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Essai sur la question de responsabilité humaine, de Jean-Paul Sartre.

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par Jean Mosesy HOBIARIJAONA
Toamasina, Madagascar - Maîtrise 2016
  

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III.II.2.

À vrai dire le seul choix initial est véritablement « choix », ceux qui s'en suivent ne seront que conséquentialité sans correspondance, hormis celle de l'objectivité humaine qui fait de l'homme un objet parmi tant d'autres, subissant une logique du « cause à effet » : le sujet ainsi pris ne peut donc plus agir avec volonté et autonomie, mais peut néanmoins réagir conséquemment avec quelque violence et quelque brutalité, s'il peut tout également accéder aux folies suicidaires et à un procès du désespoirs. Et le sujet ne désigne pas ici le strict individu, mais plutôt la personne de l'État. Il faut considérer cela.

En cela, « Le grade confère autorité et non supériorité »4. Effectivement, tant que tout homme n'est pas encore libre, le reste demeure esclave : « en me choisissant [dit Sartre], je choisis l'homme ». La liberté doit donc, en tant qu'objet politique, « reconnaitre » l'homme comme liberté, même s'il est danger pour chaque liberté : cela engage une liberté individuelle, plutôt que institutionnelle. Mais pour l'établir comme ordre et paix social, le « pouvoir » est

1 Ce n'est pas que l'État qui fait que l'État soit une institution qui se base et s'érige sur la rareté, l'intérêt, la division, et le parti comme souverainetés politiques, mais c'est surtout l'adhésion de ses sujets à ces faits. La « rarito-interesto-divisio-partitiocratie » signifie en fait, suivant son propre phénomène, « puissance ou souveraineté de la rareté, de l'intérêt, de la division, et du parti ».

2 Marie-Hélène BAYLAC et al.,E.C.J.S 2"d De la vie en société à la citoyenneté, Bordas/HER, 1999, p.04.

3Loc. cit.

4Cf. http://evene.lefisaro.fr/citation/grade-confere-autorite-non-superiorite-16934.php

s C'est-à-dire, devenir un absolu-néant, ou bien également « un rien » qui est « quelque chose sans rien ».

Citons, par exemple leskamikazes, les suicidaires du plaisir et de l'abandon,... jusqu'à l'autodestruction.

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un critère ; alors que ce pouvoir, une fois institutionnalisé, risque de devenir une aliénation nouvelle faute de correspondance, nous conduisant à la seule totalisation comme ultime issu, sauf que cela ne va pas sans concertation. Comment faire de la Cité son être, et faire de son choix la Cité : devenir un homme identitaire qui se gouverne, se conduit et se construit librement ? Où en sommes-nous lorsqu'on se reflète sur notre État ?

On pourrait constater que le système ne donne pas la liberté de choisir, il nous fait choisir parmi les choix socialement déterminés : un chanteur-né ne peut pas librement chanter, dans un État non-chanteur. Ce contrat étatique de liberté devient alors un enchantement de ses contractés-signataires pour profiter les contractants-héritiers. L'inégalité contractée devient alors inégalité abusée, et seul le système créera ainsi donc sa propre essence et ses propre avenirs : une pensée pour les milliers, puis une autre, puis une autre encore...qui n'agit que pour elles d'abord, totalisant le monde comme un total de rien numérique (comptable).

Si l'État se doit d'être historique, l'histoire étant une solide unité étendue dans le passé se projetant dans l'avenir, possible mais intelligible ; elle ne doit pas être collectivité (« collecta », recueil ou amas) mais unité ou communauté 1 (a cum » et « munis » : « défense ou fortification ensemble », identité ou similitude libre). C'est-à-dire que si l'institution est celle des faillites, une législation de crise : alors à quoi peut-il servir, à quoi de bon, à quoi de constructif ? La politique ne perd-t-elle donc pas de sa consistance au vu de ses formes inégalitaires et désespérants, ses sujets chosifiés, son essence pervertie (...) ? Est-ce encore gouvernance et prudence de la Cité, de l'ensemble ? Ou n'est-ce plus que système systématisé et calcul mal intentionné de l'État ?

A ce titre, le représentant qui devient en son exercice le souverain du peuple est déjà une déviation que ce soit dans un principe démocratique ou dans le cadre parlementaire de la monarchie. On rencontre ici un immortel machiavel qui trépasse et se réincarne à chaque élection : ce qu'on appelle « violence légitime ». La réalité de l'État se fonde absolument donc sur l'irréel sans être pour autant aréelle2. Mais l'espoir peut demeurer, malgré le Léviathan hobbesien, puisque c'est le peuple qui fonde originellement ces violences contre son droit à la « violence ». Certains pays ont déjà adopté la mise en place d'encadrements

1Cf. SARTRE, C.R.D, Op.cit., p.376.

2 C'est-à-dire, à la fois sans réel et sans réalité : il s'agit donc d'une réalité se fondant sur l'irréel, étant réelle.

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supérieurs à côté des dirigeants d'États. C'est l'expression d'une démocratie participative. Et tout comme le M.A.P de la République III de Madagascar, qui a mis en projet un « objectif commun » conforme à la vision nationale2, qui a mis la responsabilité dans les Fonctions et Secteurs publics, la force participative dans le Secteur privé local, le contenu et le développement entre les mains des partenaires internationaux, la Patrie en gage, et la constitution contributive de leadership sous la responsabilité d'un Président de la République3, nous devons également prendre l'audace de se responsabiliser. C'est-à-dire, à quelque fois de près mais avec plus de conscience assez objective et convenablement subjective, telle que Montesquieu l'expose dans son ouvrage De l'Esprit des Lois (IV, XI) sur la liberté politique et l'abus de pouvoir comme « expérience éternelle », appelant à la Responsabilité correspondante au pouvoir déterminé4

Ainsi, admettons l'État comme un « Groupe large »5 : une masse de citoyen, d'abord, en quelque sorte. C'est la seule issue pour un État d'abord modéré, d'être assumé. Notons que tout examen, jusqu'ici, est fondée sur le plan pratique et non sur quoi que ce soit d'autre libre ou absolu. Sartre n'appréciait pas l'État, selon quelques points constitutifs de ce dernier qui le dévièrent. Il s'agit de la collectivité de la population (un rassemblement numérique, purement objectif et instrumental, une atomisation humaine subsistante, une bande d'aliénés irresponsables, une grande impuissance sous le monisme législatif du pouvoir, un enfer d'être-de-classes bien administré6 et profité). Puis, il y a « l'inégalité socio-économique comme force négative du pouvoir de l'État »7, né de l'esprit de sécurité et de paix absolues et de la para-noïa psychologique (de l'angoisse), sous le régime de l'exploitation et de la survie. Et enfin, il y a la « Démocratie » comme profit de la classe bourgeoise : le système représentatif qui pourvoit des bourgeois au pouvoir et jamais des pauvres ; l'erreur structurel

'Cf. FERRIER, L'Encadrement supérieur et Dirigeant de l'État. In République Française - Rapport encadrement supérieur VDEF, juillet 2014, [PDF], 117 pages.

2 RÉPUBLIQUE III DE MADAGASCAR,Pian d'Action pour Madagascar 2007-2012, p.5.

3lbid., p.3.

a Jean-Pierre LAUBY etal., E.C.J.S fere, Le cahier du lycée-citoyen, Magnard, Paris, 2001, p.16.

5 II s'agit d'un État réformé, libre, et pratique où le citoyen est le souverain et le responsable de tout et de tous. Voir infra, Annexe #2, « Les suggestions sartriennes » ; D° in SARTRE, C R.D, Op.cit., p.720.

6Loc.cit.

7 II s'agit d'une expression tirée du Mémoire présenté par Hendrikus Rodrelio (p.74) que l'on emprunte ici. On peut néanmoins expliciter le terme par quelques phénomènes dont l'inégalité politique par la juridiction, l'Institution d'intérêts, l'aliénation du peuple par l'autorité, la dictature, l'individualisme différenciative, l'égoïsme, le capitalisme sécuritaire d'apparence et exclusive de fait, la continuité bourgeoise de l'État et la continuité ouvrière du peuple,... enfin bref : c'est l'inertie totale.

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et culturel sur « le choix » et « la volonté » ; etc!. Encore une fois, la logique échoue et les problèmes s'accumulent malgré les possibilités de résolution (toutes aussi logiques).

Bref il faut, tant bien que mal pour la prérogative des travaux et des objectifs supposés, admettre que « Les défauts de la démocratie exigent plus de démocratie et non pas moins »2. Reste à savoir, à quel politique cela se peut donc faire ou envisager ?

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein