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Politique et effets de crédit sur le revenu des bénéficiaires à  Goma. Expérience de la coopec adec.

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par Jacques BALEZI KABAGAYA
Université de Goma - Licence 2012
  

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II.1.4. CONCEPTION CLASSIQUE ET KEYNESIENNE SUR L'EPARGNE ET LE TAUX D'INTERET

La théorie économique est fortement marquée par le débat entre les libéraux et Keynes sur le facteur explicatif de l'épargne des ménages. Avant Keynes, les économistes libéraux considèrent que l'acte d'épargne consiste à renoncer à une consommation immédiate au profit d'une consommation future ; comme l'individu préfère le présent d'autant que le futur est marqué d'incertitude, celui qui accepte de reporter sa consommation dans le temps est dédommagé par un taux d'intérêt. Dans cette perspective, on dit que le taux d'intérêt rémunère l'abstinence qui est le prix du temps, la récompense de l'entente, l'expression de la préférence pour le présent.

L'épargne est donc une « offre de fonds prêtable » qui dépend comme toute autre offre de son prix, c'est-à-dire du taux d'intérêt : plus le taux d'intérêt est élevé, plus l'offre de fonds, l'épargne est élevée.

Sur les marchés des fonds prêtables, cette offre est confrontée à une demande. Cette analyse considère que l'investissement qui compose la demande de fonds : seules les entreprises investissent et comme on suppose qu'elles ne font pas d'autofinancement tout investissement se traduit par une demande de fonds mais de façon décroissante des taux d'intérêt : selon une hypothèse qui parait vraisemblable financé par l'emprunt est d'autant plus fort que le taux d'intérêt est faible.

Il existe dès lors un taux d'intérêt d'équilibre qui égalise l'investissement et l'épargne, cet équilibre n'est possible que parce que l'épargne et l'investissement dépendent tous deux d'une même variable qui est le taux d'intérêt, l'un de façon croissante l'autre décroissante.

Keynes remet en cause cette construction grâce à deux innovations :

D'une part, il met en évidence des déterminants différents de l'investissement et de l'épargne : si l'investissement est bien toujours selon lui fonction décroissante du taux d'intérêt, en revanche, l'arbitrage entre l'épargne et la consommation ne s'opère pas en fonction du taux d'intérêt mais du revenu, dans ce cas la propension marginale qui est la part du revenu consacrée à l'épargne croit avec le revenu. Dès lors un déséquilibre entre épargne et investissement est possible.

Arbitrage par le taux

Revenu

Consommation

Épargne

22 Jean Pierre Faugère et Collette Voisin, op.cit., p50-51

 

Consommation

Placement

Arbitrage par le taux

Détention de la

monnaie

Epargne

Arbitrage fx du revenu

Revenu

29

Toute fois et c'est la deuxième innovation de Keynes, à partir de ce déséquilibre ex hant qui entraine un processus d'équilibrage macroéconomique par une variation du revenu global : si l'épargne est supérieur à l'investissement, le revenu se contracte, ce qui entraine une diminution de l'épargne qui s'ajuste ainsi à l'investissement.

Selon la théorie du producteur, un investissement additionnel autonome I0 entraine une croissance du revenu Y, avec Y=k Y, k étant

l'inverse de la propension à épargner du revenu. Il en résulte une croissance de l'épargne E égale à I0.

L'investissement engendre une épargne qui lui est égale. L'équilibre atteint peut être un équilibre de sous emploi, mais les pouvoirs publics peuvent, en stimulant l'investissement intervient afin de permettre d'atteindre un équilibre de plein emploi.

Par ailleurs, le taux d'intérêt qui ne permet plus dans la théorie keynésienne un ajustement entre l'épargne et l'investissement intervient dans un autre arbitrage entre actifs placés qui sont mobilisés et rapportent un intérêt et actifs liquides qui peuvent être utilisés immédiatement mais qui n'apportent aucun revenu.

Pour Keynes, détenir de la monnaie c'est se priver d'intérêt lié à un placement comme nous l'avons démontré au premier chapitre sur le coût de la détention de la monnaie, le taux d'intérêt est alors la prime de la renonciation à la liquidité.22.

Au total, pour les classiques, l'épargne est fonction du taux d'intérêt qui est le prix du renoncement à la consommation alors que pour le keynésien, l'épargne est fonction du revenu et le taux d'intérêt est le renoncement à la liquidité, comme le montrent les figures ci-après :

a) pour les classiques b) pour les keynésiens

Epargne

Io, épargne

Ie

i

Ie

Investissement

30

Investissement

Epargne

Revenu

Re

A partir de ces figures, nous constatons que pour les classiques, l'arbitrage entre consommation et épargne ne dépend que des variations de la seule variable : taux d'intérêt tandis que pour les keynésiens, au premier degré, c'est le revenu qui explique l'arbitrage entre la consommation et l'épargne ; en second lieu, c'est-à-dire au niveau de l'épargne, l'individu opère un choix entre le placement ou la détention de la monnaie selon que la variable « taux d'intérêt » subit des fluctuations.

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