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Analyse perspective de la mise en place de la titrisation des créances et prêts bancaires en république démocratique du Congo.

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par Laurent Luaba
Université Pédagogique Nationale - Licence 2015
  

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2. PROBLEMATIQUE

Au cours de quarante dernières années, le secteur financier a envahi le monde des affaires et de gestion à telle enseigne que la sphère financière domine la sphère réelle de l'économie.

Le présent travail est une introduction théorique qui sous-entend le développement du secteur de la finance. Il est loin du temps où seul l'équilibre entre l'offre et la demande des biens et services (l'économie réelle) était le seul déterminant de l'économie.

Le système financier international est passé par plusieurs mutations profondes entrainant une révolution dans la sphère financière. Ces nombreux changements ont été principalement déclenchés par les nouvelles technologies et les déréglementations du marché.

En effet, la financiarisation des actifs financiers, sous l'impulsion des normes comptables (IAS/IFRS,..) ainsi que le développement de l'ingénierie financière, ont incité à la créativité et à la création de nouveaux modèles multipliant ainsi les modes de financement.

Dans cette suite d'idées, il nous est question de parler sur la titrisation des prêts et créances bancaires en République Démocratique du Congo. Ainsi, la question cruciale serait d'une entrée durable des banques universelles dans le domaine des financements à moyen et long termes se posant en termes de capacité de « transformation » et non en termes de recapitalisation ni en termes d'octroi de lignes extérieures. La « transformation» est l'opération qui consiste, pour une banque, à financer des emplois de moyen et long terme avec des ressources de court terme.

Technique relativement récente, la titrisation est, sans l'ombre d'un doute, l'une des plus importantes et prodigieuses innovations financières apparues sur les marchés. Elle fait partie des catégories de la finance structurée, c'est-à-dire une activité qui a pour objet le regroupement d'actifs économiques (prêts, obligations, crédits hypothécaires, etc.) dans des pools (opération de groupage), puis l'émission subséquente d'une structure de titres obligataires hiérarchisés en tranches adossés aux actifs du groupage utilisé comme collatéral4(*), qui permet aux investisseurs d'obtenir des solutions d'investissement taillées sur mesure.

En cédant par la titrisation les prêts et créances qu'elles détiennent sur leur portefeuille, les banques peuvent s'offrir ipso facto les moyens d'accorder sans difficulté de nouveaux crédits et sauront s'engager davantage sur le moyen et long termes. La titrisation pourrait constituer une bonne alternative au financement à moyen et long terme et un outil d'accélération de la croissance économique pour notre pays.

Dès lors, l'on peut se demander si l'instauration de la technique de titrisation serait avantageuse ou non pour l'économie de la RD Congo, laquelle est victime de la repression financièreetde l'incapacité du système financier à mobiliser des capitaux de maturité longue en fonction des besoins de financement des agents économiques à qui s'offrent des opportunités d'investissement productif.

En République Démocratique du Congo, les banques n'ont pratiquement pas recours à la titrisation, sans doute, principalement du fait de l'absence d'un marché financier. Cela représente un coût d'opportunité énorme pour nos économies qui sont ainsi privées des financements qui auraient pu être mobilisés par le truchement de la titrisation. « Dans les pays développés où le potentiel de croissance est faible et l'activité bancaire très intense, avec un taux de bancarisation d'au moins 80%, les banques intègrent pourtant la titrisation dans leur plan de financement, renforçant ainsi leurs capacités d'intervention »5(*). Dans les pays africains en général et en particulier en R.D Congo, où le potentiel de développement est immense et le taux de bancarisation très faible, l'on ne devrait plus perdre de vue cette source de financement, mais l'inclure et y recourir intensément, d'où sa justification comme thème de recherche.

Ainsi, pour mieux cerner notre sujet, nous nous posons les questions suivantes :

· Serait-il possible et avantageux d'instaurer la titrisation des prêts et créances bancaires en RD Congo ? Si cela est possible, que peuvent être les facteurs dont il faut prendre en considération pour sa mise en place ?

Ces interrogations feront l'objet de notre discussion dans les lignes qui suivront.

* 4 MISHKIN, F, Monnaie, banques et marchés financiers, 10ème édition, Pearson, New York 2013, p. 229

* 5 LONGIN, F, « la titrisation » ESSEC Management bancaire, 2008, p.2.

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