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Déterminants de la volatilité du prix des produits agricoles dans la ville de Bukavu. Cas du riz et du mais de janvier 2005 à  décembre 2013.

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par Denis LUHIRIRI
Université Catholique de Bukavu (UCB) - Licence 2013
  

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III.3. Déterminants de la volatilité du prix du mais

On constate à la fois une forte ampleur de la variabilité des prix et une forte dépendance de cette variance aux erreurs passées. Le prix est donc à la fois très variable et très imprévisible sur ce marché.

Tableau 9 : Résultats de la significativité globale du modèle

Chi2

PROBABILITE

16640.13**

0.0000

**significatif à 5% et [ ] pas significatif

Source : Résultats de l'étude

Le modèle GARCH(1,1) tel que modélisé est globalement significatif. Il y a donc une hétéroscedasticité conditionnelle du terme d'erreur.La loi du Chi2 (16640,13) et la probabilité critique associée à cette loi de la régression GARCH(1,1) montre que le modèle tel que spécifié est globalement significatif au seuil de 5% pour leprix du riz comme il est indiqué dans le tableau 10 ci-dessous.

De cetableau, nous relevons que la saisonnalité, l'indice de la pluviométrie, les quantités importées, la politique de distribution de distribution de semences, la volatilité du taux de change, de la masse monétaire, la TVA, la masse monétaireet la volatilité du prix du pétrole expliquent la volatilité du prix du maïslocal.

Tableau 10 : Résultats de l'estimation GARCH(1,1) pour le prix du riz

ESTIMATION GARCH POUR LE MAÏS LOCAL

 

COEFFICIENTS

Z

PROBABILITE

PRIX DU RIZ LOCAL

0.276126**

6.66

0.000

MASSE MONETAIRE

0.0134355**

4.97

0.000

TAUX DE CHANGE

1.885438**

14.12

0.000

PRIX DU PETROLE

-0.4846091**

-4.57

0.000

DISTR.SEMENCE RIZ

0.0173299**

3.15

0.002

QUNTITE IMPORTE DU RIZ

0.0000501**

2.43

0.015

TVA

35.07312**

2.75

0.006

INDICE DE LA PLUVIOMETRIE

0.0960825**

6.24

0.000

T2

32.85736**

9.44

0.000

T3

37.6506**

9.91

0.000

T4

9.224856**

2.23

0.026

CONSTANTE

-104.4487**

-5.10

0.000

ARCH

 
 
 
 

1.23**

4.99

0.000

GARCH

 
 
 
 

0.27**

4.43

0.000

CONSTANTE

1.2

0.27

0.790

**significatif à 5%et [ ] pas significatif

Source : Résultats de l'étude

Le prix du maïs local est volatile durant le deuxième trimestre (avril, mai et juin) comparativement au premier trimestre (janvier, février et mars). La volatilité du prix du maïs augmente de plus de 32,86 FC que le premier trimestre. Durant le troisième trimestre, le prix du maïs est volatile de 37,65 FC de plus que le premier trimestre. Le quatrième trimestre affiche une volatilité de plus de 9,23 FC que le premier trimestre.

La saisonnalité des prix est bien observable mais n'est cependant conforme à la perception des acteurs. L'effet baisse de prix à la récolteattendu ne s'observe pas. Cela pourrait être dû à la baisse de la production rendant le produit rare. Ce qui reste en conformité avec la théorie économique qui veut que le prix baisse quand le produit devient rare surtout dans la province du Sud-Kivu où les conditions de stockage sont quasi-inexistantes et une insécurité grandissante dans les zones de productions.

La hausse du prix du pétrole de 1% conduit à une baisse de la volatilité de 0,48%. Tout comme le riz, cette baisse est au fait que l'augmentation du prix du pétrole accroit le coût de transport rendant le mais en provenance de la province du Sud-Kivu moins compétitifs sur le marché international ou sur les marches des provinces ou sur ceux des pays voisins et de ce fait réduisant les exportations.

La hausse de la distribution de semences du mais de 1% conduit à une hausse de volatilité du prix du maïs de 0,17%. La distribution de semences accroit la production qui est ensuite exporté au lieu d'être amenée dans la ville de Bukavu. Cela réduit l'offre dans la ville est conduit à une hausse de la volatilité du prix du maïs

L'augmentation des quantités importées de 1% augmente la volatilité du prix du maïs de 0,0005%. L'entrée des quantités importées décourage les producteurs locaux à continuer à produire.Cela s'explique par le fait que les quantités sont importées à un cout moindre et les quantités sont produites à un coût élevé. Ce coût est lié aumauvais état des infrastructures et au manque d'information sur le marché augmente les coûts de transactions rendant le produit localement plus coût que celui importés.

L'augmentation de la TVA de La sensibilité 1 FC conduit à une hausse de la volatilité de 35,07 FC. La sensibilité à la hausse de la volatilité du prix du maïs à la TVA est due comme pour le prix du riz à une anticipation des vendeurs et des acheteurs des impôts futurs en constituant des stocks.

Lorsque la pluie augmente de 1% de mm, la volatilité du prix du maïs augmente de 0,096%. Cela s'explique une perturbation climatique fait à ce que les cultivateurs ne savent plus dans quelle saison il faut planter. De même une forte pluie durant une saison détruisant les récoltes ou bien même une saison sèche qui durent faisant à ce que les cultivateurs ne puissent pas planter explique également la volatilité du prix du maïs.

La hausse de la masse monétaire de 1% augmente la volatilité du prix du maïs de 0,013%. Comme pour le riz, cette hausse est due à une augmentation du pouvoir d'achat pour les consommateurs et à une inélasticité de l'offre du maïs.

III.3.1. conclusion et politiques

Tableau 11 : ARCH et GARCH prix mais local

ARCH

COEFFICIENTS

Z

PROBABILITE

 

1.23**

4.99

0.000

GARCH

 
 
 
 

0.27**

4.43

0.000

CONSTANTE

1.2

0.27

0.79

Légende : **significatif à 5% et [ ] pas significatif

Source : Résultats de l'étude

Le terme ARCH (á=1,23) montre que phénomène de retour vers une valeur moyenne de volatilité se fait moins rapidement ou presque pas, d'une période à une autre avec 102,3% de l'instabilité conjoncturelle qui se fait ressentir sur la volatilité. Le coefficient (â=0,207) reflète la dynamique du marché et indique que 20,7% de l'instabilité structurelle sur la volatilité au temps passé se fait encore ressentir au temps en cours. Le faite que le coefficient ARCH soit supérieur au coefficient GARCH (â<á) augmente la part des chocs structurels et diminue l'importance des perturbations conjoncturelles dans la détermination de la volatilité mais qui n'est pas du tout moindre.

L'instabilité du prix du maïs est à la fois une caractéristique intrinsèque du marché et aux facteurs externes au marché mais l'essentiel de la volatilité serait donc majoritairement imputable à l'instabilité des facteurs externes au marché du maïs.

Le coefficient de détermination (R²= 0.887) indique que ce modèle parvient à rendre compte de 88,7% d'instabilité dans la série du prix du maïs local à Bukavu.

La somme des coefficients est supérieurs à 1 (á+â=1,437). Ce qui veut dire que les perturbations sur la volatilité dans le temps ne se résorbent pas par le marché et la série est continuellement instable sans retourner à sa valeur d'équilibre.

L'importance de la part des chocs conjoncturels dans l'explication de la volatilité du prix du maïs montre que l'Etat devrait mettre en place des politiques permettant d'améliorer le fonctionnement du marché en garantissant la concurrence. De ce fait réduire les coûts de transaction sur les marchés en mettant en place un système d'information (SIM) sur les marchés permettent d'améliorer la transparence du marché, de réduire les asymétries d'information pour les acteurs du marché, d'assurer un suivi du prix et quantités, de fournir des analyses aux décideurs publics pour orienter des politiques et apprécier l'impact des mesures mises en oeuvre. Aussi il devrait mener d'action permettant d'accroitre l'offre en protégeant les producteurs du mais contre les aléas climatique en construisant les infrastructures de transport et de communication,en aidant les producteurs du mais à développer les capacités, en distribuant des engrais et des semences, en facilitant l'accès aux crédits, en réduisant la TVA. Cette politique de l'accroissement de l'offre doit être accompagnéepar une politique commerciale interdisant d'importé et d'exporté le mais durant les périodes de récoltes et par une politique commerciale devrait être soutenue par la politique de change qui constituerait à baisser le taux de change nominale pour rendre le mais sud-kivutien moins compétitif afin de baisser les exportations du maïs. De même, le gouvernement devrait aussi baissé le prix du pétrole et la masse monétaire.

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