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Déterminants de la volatilité du prix des produits agricoles dans la ville de Bukavu. Cas du riz et du mais de janvier 2005 à  décembre 2013.

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par Denis LUHIRIRI
Université Catholique de Bukavu (UCB) - Licence 2013
  

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Chapitre 3. Déterminants de la volatilité du prix du riz et du maïs dans la ville de Bukavu.

Cette partie sera subdivisée en trois sections. La première portera sur le test ARCH et de racine unitaire, la deuxième porte sur les déterminants du prix du riz et la troisième les déterminants du maïs local.

III.1. test de racine unitaire et ARCH.

Cette partie s'attèlera à caractériser la dynamique des prix du riz compte tenu des fluctuations irrégulières observées dans l'analyse descriptive des séries des prix.

Le test de stationnarité de Philippe Perron des séries révèle que la tendance est significativement différente de zéro pour les séries du prix du riz local, du prix du maïs local, du prix du riz importé sauf pour le taux de change. Ce qui nous a amené à refaire le test sur les séries sans tendance pour le taux de change afin de détecter la présence de racinesunitaires sur le taux de change. Voir le tableau en annexe1 pour la procédure du test.

Les statistiques du test Z(t) sont supérieur aux valeurs critiques à 1%, 5% et à 10% pour les séries du prix du riz, du prix du maïs, du prix du riz importé sauf pour les quantités importées et la distribution de semence du riz et du maïs pour lesquellessontinférieures aux valeurs critiques à 1%, 5% et 10%. Voir les tableaux en annexe1 pour la présentation du test.

Ces séries sont donc non stationnaires en différenceet ne retrouventpas leur valeur d'équilibre de long terme si un choc parvenait à se produire.

Le test ARCH par le Multiplicateur de Lagrange révèle la présence d'effets ARCH sur toutes les séries du prix du riz ( )et du maïs ( ). L'existence d'effets ARCH implique l'hétéroscedasticité de la variance du terme d'erreur, ce qui nous amène à dire que les prix du riz et mais sont volatiles. La procédure du texte se trouve en annexe 2.

Dans les sections suivantes il sera maintenant question de voir les sources de cette volatilité en spécifiant pour le prix riz et pour le prix maïs.

III.2. déterminants de la volatilité du prix du riz

La loi du Chi2 (6227,34) et la probabilité critique associée à cette loi de la régression au tableau 5GARCH(1,1) montre que le modèle tel que spécifié est globalement significatif au seuil de 5% pour leprix du riz comme il est indiqué dans le tableau 5 ci-dessous. Le modèle GARCH(1,1) est globalement bon. Il y a donc une hétéroscedasticité conditionnelle du terme d'erreur.

Tableau 6 : Résultats de la significativité globale du modèle

Chi2

PROBABILITE

6227.34**

0.0000

**significatif à 5% et [ ] pas significatif

Source : Résultats de l'étude

Tableau 7 : Résultats de l'estimation GARCH(1,1) pour le prix du riz

Estimation GARCH pour le riz local

 

COEFFICIENTS

Z

PROBABILITE

PRIX DU MAIS LOCAL

0.33**

7.23

0.000

PRIX DU RIZ IMPORTE

0.21**

2.54

0.011

MASSE MONETAIRE

0.03**

5.28

0.000

TAUX DE CHANGE

-0.64**

-3.31

0.001

PRIX DU PETROLE

-0.48**

-2.77

0.006

DISTR.SEMENCE RIZ

0.007

0.44

0.657

QUNTITE IMPORTE DU RIZ

0.000034

0.15

0.878

TVA

86.47**

7.12

0.000

INDICE DE LA PLUVIOMETRIE

-0.03

-0.79

0.431

T2

-10.91

-1.33

0.183

T3

7.35

1.00

0.318

T4

10.56

1.55

0.122

CONSTANTE

190.56**

6.51

0.000

ARCH

 

 

 

 

0.39**

3.24

0.001

GARCH

 

 

 

 

0.69**

10.48

0.000

CONSTANTE

19.18

0.78

0.437

**significatif à 5% et [ ] pas significatif

Source : Résultats de l'étude

De cetableau, nous relevons que les aléas climatiques, les quantités importées et la politique de distribution de semences n'affectent pas la volatilité du prix du riz. Ceci s'explique par le fait que le prix dépend essentiellement des conditions qui prévalent sur le marché international et non de facteurs structurels.

Pour la saisonnalité ce seulement le deuxième trimestre qui explique largement la volatilité.Le résultat pour T2 est contraire aux attentes. Le deuxième trimestre, est situé en pleine saison culturale B où après le semis intervenu au début du mois de février, il s'observe une rareté des produits sur le marché. Cette baisse pourrait être expliquée par les importations due à l'arrivée sur le marché de récoltes précoces venues du Rwanda, ou d'autres régions de la RDC).

Par contre le du taux de change, la masse monétaire, le prix du riz importé, la TVA, le du prix du pétrole expliquent la volatilité du prix du riz local.

Une augmentation de 1% de l'offre de monnaie conduit à une volatilité à la hausse du prix du riz de 0,03%. Ce résultat confirme l'étude de Le Cotty et Jayne(2012). Lorsque les ménage demandent la monnaie pour de besoin de consommation,et que la BCC accroit l'offre de monnaie pour répondre à cette demande, les ménages se trouveront avec un pouvoir d'achat élevé. Sur le marché du riz, les consommateurs sont donc prêts à faire face à une volatilité élevée et sont alors capables d'acquérir de quantités énormes. Dès lors que les capacités productives du riz n'ont pas augmentée et l'offre du riz n'augmente pas, les vendeurs vont augmenter le prix et il va continuer à être volatile sans retrouver son niveau d'équilibre. Bien sûr il faudrait voir le comportement de la production.

Une augmentation de 1% du prix dupétrole réduit le prix du riz de 0,446%. L'augmentation du prix du prix du pétrole augmente le coût de transport. Etant donné que la RDCne peut pas influencer le prix du riz sur le marché mondial, les exportateurs congolais du riz vont exporter à un prix élevé plus que celui du marché mondial faisant à ce qu'ils vont vendre à un prix inférieur.Pour cela les exportations vont baisser et les producteurs vont produire uniquement pour le marché local et l'offre va augmenter ce qui va conduire à la baisse du prix riz en RDC. L'augmentation de la TVA d'1FC augmente la volatilité du prix de 83,27%. L'augmentation de la TVA fait à ce que les vendeurs anticipent une hausse future des impôts et accroit le prix.Un autre phénomène s'observe du côté des consommateurs qui voulant se protéger contre une hausse future font des achats des paniques et accroit leurs stock du riz. Le fait de constituer des achats des paniques augmente la demande sur le marché ce qui accroit le prix du riz.

La hausse du taux de change du FC par rapport au dollarde 1% conduit à une baisse du prix de la volatilité du prix du riz de 0,623%. La dépréciation du taux de change fait à ce que l'entreprise produit à un coût relativement faible.

Lorsque le prix du maïs augmente de 1%, la volatilité du prix du riz augmente de 0,33%. Les consommateursdonc préfèrent les deux biens à la fois.En effet, les résultats indiquent que le prix du maïs localpeut servir d'un modèle de formation du prix du riz. Les vendeurs et les consommateurs du riz local peuvent former leur anticipation sur les variations du prix du maïs local. L'augmentation du prix du maïs conduit à ce que les agents anticipent une hausse du prix du riz et constituent le stock, ce qui ne fait qu'augmenter le prix du riz.

L'augmentation du prix du riz importé de 1% conduit à une hausse de la volatilité du prix du riz local de 0,22%.Ce qui rejoint les conclusions des études de Nahoua (2012) ; Ahsan, Iftikhar et Kemal (2011) ; Temple, Meuriot, et Ali (2009) ;Rapsomanikis.

Ceci indique le fait que la volatilité du marché international du riz se transmet sur le marché bukavien. La transmission du prix international s'explique par le fait que la production du riz est faible pour satisfaire la demande et l'essentiellement de la production provient de l'extérieur.

Sans les variables retenues, le prix du riz a une volatilité à la hausse de 188,82 FC. Cela pourrait traduire l'effet de la production locale du riz sur le prix par le fait qu'elle soit moindre pour satisfaire la demande mais aussi par le fait que la logique de production interne ne pas de satisfaire en premier lieu pour le marché local mais l'exportation.

II.2.1. Politiques et conclusion

Tableau 8 : ARCH et GARCH

ARCH

COEFFICINTS

 Z

 PROBABILITE

 

0.39**

3.24

0.001

GARCH

 

 

 

 

0.69**

10.48

0.000

CONSTANTE

19.18

0.78

0.437

Légende : **significatif à 5% et [ ] pas significatif

Source : Résultats de l'étude

Le terme ARCH(1) (á=0,39) représente l'effet des perturbations conjoncturelles sur la volatilité et le coefficient (â=0,69) reflète la dynamique du marché. Le fait que le coefficient ARCH soit inférieur au coefficient GARCH(1,1) (á<â) rétrécit la pondération des chocs structurels dans la détermination de la volatilité mais qui n'est pas du tout moindre. La volatilité du prix du riz est à la fois une caractéristique intrinsèque au marchéet externe au marché du riz. Le phénomène de retour vers une valeur moyenne de volatilité se fait moinsrapidement, d'une période à une autre avec 39% de l'instabilité conjoncturelle qui se fait ressentir sur la volatilité.

L'ampleur du coefficient GARCH(1,1) indique que 69% de l'instabilité structurelle sur la volatilité au temps (t-1) se fait encore ressentir au temps t.

L'essentiel de la volatilité serait donc majoritairement imputable au caractère naturellement instable du marché.

Le coefficient de détermination (R²=0.51) indique que ce modèle parvient à rendre compte de 51% d'instabilité dans la série du prix du riz local à Bukavu.

La somme des coefficients est supérieurs à 1 (á+â= 1,083). Ce qui veut dire que les perturbations sur la volatilité dans le temps ne se résorbent pas par le marché et la série est continuellement instable sans retourner à sa valeur d'équilibre. Ceci montre l'importance de l'intervention du gouvernement.

Comme politique l'Etat devrait augmenter la production du riz en distribuant des engrais et des semences, en facilitant l'accès aux crédits, en réduisant la TVA. Pour que cette politique fonctionne, elle doit être accompagnée par une politique commerciale interdisant d'importé et d'exporté le riz durant les périodes de récoltes. Cette politique a comme faiblesse le fait que le gouvernement va devoir perdre les recettes issues des échanges commerciaux. Mais néanmoins, les recettes fiscales espérées suite à l'augmentation de la production et des échanges (local) du riz pourrait compensée cette perte des recettes fiscales. Cette politique devrait être soutenue par la politique de change qui constituerait à baisser le taux de change nominale pour rendre le riz sud-kivutien moins compétitif afin de baisser les exportations du riz.

De même, le gouvernement devrait aussi le prix du pétrole qui est généralement un produit importé en réduisant le tarif douaniers afin de réduire les couts de transports.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand