrobienne de l'HE de Romarin en
phase liquide et celle en phase vapeur.

Il existe un nombre restreint de publications scientifiques qui mettent en évidence l'effet inhibiteur des essences en micro-atmosphère, cependant, (Boukhatem et al., 2014a; Nedorostova et al., 2008) suggèrent que les HE sont hautement plus efficaces en phase vapeur qu'en phase liquide.

29

Ceci peut être dû au fait que les molécules actives de l'HE, non miscible, diffuse mal en milieu solide, d'autre part, en micro-atmosphère, ses composants biocides seront plus en contact avec le micro-organisme à tester.

Il est à noter que les HE contenant: alcools, cétones, esters, oxydes et les hydrocarbures, l'inhibition est supérieure en micro-atmosphère, par ailleurs, elle est supérieure en diffusion sur milieu gélosé pour les essences qui contiennent des quantités supérieurs d'aldéhydes (Inouye et al., 2006).

Dans cette méthode, la zone d'inhibition qui en résulte n'est pas seulement une mesure d'activité, mais aussi la vitesse d'évaporation des composés actifs de l'HE, qui dépend aussi de la température.

Néanmoins, il n'y a pas une cohérence générale pour laquelle on sait précisément quelle HE en phase vapeur sera efficace sur un type de germe bien déterminé, donc, le spectre d'activité de chaque essence doit être identifié expérimentalement.

? Pour tous les germes utilisés, les résultats de la méthode de l'aromatogramme avec dilution (annexe 11) ont révélé une inefficacité de l'HE de Romarin avec des DZI inférieurs à 8mm, à des concentrations de : 25%, 12,5%,6.25%, mais, à une concentration de 50%, les zones d'inhibition ont été inférieurs à 14mm, ce qui voudrait dire que les CMI sont à 50%, ainsi, en diluant l'HE, son effet diminue, donc, l'activité est proportionnelle à la concentration.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand