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Problématiques de l'occupation et de la gestion de l'espace public dans les communes de Ouakam et de Mermoz sacré-cÅ“ur.

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par MOUSSA MAHAMAT MOUSSA DICKER
Ecole Supérieure dà¢â‚¬â„¢Economie Appliquée (ESEA_ex-ENEA / UCAD) - Ingénieur de Travaux en Aménagement et Gestion Urbaine 2016
  

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III.2.2. La voie publique : de la voirie à la rue

La voie est un « espace aménagé pour se déplacer en ville (voie urbaine), entre les localités ou en milieu rural (routes) » (P. Merlin et F. Choay, dictionnaire de l'urbanisme p.829). La voie publique quant à elle, est par définition une voirie. Cette dernière est à la fois : « l'ensemble des voies de circulation (le réseau routier : routes, chemins, rues, etc.) avec leurs dépendances et la nature et la structure de ces voies (voie unique, 2 x 2 voies, etc.) »41. La voie publique a donc pour fonction première la circulation des biens et personnes.

40On peut définir les Gated communities comme « des quartiers résidentiels dont l'accès est contrôlé, interdit aux non-résidents, où l'espace public (rue, trottoirs, parcs) est privatisé » Renaud Le Goix La dimension territoriale des Gated communities aux États Unis ; 2003.

41 P. Merlin et F. Choay, dictionnaires de l'urbanisme et Yann Picand, Dominique Dutoit In. http://dictionnaire.sensagent.com/voirie/fr-fr/

Première partie : cadre de référence

Quelques vocabulaires 42 propres à la route qui est définie comme « une voie carrossable destinée à la liaison entre les localités et à la desserte des zones rurale » :

- L'emprise est la propriété foncière (cadastre) affectée par le gestionnaire à un usage routier ; il inclut la route elle-même et ses dépendances (aire de stationnement).

- L'assiette est la partie de l'emprise réellement utilisée par la route (incluant les talus). Les terrains inutilisés sont qualifiés de délaissés.

- La chaussée est la partie revêtue qui est destinée à la circulation. Elle peut être divisée en plusieurs voies de circulation.

- Les accotements et l'éventuel terre-plein central bordent la ou les chaussées. Les dispositifs de sécurité (glissières, séparateurs) y sont implantés ; ils sont séparés de la chaussée par des bandes dérasées destinées à prendre en compte l'effet psychologique de mur qui conduit les automobilistes à s'en écarter. Sur voies rapides, la bande dérasée de droite est généralement élargie et revêtue pour constituer une bande d'arrêt.

- La berme est la partie d'accotement qui assure la jonction avec le fossé ou le talus. Le terre-plein central peut être interrompu à certains endroits pour ouvrir la circulation sur l'autre voie, on parle d'Interruption du terre-plein central (ITPC).

- La bande de roulement se mesure entre dispositifs de sécurité. Elle comprend donc la chaussée et les bandes dérasées le cas échéant.

- Enfin, la plate-forme réunit accotements, chaussées et terre-plein central

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42Yann Picand, Dominique Dutoit.

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Première partie : cadre de référence

Image n°2 : Caractéristique d'une voie

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Travers_chaussee.png

Il existe différents types de voie dont chacune répond à une fonction précise (voie rapide, rue piétonne, etc.), mais aussi selon la personne qui l'emploie (ingénieurs de la circulation, aménageurs, urbanistes). En définitive, la voie peut être caractérisée suivant ces trois (03) niveaux : la voie primaire assure la liaison entre agglomérations ou quartiers ; la voie secondaire destinée à la circulation interne des quartiers et la voie tertiaire qui dessert les bâtiments.

Dans la littérature le terme rue est utilisé pour analyser la voie publique, du moins par rapport à ses usages. Littéralement, cette dernière du latin ruga, désigne une « voie bordée de maisons ou de murailles dans une ville ou un village ». (P. Merlin et F. Choay in. Dictionnaire de l'urbanisme). La rue fait partie de la voirie et de ce fait est un espace de circulation qui « dessert des logements et autres structures fonctionnelles » ( www.wikipédia.com) dans une ville. Elle se distingue des autres voies (boulevards, cours, allées...) « par sa relative faible largeur notamment, et par l'absence de contre-allées ». À une échelle réduite, elle représente un enjeu social. La rue devient un « lieu de rencontres et d'échange (notamment par les commerces) où s'exerce et se construit la sociabilité des individus et des groupes sociaux » et considérée par définition comme un espace public.

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Première partie : cadre de référence

Quelques caractéristiques de la rue :

? une rue particulièrement étroite peut être qualifiée de ruelle ;

? Une rue ne possédant qu'un point d'entrée est une impasse ou un cul-de-sac ; ? La (ou les) voie(s) permettant d'accéder à l'entrée d'une rue sont ses tenants ; ? la (ou les) voie(s) situées à l'autre extrémité de la rue sont ses aboutissants.

La rue est une voie publique prise dans son cadre fonctionnel, du moins dans notre d'étude. L'aspect architectural est certes pris en compte. En d'autres termes qu'est ce qui se passe sur la voie publique ? Quelles sont ses usages ? Et par qui ? Etc. Ce qui signifie que la rue ne se limite pas au bitume ou à la chaussé, elle est transformée instantanément par des pratiques de la population : « les pratiques citadines font de la rue un micro-espace complexe, avec des trajectoires, des vitesses, des temporalités multiples. La nature même de la rue est de mélanger les gens et les activités, de changer avec le temps, dans la journée, dans la semaine ou encore dans la longue durée ». (A. Fleury, 2004 p.35). De ce fait, pour une analyse soutenue de la ville, les différents aspects de la rue sont indispensables. Ce qui se passe sur et dans la rue définit sa nature et ses fonctions.

La conception actuelle de la rue s'inscrit dans le temps. Un rappel historique de son évolution peut justifier sa forme et ses fonctions actuelles d'autant plus que son « évolution morphologique est fonctionnelle ; elle a suivi celle des sociétés et des techniques ».En d'autres termes « les étapes de son histoire coïncident avec celles de l'histoire des villes et de l'urbanisation » (P. Merlin et F. Choay, dictionnaire de l'urbanisme, p.692).Le monde occidental sera comme référence et reparti en quatre périodes majeures (ibid. p.692 - 693) :

- La rue « spécialisée » du XVe siècle ne dissociant logements et travail

caractérise la vie urbaine entre échanges, fêtes et marchés (J. Hillairet, La rue Saint-Antoine, 1970) ;

- L'époque de la Renaissance (XVe et début XVIe siècle) des rues « programmées » où l'évolution des fonctions de la rue répondait aux normes techniques (défense militaire, circulation en carrosse) et de l'esthétique ;

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Première partie : cadre de référence

- L'élargissement des rues, la construction de nouvelles plus larges pour

s'adapter aux conditions de l'ère industrielle et répondre à « l'hypertrophie » de la circulation ; ont marqué la deuxième partie du XIXe siècle ;

- L'invention de l'automobile place la rue dans un nouvel contexte au XXe siècle. La problématique qui se pose c'est le partage de la rue entre piéton et automobile. La configuration de la rue par cette dernière est devenue l'objet de plusieurs critiques notamment de la part des CIAM 43 , particulièrement le Corbusier : « la rue corridor à deux trottoirs, étouffée entre de hautes maisons doit disparaître » (Le Corbusier, 1925).

La rue a ainsi évolué dans le monde occidental. Étudiée sous ses divers aspects (sa forme, Gourdon 2001 ; son esthétique, Coblence 1998 ; par les interactions entre les individus, Joseph, 1984 et Leménorel, 1994 ; ou encore par l'histoire, Nicaulaud 1995), elle n'a « jamais fait autant l'objet de recherches en sciences sociales » (A. Fleury, 2004 p.33). En urbanisme, le concept a pris de l'ampleur dans les 1970 avec l'émergence de l'espace public. Dans ce processus, la circulation a tenu une place primordiale. Aujourd'hui un enjeu dans l'aménagement de toute voie, celle piétonne fait son retour et occupe une place centrale dans les politiques.

La tradition occidentale a sans doute marqué l'évolution du concept. Mais il faudrait analyser chaque rue relativement par rapport à son contexte, puisque « les pratiques et les représentations de la rue dépendent de l'espace urbain dans lequel celle-ci s'inscrit, à plusieurs échelles. Elles dépendent donc aussi de la région ou du pays dans lesquels la ville se situe : si la forme « rue » se retrouve dans de nombreux contextes culturels, son sens peut varier considérablement » (Ibid. p.42). C'est aussi une question de perception en paraphrasant ainsi Balzac : « il existe

des rues nobles, puis des rues simplement honnêtes (...) ; puis des rues assassines, des rues plus vieilles que de vieilles douairières ne sont vieilles, des rues estimables, des rues toujours propres, des rues toujours sales, des rues ouvrières, travailleuses, mercantiles... (Balzac, 1988 p. 77).

43 Congrès Internationaux d'Architecture Moderne sont nés du besoin de promouvoir une architecture et un urbanisme fonctionnels. La première rencontre eut lieu en 1928, à La Sarraz (Suisse), et Le Corbusier y joua un rôle important. Le dernier congrès "officiel" des CIAM, le 10e du nom, eut lieu à Dubrovnik en 1956.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984