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Essai sur la question de responsabilité humaine, de Jean-Paul Sartre.

( Télécharger le fichier original )
par Jean Mosesy HOBIARIJAONA
Toamasina, Madagascar - Maîtrise 2016
  

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Conclusion partielle

Brièvement, en l'absence de ma conscience qui est moi, un objet qui est là n'existe pas. La phénoménologie expose que l'objet existe seulement, une fois saisie par l'intention. Mais tout comme « l'autre », cet objet est là, hormis ma conscience ou avec mon indifférence. Aristote parle ainsi de l'indifférence dans le monde, répondant d'une part à notre problématique : c'est la source de tout conflit, de toute erreur, de toute perte. Cette indifférence résume ainsi ce qu'on appréhende dans le sujet, au terme pragmatique de la situation actuelle du monde.

Néanmoins, les hypothèses précédentes doivent être prises en compte et en mémoire, puisqu'il faut pour philosopher admettre à la fois les faits et les idées. En cela, le monde ne peut être réduit aux écrits et aux systèmes, et ces éléments même ne peuvent être permutés à ce que nous nous sommes maintenus à exposer. C'est pour cette raison qu'on a choisit d'exposer nos situations en trois grands points de discours : sur notre situation économique, celle politique, et celle sociale qui se rapproche le plus de la fin communément considérable. Les première et deuxième parties préposées et soutenues sauront donc préciser et non réduire notre situation actuelle dont comporte cette partie elle-même, exposant l'homme, le monde, et les relations : les possibilités, les dangers et saluts, ou tout simplement la logique pratique.

Enfin, la paix semble désormais lointaine alors que la subjectivité et la liberté subsistent. Cela signifie que la réciprocité, et les relations ne correspondent plus à ce qu'elles sont telles qu'elles furent dans la nature pacifiste de l'homme qui n'existe qu'envers un « autre ». Et qu'aujourd'hui telles qu'elles sont, elles sont aliénées, et demandent une prise de conscience positive, libre, et constructive en tout domaine et en toute circonstance existentielle. Effectivement, l'hypothèse initiale est désormais confirmée.

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CONCLUSION GENERALE

En quelques petits mots, admettons que la Responsabilité, c'est le fait de répondre à l'homme et à sa situation. Elle peut s'effectuer par une prise en soin de quelque chose ou de quelqu'un ; par une conversation, par une tâche ou maintes expressions d'un devoir amical. Mais cette responsabilité nécessite toujours une conscience, une existence et une liberté. En rejoignant l'Impératif kantien, tout en s'y opposant, la responsabilité sartrienne est Responsabilité : dans le sens d'une situation plutôt que d'un acte ; une chose onto-phénoménologique plutôt que législative ; un outil de construction plutôt qu'une mesure de remboursement. Il s'agit en un mot, d'une responsabilité humaine, universelle, mais libre et qui consiste à la survie de l'Homme et à la réalisation de l'essence projetée : c'est-à-dire, la vie éternelle pour les chrétiens, la mémoire du monde pour quelquespoliticiens, écrivains,... la gloire et la célébrité pour quelquesautres, etc.

Néanmoins, entreprendre cette responsabilité ne sera pas aussi naturel que l'existence de la responsabilité elle-même. La subjectivité est en effet, un passage difficile. La subjectivité primitive étant révolue, l'altérité comme individualité négative se trouve en premier plan. Comment en effet répondre sans détruire lorsque l'existence se base sur le conflit et le trouble ? Ensuite, lorsque la mort menace chacun, l'intersubjectivité qui réadmet fmalement autrui, atténue le conflit par des conventions égoïste encore. Dans ces deux premiers cas, l'Homme n'est alors qu'un ensemble de séries d'individus ; mais dans le cas second, la série peut aboutir à une existence familiale qui rend possible la réalité des relations intersubjectives. La société en demeure un danger pour l'individu et l'individu l'est de même pour la société puisque chacun persiste dans ses propres intérêts, se moyennant d'autrui plus que de lui-même. Seul dans le cadre de l'humanisme, où tout homme est égal à tout autre homme, que cette responsabilité prend effet véritablement et totalement. Considérer la liberté d'autrui tel que l'on estime la sienne permet toute responsabilité interpersonnelles, mais cette

1 Cf. Infra, Annexe #2 : « Sur l'altérité comme responsabilité ».

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considération ne peut se faire sans conscience. Cette conscience est alors en même temps l'assurance d'une relation saine entre les individus du monde, et également l'assurance d'une autre responsabilité qui concerne les choses. Grâce à la conscience, peu de chose pourrait ne pas correspondre dans l'acte, et cet acte devient alors agir au moment où il produit convenablement les conséquences et fins dont il s'était attribué à atteindre.

Chez Sartre, l'homme est ce qu'il se fait en ce sens que « Dieu n'existe pas » et que l'homme est là, sans nul autre espoir que lui-même pour survivre. Cependant, survivre ne peut suffire puisque l'homme est liberté et que son existence n'est pas celle d'un être qui se résume à une objectivité sans conscience. En cela, la responsabilité ne se défmit pas de façon absolue, elle peut servir pour nousà des réalisations anti-corruptives,à un développement humain, à la ré-humanisation de l'homme, et à tendre vers l'Existence, telle que l'histoire également l'a quelque fois vécu. C'est la responsabilité qui nous permet ainsi de répondre du monde, de correspondre à l'existences, d'effectuer des actes libérateurs, et de reconnaître Dieu sans aliénation afin de choisir d'être notre propre « enfer » ou d'être notre « salut ». C'est général.

Par contre, selon Sartre, parler c'est agir. Puisque "toute chose qu'on nomme n'est déjà plus tout à fait la même..."2. Et l'homme non plus n'est plus innocent dès lors qu'il se rencontre, il n'est plus tout à fait le même. Vu la situation actuelle, l'on peut reconnaître cette réalité. La dernière partie de notre étude a exposé spécialement cette situation d'irresponsabilité générale, au frais de nombreux dangers menaçant l'humanité entière. De l'économie à la politique, l'échange fut une réciprocité pacifiste et solidaire jusqu'à ce que l'intelligence conçoive un système(égoïste) pour générer une réciprocité négative où tout devient soit un moyen, soit un suspect. Cette altération naquit en effet, d'une aliénation individuelle par la rareté, justement comme cette rareté présentement omni-perçue sous quelque forme et divers contenus. La paix originelle cède ainsi aux paniques existentielles, qui vont faire appel à la Politique sans prévoir l'accaparement de celle-ci par le Capitalisme qui n'est né que de la méchanceté des hommes égoïstes et de la rareté organisée, maintenue, et entretenue. Mais la Politique y peut-elle quelque chose si l'homme ne s'était pas suffi et exploita la nature, la détruit, et exploite à présent l'homme, afin « survivre » ?

1 « existence » signifie « l'homme ».

2http:// evene. lefigaro. fr/ citation/ parler -agir- toute- chose- nomme- déià -tout- fait- meme- perdu- innocen-6494 . ph p

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De la Politique au stade social, l'homme en tant que tel est d'abord, infmité de liberté, puis il rencontre le monde, la rareté, ensuite l'exploitation de cette rareté, ce qui le conduit à son « enfer », et enfm, contracte une coexistence qu'il croit humain. Mais cette historicité ne présente aucune socialité, ni avant, ni après, au-delà de la rencontre du monde qui implique « l'échange positive »l. Elle montre un homme inessentiel, sans destin, sans destination, et sans fin : et donc, un homme qui n'a pas existé malgré le fait d'avoir été, et d'être là, présent dans l'histoire. Or, la société est également un besoin qui implique la praxis. Reste à savoir comment ce besoin peut-il se nier. Le statut du Social renvoie en fait aux suggestions sartriennes2. En synthèse à notre étude sus-présentée, Sartre à cet effet propose le Groupe3 comme une réforme sociale. Ainsi, par le biais des chapitres Religion, Culture, Éducation...qui ne sont que des contributions, nous pouvons centrer la société existentielle sur l'éducation. Ce dernier mot est certainement la possibilité de négation pour ce besoin: il s'agit d'une admission, tout simplement.

En effet, nous pouvons explorer des idées telles que la « Main invisible »4 d'Adam Smith réformé par Keynes5 et les comparer au « Libre praxis » de Sartre : un homme de plus qui s'enrichit n'est qu'un enrichissement de l'État, et un homme libre de plus ne fait qu'essentialiser son institution ou sa société à la limite des structures du Groupe sartrien. Mais il convient de remarquer simplement que les problèmes humains proviennent des conflits interhumains mêmes. Ainsi, de façon générale, il faudrait désormais établir plus de démocratie, moins de position systématique pour l'éducation, moins de « progrès » pour le dit « Développement ». Cela pourrait accorder du temps afin de réfléchir pour une reconstruction.

D'où viennent les problèmes et innombrables conflits sociaux et humains? Comment les soigner convenablement et que en bénéficier? Déduisons que les problèmes du monde sont de la méchanceté égoïste, intelligente, et paranoïaque de l'homme « civilisé »(ou développé, plutôt). Cette méchanceté n'est alors qu'ignorance ou indifférence et irresponsabilité: bref, une

1 SARTRE, C.R.D, Op.cit., p.241.

2Cf. Infra, Annexe #2, I.

3Cf. Infra, Annexe #2 : « Sur le Groupe comme réalisation de la Responsabilité ».

4Cf. SMITH, Adam, RECHERCHES SUR LA NATURE ET LES CAUSES DE LA RICHESSE DES NATIONS. Édition électronique réalisée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cegep de Chicoutimi, à partir du livre d'Adam Smith (1776). Traduction française de Germain Garnier, 1881, à partir de l'édition revue par Adolphe Blanqui en 1843. [Disponible sur : http://bibliotheque.ugac.uquebec.ca]

511 s'agit du Keynesianisme [Cf. KEYNES, John M., Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, pp. 359-364. Édition numérique réalisée à partir du livre de John Maynard Keynes (1936). Traduit de l'Anglais

par Jean de Largentaye (1942). Éditions Payot, Paris, 1942, Disponible sur :
http://www.ugac.uquebec.ca/zone30/Classiques des sciences sociales.]

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stupidité intelligente. Il n'y a que la responsabilité, par conséquent, pour y remédier. Mais nous savons ce que cela est. Ce que l'on en bénéficiera serait au moins un répit, et au plus un avenir: et ce, sur le plan de l'existence toute entière (politique, économie, société, morale, bien-être, et tout de ce qu'est une vie simple, paisible, et suffisante). Or, ceci n'est pas tout simple.Le tout renvoie alors à explorer les philosophies de l'éducation et pédagogismes dont représentent Alain, Arendt, et Reboul contre Condorcet, Durkheim,.... Il s'agit d'une éducation dont l'enseigne serait Idée et Liberté ou métaphysique et humanité, une éducation proprement « elle-même ». L'on parle donc de l'Éducation. Nous savons certes qu'accuser n'est rien de plus que s'excuser, et qui cherche d'excuses ne peut être qu'indigne, voire vicieux. Mais faute d'une mauvaise foi, l'on s'accuse et s'excuse infmiment pour laisserThomas De Koninck constater ce qui est à ses yeux une nouvelle ignorance dans son ouvrage qu'il a précisément intitulé La nouvelle ignorance et le problème de la culture.

Dans l'ordre d'une existence souhaitable en effet, l'ordre logique impose la paix d'abord, puis la stabilité : l'économie, l'infrastructure, le travail,... sont nécessairement postérieur à la paix. Et puisque la responsabilité est la liberté, alors l'éducation qui est à la fois responsabilité et responsabilisation, est en ces sens, la Responsabilité elle-même. La liberté est donc significativement la possibilité du « tout » sans omettre rien de nécessaire. Cela signifie que l'éducation se spécifie alors du contrat social : le contrat est propre du système, et risque par cela même d'altérer et d'aliéner riches et pauvres ; il est fragile et sacrificateur. Or, l'éducation en tant que telle contribue par contre au développement de la conscience, elle est propre de la liberté et de la responsabilité, et c'est l'éducation qui rend alors possible la construction. C'est la seule solution absolument optimiste face aux incontournables phénomènes socio-anthropologiques qui ne présentent qu'une menace. Combattre la rareté matérielle n'est que l'affirmer : quitter l'être-exploité signifie accéder à l'être-exploitant et l'abolition de l'exploitation risque la mort de tous. Modifier ou garder la Politique, c'est la renforcer (...) Or, construire la société, c'est construire et se construire. C'est à cela que l'éducation est primordiale : à la paix dans la multitude, à la liberté,...à la construction, pour soi-même et pour l'avenir du règne (humain) auquel on se rapporte. Cela nécessite que l'éducation soit celle de la consciences, surclassée à l'enseignement et à la formation.Alors bref, la Question est une science des bonnes conditions.

1 Cf. Infra, Annexe #2: « Quelques idées additives ».

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway