WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La législation Malagasy à  l'épreuve de la violence conjugale. Cas de la ville de Toliara 2011-2013.

( Télécharger le fichier original )
par Herbert Martino RAZAFINDRADIA
de Toliara - MAÎTRISE (Master I)  2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

DEUXIEME PARTIE:
ANALYSE CRITIQUE DE LA VIOLENCE CONJUGALE
À MADAGASCAR PLUS PARTICULIÈREMENT
DANS LA VILLE DE TOLIARA

Les enquêtes éclairent sur les facteurs de risques de la violence conjugale dans la capitale du sud. Contrairement, aux idées reçues, l'autonomie économique des femmes ne les protège pas toujours contre les violences conjugales. Elle pourrait même constituer un facteur de risque supplémentaire: «Les conflits, et donc les violences, sont plus nombreux dans les couples où la femme s'éloigne du modèle perçu comme idéal, dans lequel l'épouse joue le rôle de mère au foyer, consacrée à l'éducation de ses enfants et dépendant financièrement de son mari».86

L'Etat malagasy a promulgué la loi du 25 janvier 1999 ainsi que la loi n° 2000-21 du 28 novembre 2000, portant Code pénal qui punit sévèrement le proxénétisme, le viol, les coups et les blessures sur les femmes. Cependant, les peines prévues par les textes sont rarement et mollement appliquées et pas suffisamment dissuasives pour éradiquer le phénomène. De plus, les violences sont en recrudescence et l'impunité des auteurs pousse la communauté à la justice populaire. Cette deuxième partie se rapporte deux phénomènes d'influence sociale de la violence conjugale puis sur des recommandations.

86 Plus rapporte Sciences au Sud - Le journal de l'IRD - n° 67 - novembre/décembre 2012, à Madagascar

Martino Herbert RAZAFINDRADIA

CHAPITRE I: LES PHÉNOMÈNES D'INFLUENCE SOCIALE DE LA VIOLENCE CONJUGALE

À travers ce chapitre, l'accent est mis d'abord sur les facteurs générateurs de la violence conjugale et d'autres causes, ensuite, sur ses impacts. Enfin nous allons identifier les modalités de poursuite.

Section I: LES FACTEURS GENERATEURS DE LA VIOLENCE COJUGALE

La violence conjugale est un phénomène complexe, plusieurs facteurs peuvent être évoqués pour expliquer ses causes. Mais dans le cadre de notre travail, nous allons considérer ses principaux facteurs. La violence conjugale a des racines sociales et des historiques profonds; elle est la manifestation des rapports des forces inégaux entre l'homme et la femme. Des nombreux experts croient toutefois que la violence conjugale est liée aux inégalités et au déséquilibre au sein de notre société. De surcroit, il existe d'autres basés sur la loi en vigueur, les lacunes dans la vie du couple, le laxisme de l'Etat et de la tradition et d'autres causes qui se rencontrent fréquemment.

Paragraphe I: LES CAUSES FACE À LA FONCTIONNALITÉ DE LA LOI

Plusieurs textes des lois sont entamés au niveau international et surtout nationaux alors, c'est logique de prendre un caractère de ce qui est applicable. L'adage que entendons quotidiennement est «nul n'est censé ignorer la loi»; toutefois les gens comme le couple subir l'inapplication des textes de loi d'une part et l'ignorance de la loi en vigueur d'autre part.

A- L'inapplication de la loi

Elle est l'une des principales causes de la violence conjugale à Madagascar. Cependant, outre ses lois nationales, notre pays a été signé et ratifié nombreux traités et des accords internationaux en matière des droits de l'homme et la femme en particulier. En effet, dans notre pays, les lois réprimant la violence conjugale manquent d'une réelle volonté politique dans leur application. Dans la plupart des cas, les victimes ont honte de raconter ce qui leur est arrivé et de se faire soigner; par contre, les lois condamnent les violences au niveau du couple. Il est difficile pour les femmes de porter plainte contre leur époux pour obtenir une réparation. De plus, les lois et leur application comportent plusieurs failles car les responsables de l'application de la loi comme le corps de la magistrature, de la police et de la gendarmerie maquent des moyens humains, financiers et matériels.

Martino Herbert RAZAFINDRADIA

L'Etat Malagasy, malgré les textes nationaux et internationaux qu'il dispose ne prend pas beaucoup des mesures pour faire respecter les droits des femmes. Ainsi, ils ne sont pas bien appliqués, souvent les poursuites judiciaires et les condamnations prononcées contre les agresseurs sont des simulacres. Puis, les peines prévus par les textes sont rarement et mollement appliquées.

Ils sont aussi peu sensibilisés et formés dans certains domaines dont la violence à l'égard de la femme. Les standards internationaux sur l'éthique de la profession de la magistrature imposent aux membres de justice de se saisir d'office en cas d'infractions relatives aux violences contre les femmes. Cela n'est pas encore le cas à Madagascar.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote