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Prise de décision intuitive dans un environnement virtuel.

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par Mickael ESKINAZI
Université Catholique de Paris - Psychologie 2016
  

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2.1 Une fonction d'anticipation

2.1.1 Le cerveau prédictif

Dans la définition de l'intuition nous retrouvons un aspect qui n'a pas encore ététraité: celui du pressentiment, de l'anticipation, comme lorsqu'on dit »j'ai l'intuition que cela va arriver» ou à posteriori, »j'avais l'intuition que...». Curieusement, l'anticipation est une fonction commune et naturelle, elle nous permet de nous adapter constamment à la réalitéen même temps que d'adapter la réalitéà nos expériences passées. Le travail conséquent

sur l'anticipation de Bar (2007) montre que le cerveau générerait continuellement des prédictions sur des situations àvenir en fonction des souvenirs, des expériences passées, des connaissances et des associations, plutôt que d'attendre

passivement les stimuli sensoriels. Ceci permettrait d'économiser les efforts (automatisation des actions), de

faciliter les interactions avec l'environnement et d'augmenter les chances de survie (Kveraga, Ghuman et Bar, 2007, p. 1).

Le modèle que propose Bar (2009) suppose que la perception d'un objet entraîne immédiatement l'émergence d'analogies, qui elles-mêmes impliquent des associations et finalement une prédiction. Les analogies peuvent être générées à partir de différents niveaux perceptifs, conceptuels, sémantiques, fonctionnels etc. Bar (2004) montre qu'il est possible d'extraire des informations à partir d'images générées en basse fréquence. Ce type d'image se projetterait des aires visuelles basses vers le cortex orbitofrontal (COF). Le COF activerait ensuite les représentations mentales correspondantes à cet objet dans le but de l'identifier rapidement et sans trop d'effort. Bar (2009) suppose que le cerveau génèrerait continuellement des prédictions de l'environnement, ce que ses travaux (Bar et al, 2007) basés sur la neuroimagerie tendent à démontrer : l'activitéde base du cerveau impliquerait les régions corticales enrôlées dans les processus associatifs. La mémoire serait alors encodée par association. La proposition de Bar (2009) sur la mémoire associative rejoint les théories connexionniste (résuméde Victori, 1995) pour qui les représentations seraient liées les unes aux autres. Telle une toile d'araignée, chaque n ?ud représenterait un concept associéà une multitude d'autres. Par conséquent l'activation d'un n ?ud via la perception ou l'imagination, activerait par cascade une suite d'autres n ?uds. Toutefois on ne peut soustraire la particularitésingulière de chaque mémoire, de chaque structure subjective. Par conséquent, en fonction de nos expériences passées, de nos préférences, de nos domaines d'expertise, il est probable selon ce modèle, que des poids de connexions soient attribuées à chaque association. Essayons de comprendre à l'aide d'un exemple simple : si le mot »étoile» est présentéà un astronome aguerri, il

34 2 L'intuition : une fonction essentielle à l'Homme?

est fort probable que les images mentales, les mots représentés seront de l'ordre de son intérêt premier, on peut aisément s'imaginer qu'il pensera à des mots comme plasma, naine jaune, Soleil, géante rouge, hydrogène etc.. Mais si ce même astronome est parti la veille de notre entretien, en escapade amoureuse avec sa tendre et que pendant leur dîner en tête à tête, une imposante météorite perça l'atmosphère créant une magnifique étoile filante et de ce fait, immortalisa leur dîner, il se peut que la première image qui lui revienne soit celle de sa compagne et des chandelles. Cet exemple montre toute la complexitéde cette toile mnésique qui n'est pas fixe mais constamment changeante et il est fort probable que les émotions associées aux représentations impact fortement sur le processus de récupération et d'oubli.

Selon certaines théories, ces prédictions cognitives proviendraient des capacités de calculs statistiques de notre

cerveau. Ainsi notre cerveau pourrait être comparer à une machine Bayésienne, qui permettrait d'inférer la réalitéà partir de données sensorielles plus ou moins fragmentées et de choisir automatiquement, non-consciemment, les représentations les plus pertinentes dans la situations présentes, en rapport à toutes les expériences précédentes.

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