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Détermination de quelques paramètres physico-chimiques et microbiologiques des eaux de puits de la commune urbaine de Mamou.

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par Alhassane Diami DIALLO
Institut Supérieur de Technologie de Mamou - Master 2015
  

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3-4- Les paramètres microbiologiques

L'eau destinée à la consommation humaine peut contenir des microorganismes pathogènes, agents d'infections humaines redoutables. Ce sont des bactéries, des virus, voire des champignons, des protozoaires, des algues. Cette eau doit être potable, c'est-à-dire incapable de nuire à la santé des consommateurs, donc exempte de ces agents pathogènes.

La grande majorité de ces microorganismes nocifs diffuse dans l'environnement aquatique, par l'intermédiaire des souillures fécales humaines ou animales. La mise en évidence de ces contaminations fécales est à la base même de l'analyse bactériologique de l'eau de consommation.

Elle consiste à rechercher et à dénombrer certaines espèces, ou certains groupe de bactéries les plus représentatives d'une telle contamination et dont la présence ne constitue pas un risque pour la santé ; on les appelle indicateurs de contaminations fécale.

Ainsi E. coli est un indicateur de contamination fécale ; sa présence laisse planer un risque ; celui de la présence de bactéries ou de virus pathogènes d'origine fécale (Salmonella, Shigella, Enterovirus, etc....). Certains microorganismes comme les Bacillus, les Candida ont été proposés comme indicateurs de traitement. Les tests auxquels sont habituellement soumises les eaux de consommation sont :

a- Le dénombrement des bactéries

b- La recherche et le dénombrement des coliformes

c- La recherche et le dénombrement des streptocoques fécaux

d- La recherche et le dénombrement des spores de clostridium.

· Dénombrement des bactéries.

Le dénombrement des bactéries se fait par comptage de colonies, après inoculation d'une quantité définie de l'échantillon, dans un milieu de culture gélosé ou à la surface de ce milieu. Parmi les bactéries cultivant sur gélose dans les conditions décrites, on a coutume de distinguer deux (2) catégories fondamentales sur le plan de l'hygiène : les germes saprophytes, qui se développent à 20°C et les germes dits « pathogènes », qui se multiplient à 37°C. cette distinction provient du fait qu'à 20°C on favorise le développement des germes spécifiques de l'eau et qu'à 37°C on sélectionne les microorganismes provenant de l'homme et des animaux à sang chaud, de leurs sécrétions, de leurs flores naturelles et en particulier des matières fécales.[20]

· Dénombrement des coliformes.

Actuellement on peut distinguer deux (2) catégories de coliformes, d'origine et d'habitat différents. La première est celle des coliformes d'origine fécale qui comprend les espèces genres Citrobacter ; Levinea, .... Rencontrées habituellement dans les matières fécales humaines et animales ; les eaux usées et les eaux polluées (de surface et souterraine). La seconde correspond à des espèces nouvelles comme Serratia fonticola, Bautiauxella agrestis qui, au contraire proviennent uniquement des eaux d'alimentation (potables) et de sols incultes. Elles sont très fréquentes dans les eaux de distribution et sont le plus souvent confondues avec les espèces indicatrices d'une pollution. [5]

Les coliformes fécaux, ou coliformes thermo tolérants, sont un sous-groupe des coliformes totaux capables de fermenter le lactose à une température de 44,5°C. L'espèce la plus fréquemment associée à ce groupe bactérien est l'Escherichia coli (E. coli) et, dans une moindre mesure, certaines espèces des genres Citrobacter, Enterobacter et Klebsiella.
La bactérie E. coli représente toutefois 80 à 90 % des coliformes thermo tolérants détectés. [20]

L'intérêt de la détection de ces coliformes, à titre d'organismes indicateurs, réside dans le fait que leur survie dans l'environnement est généralement équivalente à celle des bactéries pathogènes et que leur densité est généralement proportionnelle au degré de pollution produite par les matières fécales.

Par ailleurs, puisque les coliformes fécaux ne prolifèrent habituellement pas dans un réseau de distribution, ils sont utiles pour vérifier son étanchéité, permettant de détecter une contamination fécale découlant par exemple d'infiltrations d'eau polluée dans les canalisations. Ils sont aussi de bons indicateurs de l'efficacité du traitement de l'eau, mais comme leur nombre est moins élevé que celui des coliformes totaux, ces derniers leur sont préférables pour cette fonction. [21]

· Dénombrement des streptocoques fécaux.

La classification générale des streptocoques fécaux a été modifiée dans les années 80 par la création d'un nouveau genre, Enterococcus. Dans ce contexte, plusieurs espèces appartenant antérieurement au genre  Streptococcus ont été transférées vers le genre  Enterococcus, ce dernier correspondant, grosso modo, aux streptocoques du groupe sérologique D de la classification de Lancefield. [21]

Les streptocoques du groupe D susceptibles de contaminer les eaux d'approvisionnement, ils sont plutôt typiques des déjections animales, comme  Streptococcus bovis,  S. equinus,  S. gallolyticus et  S. alactolyticus. Ces espèces colonisent le bétail, les chevaux et la volaille bien qu'elles peuvent parfois  être présentes chez l'humain, en particulier  S. bovis et elles n'ont pas été  transférées dans le genre Enterococcus. Cette nomenclature, basée sur des modifications à la classification bactérienne, peuvent engendrer une certaine confusion d'autant plus que certains documents récents utilisent toujours le terme  Streptococcus pour décrire des espèces du genre  Enterococcus; c'est le cas du Standard Methods for the Examination of Water and Wastewater.

Des études menées aux États-Unis ont démontré leur utilité pour mettre en évidence une contamination fécale de l'eau souterraine.
Cet intérêt à l'égard des entérocoques s'expliquerait par le fait que, comparativement aux coliformes (incluant Escherichia coli), ils sont plus résistants à des conditions environnementales difficiles et persistent plus longtemps dans l'eau; de telles conditions sont typiques des eaux souterraines où la température est généralement plus froide et qui sont pauvres en éléments nutritifs. [22]

Tableau N°5 : NORMES DE L'OMS POUR L'EAU DE BOISSON

Paramètres

Concentration minimale en mg/l

Analyses physico-chimiques

1

pH

6.5-8.5

2

Turbidité

<5 NTU

3

Chlorures

200

4

Sulfates

200

5

Nitrites

=0.1

6

Nitrates

=50

7

Magnésium

50

8

Calcium

75

9

Sodium

500

10

Fer

=0.3

11

Fluor

1

12

Phosphates

=0.05

13

Conductivité

<400 uS/cm à 20°C

Analyses microbiologiques

14

Coliformes Totaux

0/100ml

15

Coliformes fécaux

0/100 ml

16

Streptocoques fécaux

0/100ml

17

E. coli

0/100ml

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille