WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématiques de l'occupation et de la gestion de l'espace public dans les communes de Ouakam et de Mermoz sacré-cÅ“ur.

( Télécharger le fichier original )
par MOUSSA MAHAMAT MOUSSA DICKER
Ecole Supérieure dà¢â‚¬â„¢Economie Appliquée (ESEA_ex-ENEA / UCAD) - Ingénieur de Travaux en Aménagement et Gestion Urbaine 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.3. Les usages de la voie publique : une diversité d'acteurs autour d'un seul lieu

L'histoire d'une rue « commence au ras du sol, avec des pas » dont les jeux sont « façonnages d'espaces » (Certeau, 1980). L'usage est défini selon le Dictionnaire Larousse comme une : « destination, fonction de quelque chose, emploi qu'on peut en faire » ou encore une « pratique habituellement observée dans un groupe, dans une société ; coutume ». Quant au dictionnaire de droit en ligne de Serge Braudo44 (qui définit le mot au pluriel), les usages « sont des règles non écrites suivies par les habitants de certaines régions ou par des personnes exerçant des professions déterminées qu'ils considèrent obligatoires pour régler leurs rapports ». Les acteurs sont déterminants dans ce processus de transformation de la voie publique. Ils proviennent de différents endroits, ont de profils distincts et utilisent la voie à de fins particulières. Ce qui conduit à des perceptions variées de l'espace.

La perception qui est un acte de percevoir en encore son résultat, se définit comme une « opération psychologique complexe par laquelle l'esprit, en organisant les données sensorielles, se forme une représentation des objets extérieurs et prend connaissance du réel »45. C'est un processus par lequel un individu se crée le dessein d'une chose ou d'un lieu. Il est aussi considéré comme étant une « activité à la fois sensorielle et cognitive par laquelle l'individu constitue sa représentation intérieure (son image mentale) du monde de son expérience » J. Levy et M. Lussault, dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés. Cela fait appel à une capacité mentale d'interprétation des réalités qui nous entourent.

La perception de la voie publique est donc une représentation de l'espace (construction mentale et/ou objectale figurant un espace géographique). Un autre concept vient compléter le tableau : l'espace vécu. Il désigne « l'espace tel qu'il est perçu et pratiqué par les être qui y vivent ». Ces différents concepts se résument en un seul : la spatialité. C'est l'ensemble des « caractéristiques de la dimension spatiale d'une réalité sociale » ou encore « des actions spatiales réalisées par les opérateurs d'une société ». (Levy et Lussault). Les usages de la rue ou la voie s'inscrivent dans

44 http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/usages.php

45Définition donnée par le Centre Nation de Ressources Textuelles et Lexicales (France) www.cnrtl.fr

31

Première partie : cadre de référence

un processus de spatialité dans son sens où il est aussi une « réalité construite dans l'action spatiale et qui signifie quelque(s) chose(s) pour quelqu'un, pour un acteur ».

Parmi les acteurs de la voie publique, il existe en général quatre (04) catégories, les trois premiers étant les plus dominants (Bassand et al. 2001) :

- Les acteurs économiques : Ce sont principalement les entreprises et les propriétaires fonciers riverains des espaces publics. Ils sont les instigateurs premiers de leur dynamique ;

- Les acteurs politiques : Ils peuvent appartenir aux institutions communales, cantonales, fédérales. Ils accompagnent ou contestent les décisions des premiers ;

- Les professionnels de l'espace (architectes, urbanistes) : Ils accompagnent les deux premiers ;

- Et les usagers : Il s'agit d'acteurs très complexes. Leurs attitudes et leurs pratiques des espaces publics varient selon qu'ils sont hommes ou femmes, jeunes ou vieux....

Les usagers et les acteurs jouent particulièrement un rôle considérable au niveau des usages de la voie. C'est pour dire que « ce n'est pas le seul régime juridique de la propriété du sol qui décide de la destination d'un terrain, mais les pratiques, les usages et les représentations qu'il assure ».

Après ces différentes conceptualisations, trois usages de la voie peuvent être recensés dont leurs relations ne sont pas « stables » (Eric Dacheux, 2008) :

- Usages politiques : ce sont d'une part les interventions des pouvoirs pour la « normalisation de l'espace ». C'est le cadre de « la mise en scène et la mise en sens », qui institue le social (Lefort, 1986, p. 256-258). Il s'agit ainsi de « la construction de la norme ». D'autre part, la politique dans sa définition de « gestion de la cité » cela devient un espace de lutte pour les revendications (de la population), un espace de protestation ;

- Usages économiques : c'est le cadre « de la mise en valeur des ressources. Pour survivre et s'épanouir, les sociétés humaines organisent la production, la circulation et la consommation des ressources naturelles (faune, flore, etc.), humaines

32

Première partie : cadre de référence

et artificielles (objets, savoirs scientifiques, etc.) » (Eric Dacheux, 2008). L'usage économique est donc un usage par nécessité ;

- Usages sociaux ou « symboliques » : « le symbolique, c'est ce qui donne sens à la société. Plus précisément, le symbolique est la société qui se comprend elle-même, qui prend conscience d'elle-même. Le symbolique est la réalité sociale telle que nous la percevons. Mais si le symbolique fonde un ordre propre, c'est que les symboles ne renvoient pas uniquement à un référent, mais s'articulent les uns aux autres dans un réseau complexe de significations ». L'usage symbolique peut concerner tous les acteurs qui pratiquent dans la rue.

33

Première partie : cadre de référence

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard