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Les objectifs du millénaire pour le développement en république démocratique du Congo. Cas de la réduction de la province de la Tshopo de 2011 à  2025.

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par Valter MBASU
Université de Kisangani - graduat en droit 2016
  

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SECTION IIème : DE LA PROMOTION DE LA CROISSANCE PRO PAUVRE

La croissance économique du pays ne suffit pas forcement pour booster le développement d'un pays ; il nécessite une fois de plus que cette croissance soit de ce fait ressentie par la population à travers la théorie du panier de la ménagère.

Si beaucoup dans la population commencent à s'inquiéter de leur pouvoir d'achat qui serait en baisse et si les médias se sont fait, très régulièrement, le relais de ces inquiétudes, il faut bien reconnaître que peu se sont posé la question de ce que pouvait devenir le pouvoir d'achat des plus démunis. Or, quand la personne à revenu aisé voit diminuer sa capacité à choisir les biens qu'il désire, le pauvre doit, lui, restreindre la quantité et la qualité de ce qu'il va pouvoir manger. 47

Pour palier à cette question, le Gouvernement doit assurer une croissance pro pauvre ; c'est-à-dire, garantir une croissance en faveur de pauvres aux fins d'assurer leur survie.

Depuis 1996, la République Démocratique du Congo a été plongée dans une situation de guerres qui a renforcé la situation désastreuse que traversait déjà le pays sous le règne du président MOBUTU. Ces guerres et la situation précaire qu'a vécu et vit le peuple congolais ont eu et ont toujours une incidence négative sur sa vie à tout point de vue.

Il convient de rappeler que la sécurité alimentaire existe quand tous les peuples, à tous les temps, ont l'accès physique, économique et social à une alimentation qui soit suffisante.

Le gouvernement congolais a établi dans chaque province de la RDC un Ministère de l'agriculture, pêche et élevage pour assurer l'autosuffisance alimentaire sur toute l'étendue da République. De ce fait, il sied de rappeler que, au cours de cette section, nous allons démontrer par quels mécanismes l'on peut réduire l'incidence de la pauvreté à travers la promotion du secteur agricole (§1), du secteur de la pêche (§2) et celui de l'élevage (3).

§1er : De la promotion du secteur agricole dans la Tshopo

La République Démocratique du Congo dispose de plus de 80 millions d'hectares de terres arables dont moins de 10 % sont actuellement exploités. La diversité des climats, appuyée par un important réseau hydrographique, permet de pratiquer une gamme variée des spéculations agricoles ; mais de manière paradoxale, la RDC enregistre, depuis plusieurs années, une forte régression de ses performances agricoles au point de ne plus être en mesure de répondre ou satisfaire la demande alimentaire intérieure.

47 Maoti, Rochefort, Mesurer le pouvoir d'achat, La Documentation française, Paris, 2008, p. 16.

mbasuvalter@gmail.com

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A partir de 1999, la production de manioc, produit principal de l'économie des ménages, a chuté de plus de 20 % à cause de la pression des maladies et d'insectes nuisibles.48

Pour promouvoir le secteur agricole dans notre pays, le Gouvernement avait élaboré en 2009 une note de politique agricole dont l'objectif global était de contribuer à la réalisation de la sécurité alimentaire. Cet objectif rejoignait les préoccupations du Gouvernement; car il était aussi conforme au premier Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD). Il s'agirait de réduire de 50 % le nombre de personnes souffrant de la malnutrition, déjà en 2015. En RDC, l'agriculture a été retenue comme l'un des secteurs porteurs de croissance, créateurs d'emploi et de lutte contre la pauvreté.

Le gouvernement provincial s'est proposé de redynamiser la structure productive de la province à travers les objectifs ci-après : (i) faciliter l'accès aux intrants et accroitre la production, (ii) réduire la proportion de perte de produits due à la conservation et au stockage, (iii) améliorer l'encadrement des producteurs, (iv) améliorer les conditions de vie de la population rurale.49

Partant de sa diversité climatique et pédologique, la province de la Tshopo est favorable à la production de nombreuses cultures vivrières. On y retrouve aussi le manioc, l'igname, le riz, le mais, l'arachide, le niébé et la banane plantain, mais aussi des cultures pérennes comme les palmiers à huile, l'hévéa et le cacao.

De par nos convictions, nous constatons que pour mieux assurer la promotion du secteur agricole dans la province de la Tshopo, le gouvernement provincial doit répondre à quatre questions principales, lesquelles sont : d'abord celle liée à la recherche agronomique et à la formation des agriculteurs(A), celle liée à l'allocation des intrants aux paysans (B), ensuite celle liée au financement du secteur agricole (C), et enfin celle calle se rapportant à l'aménagement des infrastructures routières (D).

A. Recherche agronomique et formation des agriculteurs

L'Etat appuie la recherche agronomique en vue d'apporter des réponses appropriées pouvant permettre au secteur d'améliorer sa productivité et sa compétitivité. La recherche agronomique est organisée dans des établissements publics et organismes privés selon les conditions fixées par la loi. Il a été crée en RDC un Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomique. Cet institut avait, dans ses attributions, l'administration de tous les établissements agricoles et l'organisation des missions agronomiques. Il avait son siège à Yangambi.50

48 République Démocratique du Congo, Ministère de l'Agriculture, Pêche et Elevage, note de politique agricole, avril 2009, p.4

49 République Démocratique du Congo, Province Orientale, Programme d'action Prioritaire 2011-2015

50 LELO DI-MANKUNGU, cours de droit agricole et forestier, G3, FD, UNIKIS, 2015-2016

mbasuvalter@gmail.com

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La recherche agronomique permettra au gouvernement provincial de se lancer à la découverte des nouvelles variétés de semences en vue de garantir la meilleure production agricole.

Quant à la formation des agriculteurs, c'est un facteur très important du développement agricole. Un plan est inefficace parce qu'il n'a pas été bien conçu. Même si le plan est bien conçu, mais il arrive souvent que sa réalisation soit imparfaite faute de personnel capable et bien formé. A cet effet, le gouvernement de la province de la Tshopo est appelé à former les acteurs du secteur agricole sur la mise en oeuvre de nouvelles connaissances semencières

La CTB, Agence Belge de développement joint ses efforts à ceux de la communauté internationale pour lutter contre la pauvreté dans le monde. Le projet PAIDECO TSHOPO est impliqué dans cette dynamique en tant que composante de l'un des programmes de la CTB mis en place en RDC, en l'occurrence le Programme d'appui aux initiatives de développement communautaire (PAIDECO).

La formation dont les membres du CARG ont bénéficié dans le District de la Tshopo visait un triple objectif : i) Doter les membres des connaissances en rapport avec la décentralisation de l'agriculture, ii) Vulgariser les expériences vécues dans d'autres provinces de la RDC et iii) Vulgariser le nouveau dispositif du CARG.51

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry