WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation des interventions de santé de masse par la population de la ville de Bukavu.

( Télécharger le fichier original )
par Florentin ASIMA KATUMBI
Université Officielle de Bukavu - Licence en Santé Publique 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2 ÉNONCÉ DU PROBLÈME

De nos jours, la prévalence de certaines maladies baisse de manière considérable suite aux interventions de santé de masse dont la vaccination et même la distribution des moustiquaires imprégnées d'insecticides.

La vaccination est l'un des plus grands succès de la santé publique : la variole a été éradiquée en 1980, l'incidence mondiale de la poliomyélite a baissé de 99% et le nombre des décès dus à la rougeole a diminué de 39% en 5 ans. (12)

La poliomyélite étant une maladie qui touche principalement les enfants de moins de 5 ans, le nombre des cas de poliomyélite a diminué de plus de 99% depuis 1988, passant de 350 000 à 359 cas notifiés en 2014. Cette baisse est le résultat de l'effort mondial pour éradiquer cette maladie. Cependant, notons qu'il ne reste plus que 2 pays d'endémie (Afghanistan et Pakistan), alors que l'effectif était de plus de 125 en 1988. Grace à un système de vaccination et de surveillance, l'action mondiale a permis de renforcer les capacités de lutte contre plusieurs maladies infectieuses. En mars 2014, la Région OMS de l'Asie du Sud-Est a été certifiée exempte de poliomyélite, c'est-à-dire que la transmission du poliovirus sauvage a été interrompue dans les 11 pays de cette région. Cette réalisation marque une étape significative vers l'éradication mondiale, puisque 80% de la population mondiale vit désormais dans des régions certifies exemptes de poliomyélite. Aujourd'hui, plus de 13 millions de personnes marchent, alors qu'elles auraient pu être paralysées par cette maladie. On estime à 1,5 million le nombre de décès d'enfants évités grâce à l'administration systématique de vitamine A au cours des activités de vaccination antipoliomyélitique. (9)

Parlant de la rougeole qui est la première maladie infantile mortelle évitable par la vaccination. Notons qu'entre 2000 et 2012, le nombre de décès par rougeole dans le monde a diminué de près de 80%, passant de 560 000 à 122 000. Pendant la période allant de 2010 à 2012, le nombre de décès évités grâce à la vaccination est estimé à 13,8 millions. Le pourcentage de couverture vaccinale par une première dose de valence rougeole est passé de 73% en 2000 à 85% en 2014. Ainsi 154 pays sur 197 ont inclus une seconde dose dans leur programme de vaccination systématique. L'OMS avait recommandé que les pays soient parvenus à une couverture durable supérieure à 80% pour la première dose d'un vaccin à

5

valence rougeole avant d'introduire un vaccin à valence rubéole. Cependant, fin 2014, 140 pays avaient introduit à l'échelle nationale le vaccin contre la rubéole. Le nombre de cas notifiés à l'OMS a chuté de 95%, passant de 670 894 cas dans 102 Etats Membres en 2000 à 33 068 cas dans 162 Etats en 2014 (18).

Une étude sur l'amélioration de la satisfaction des familles sur la vaccination des enfants montre que la satisfaction était de 87,69%, la plupart des ménages était satisfait par le conseil des soins soient 86,69% et une appréciation de la compétence des prestataires de 85,27% (5)

La population française est en général très favorable à la vaccination, cela est prouvé par 81% des sondés, globalement favorables à cette dernière selon une enquête de l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé (INPES) datant d'avril 2011(22).

En France, selon une étude, la couverture vaccinale méningococcique C avant intervention, était de 57%. Un enfant non vacciné sur quatre s'est fait vacciner suite au conseil vaccinal, ce qui a permis d'obtenir une couverture vaccinale de 69% parmi les enfants inclus dans l'étude. C'est plus que l'augmentation spontanée attendue à cet âge mais ces résultats restent à certains égards décevants par rapport aux objectifs de couverture vaccinale (4).

L'adhésion à un vaccin est corrélée à la perception de la gravité d'une maladie, de sa prévalence et de la vulnérabilité de l'individu face à une pathologie. Ainsi, malgré l'extrême gravité de la pathologie, la rareté de la maladie pousse certains à remettre en question l'utilité de la vaccination. En effet, l'argument de la rareté de la maladie est la première raison citée par les mères jugeant la vaccination inutile (17). Mais c'est aussi l'un des principaux freins à la vaccination invoqué (2).

Au Pakistan, le Gouvernement a renforcé le plan d'action d'urgence national, élaboré en 2012, en lançant des mesures correctives pour s'attaquer aux problèmes sanitaires c'est-à-dire la mise en place d'une supervision gouvernementale constante, l'appropriation et la responsabilisation à chaque niveau administratif. Des progrès considérables ont été réalisés en 2012 : au total, 58 cas dus à des poliovirus sauvages ont été signalés. Par rapport aux 198 signalés en 2011, ceci représente une diminution de 71 % et en juin 2013, seuls 14 cas ont été dépistés. Signalons aussi qu'en 2012, l'Afghanistan a signalé 37 cas de poliomyélite, contre 80 en 2011. Jusqu'à la fin juin 2013, deux cas avaient été signalés, contre 11 sur la même période en 2012 (10).

6

Au Niger, le paludisme est la première cause de mortalité et de morbidité chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Pour le combattre, le pays a opté' pour la prévention en s'engageant dans une politique de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées à longue durée d'action (MILDA)(3).

A Bamako, au Mali, selon une étude, la prévention contre le paludisme, singulièrement par la moustiquaire imprégnée d'insecticide devient de plus en plus fréquent. L'usage des moustiquaires pour la protection contre le paludisme est la plus connue et la plus pratiquée avec 80,2%. La raison la plus évoquée est d'éviter la piqure des moustiques et cela par 76,8%, La presque totalité des participants soit 91% pensent que les moustiquaires imprégnées d'insecticide sont plus efficace que tous les autres moyens de lutte contre les moustiques (7).

De même, au bénin, l'efficacité des Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d'Action (MILDA) a été très largement démontrée ces deux dernières décennies comme moyen efficace de lutte anti vectorielle contre le paludisme(14).

En RDC, Selon le rapport de l'Enquête Démographique et de Santé 2013-2014, il ressort que plus de 7 ménages sur 10 possèdent, au moins, une moustiquaire, imprégnée ou non, (72 %). Dans presque la totalité des cas, il s'agit d'une moustiquaire imprégnée puisque 70 % des ménages possèdent une MII. La moustiquaire imprégnée d'insecticide reste l'un des moyens de prévention les plus efficaces. D'autre part, on constate que parmi les femmes enceintes, trois sur cinq se sont protégées contre le paludisme en dormant sous une MII (60 %). Pour ce qui est de la vaccination, les résultats de l'enquête mettent en évidence une tendance à l'amélioration de la couverture vaccinale des enfants en RDC au cours de la période 20072014, passant de 31 % à 45 % pour tous les antigènes, de 72 % à 83 % pour le BCG, de 46 % à 66 % pour la troisième dose de polio et, enfin, de 63 % à 72 % pour le vaccin contre la rougeole. Signalons par ailleurs, que près des deux tiers des enfants (65 %) sont vaccinés contre la fièvre jaune (15).

Au Sud Kivu, la vaccination contre la méningite a été organisée du 23 février au 5 mars. Cette campagne de vaccination contre la méningite s'inscrit dans le cadre de la prévention parce que la RDC fait partie de vingt-six pays inclus dans la ceinture étendue de la méningite présentant un risque accru d'épidémie à méningocoque de type A.

Ainsi donc, le long de ce travail, nous nous sommes posé les questions de savoir:

7

y' Est-elle suffisamment informée sur ces différentes interventions de santé de masse qui sont organisées ?

y' Comment appréhende-t-elle ces interventions de santé de masse ? y' la population de Bukavu est-elle satisfaite de ces interventions de santé de masse ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo