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Déterminants de la volatilité du prix des produits agricoles dans la ville de Bukavu. Cas du riz et du mais de janvier 2005 à  décembre 2013.

( Télécharger le fichier original )
par Denis LUHIRIRI
Université Catholique de Bukavu (UCB) - Licence 2013
  

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II.4.Estimation du modèle et spécification du modèle

Le modèle se présente de la manière suivante :

Suivant )

Où t représente le temps, P les prix, X les variables exogènes (taux de change, le prix du carburant, la masse monétaire, les prix du riz et du maïs importés, l'indice de la pluviométrie, la distribution de semences, les quantités du riz et du maïs importées, la TVA et la saisonnalité) , le terme d'erreur dont la variance est hétéroscédastique et exprimée par la variance conditionnelle et un bruit blanc.

Avant d'estimer les paramètres ARCH ou GARCH, il est fondamental de tester si les résidus de la régression du modèle exhibe une variance hétéroscédastique ou pas. Engel en 1982 dérive le test ARCH basé sur le multiplicateur de Lagrange (Hamilton, 1994, Bourbonnais, 2009 ;Hervé, Pichery, 2002 ; Bollerslev, 1991).Une fois que le test le confirme on peut passer à l'étape de l'estimation.

Les traitements préalable ont été faits sous Excel 2013 et l'estimation du modèle sera fait grâce aux logiciels stata 12 et Eviews 3.1.

II.5. Analyse descriptive

L'étude de l'évolution des prix du riz et du mais dans le temps permet de ressortir l'existence d'une tendance à la hausse pour les deux séries tel que le montre le graphique suivant :

Figure 2 Evolution de prix du riz et du mais de janvier 2005 à décembre 2013

Source :Résultats de l'étude

Depuis janvier 2005 comme le montre le graphique 1, la volatilité du prix du riz et du maïs local augmente significativement. La période allant de janvier 2005 àfévrier 2008, les prix du riz et du mais local sont stables. Cette dernière dont la caractéristique principale est l'augmentation de la demande globale dans un contexte de stabilité de l'offre s'accompagne à terme des tensions inflationnistes.

Durant la période allant de février 2008 à novembre 2010, les prix semblent avoir une volatilité à la hausse. Cette volatilité à la hausse serait due d'une part, à la forte expansion de la demande mondiale émanant des pays émergents et la persistance de la flambée des prix des produits pétroliers (FAO et CSA, 2011) et, d'autre part, par la crise financière internationale ayant entraîné une crise économique sans précédent.

La période allant de février 2010 à novembre 2011 se caractérise par une baisse de la volatilité des prix du riz et du mais local. Durant cette période il s'observe une croissance modérée de l'offre de la monnaie et de la masse monétaire (BCC, 2011). Ce qui répond à la théorique économique qui dit que lorsque l'offre de la monnaie augmente, le taux d'intérêt baisse, l'investissement augmente et le prix baisse.

La période allant de septembre 2011 à décembre 2013, les prix du riz et du mais local se caractérisent par une volatilité à la hausse. Durant cette période, il s'est observé une crise de l'endettement en occident principalement en Europe et aux Etats-Unis (BCC, 2011). La crise de l'endettent en occident a haussé le taux d'intérêt conduisant à la baisse de l'investissement dans l'agriculture (CIDSE, 2011). La baisse de l'investissement dans l'agriculture a conduit à la baisse de la production et à la hausse des prix alimentaires.

De même en analysant l'évolution de la volatilité du prix du riz et du mais confirme ces quatre phases de chocs comme l'indique le graphique suivant :

Figure 3 : Variances roulantes de la volatilité du prix du riz

Légende : VARPRL=Variance du prix du riz local VARPML=Variance du prix du maïs local

Tableau 5 : Résultats statistiques des séries des prix du maïs et du riz

Variable

Moyenne

Ecart type

Min

Max

CV

SDD

prix du riz local (FC)

840,24

446,96

191,88

1 709,99

53

0,49

prix du riz importe (FC)

678,25

372,74

97,81

1 311,68

55

 

prix du maïs local (FC)

425,18

237,16

122,83

1 013,42

56

0,109

masse monétaire (FC)

1 317 245,00

1 101 218

10 163,07

3 878 985

84

 

Taux de change (FC)

723,21

201,87

425,59

940,49

28

 

indice de la pluviométrie (mm)

145,82

65,69

1,04

339,55

45

 

prix du pétrole (FC)

947,08

354,92

429,39

1 471,30

37

 

semence mais (KG)

7 324,17

28 600,96

0

261 005

391

 

semence riz (KG)

6 553,79

21 687,68

0

140 910

331

 

quantités importes du riz (KG)

124 000 000

506000000

1 297483

3970000000

408

 

quantités importes du maïs (KG)

159 097,20

544 658,50

203,81

4 679 621

342

 

Source : nos calculs à partir de données d'enquête

Le prix moyenne du riz local est de 840,24 FC supérieur à celui du mais qui s'élevé à 425,18 FC. Ceci pourrait être dû à une faible production du riz qui est produit dans trois territoire, Uvira, Shabunda et Mwenga alors que le mais est produit dans tous les territoires du Sud-Kivu.

Le prix du riz local est supérieur à celui du riz importé qui s'élève à 678,25 FC. Le prix du riz importé faible par rapport à celui produit localement s'explique par le fait que les producteurs du riz importé reçoivent de subvention leur permettant de produire, de vendre et d'exporté à un prix faible (CIDSE, 2011). Le prix faible du riz importé pourrait impliquer sa forte consommation que celui produit localement accroissant les quantités importées du riz.

Figure 4 : Evolution du prix du riz local et du riz importé

Source : notre construction sur base de l'enquête

Les quantités moyennes importées sont respectivement de 124000000 KG pour le riz et 159097,20 KG pour le maïs indiquant une dépendance du marché bukavien au marché international du riz et du maïs mais à de degrés différents. Le riz semble plus dépendre du marché international que le maïs. La dépendance des marchés du riz et du maïs local bukavien au marché international l'expose à la volatilité car le marché international est réputé être volatile (Balcombe, 2009). Ce qui est confirmer par les graphiques 4 et 5 indiquant que les quantités importées du riz et du mais semble affecter la volatilité du prix du riz et du mais local.

Figure 5 : Evolution du prix du riz local et des quantités importées

Figure 6 : Evolution du prix du maïs local et des quantités importées

Source : notre construction sur base des résultats de l'enquête

L'observation des écart-types, et des étendues (Max-Min) nous donne une information sur le degré de dispersion des différentes séries autour de leurs moyennes et indiquent une forte instabilité du taux de change, de la masse monétaire, de l'indice de la pluviométrie, du prix du pétrole, des quantités importées et de la distribution du riz et du maïs. L'écart-type ne donne pas le degréd'homogénéité des séries, pour cela le coefficient de variation(CV) joue un rôle important. Les résultats consignés dans le tableau nous donnent des CV allant 84% pour la masse monétaire, 28% pour le taux de change, 45% pour l'indice de la pluviométrie, 37% pour le prix du pétrole, 391% pour les semences mais, 331%pour les semences du riz, 408%pour les quantités importées du riz et 342 % pour les quantités importées du maïs.

La variabilité des variables expliquées ci-haut semblent affecter l'instabilité du prix du riz et du mais local. Avec des écart-types de 446,96 pour le prix du riz local et 237,16 pour le prix du maïs local ; des étendues de variation de 1518,11 FC et 890,59 FC ; et des CV de l'ordre de 53% et 56% indique une forte instabilité et hétérogénéitéaffirmant la présence d'une variabilité temporelle des prix du riz et du mais local. Le prix du maïs local semble être plus instable que celui du riz local.

Par contre lorsqu'on fait une analyse graphique, le prix du riz semble être plus volatile et plus rentable que celui du mais comme l'indique le graphique suivant :

Figure 7 : Evolution de la rentabilité du riz et du mais

Source : notre construction sur base des résultats de l'enquête

Les résultats indiquent que le prix qui est le plus variable n'est pas forcément celui qui est le plus imprévisible (Aziz, 2012).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci