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Exposition aux risques morpho-hydrologiques dans deux secteurs périurbains de la ville de Yaoundé. Cas des monts Akok-Ndoué et Mvog-betsi au sud-ouest de la ville.

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par Georges Ghislain FOFACK MUJIA
UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ  - Master 2016
  

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X.2.3. Le risque

Le mot de risque est apparu dès le XVIe siècle dans le domaine des assurances maritimes. Dès lors, l'utilisation de cette notion bouleversera le traitement juridique des accidents, notamment les accidents du travail à partir du XIXe siècle. Le risque est alors utilisé dans tous les domaines: il devient social, économique, technologique, politique et écologique, etc.

Étymologiquement, Risque vient du latin « risecum » ou « resecare » qui signifie couper, ou du grec « rhizikon » qui signifie danger éventuel, plus ou moins prévisible. C'est l'éventualité d'un évènement ne dépendant pas exclusivement des volontés des parties et pouvant causer des dommages.

D'après le dictionnaire de l'environnement (1991), le risque est « la possibilité de survenance d'un évènement susceptible de porter atteinte à l'équilibre naturel ». Le risque résulte de la conjonction d'un aléa et des enjeux en présence. De façon plus simpliste, le risque est « un danger éventuel, plus ou moins prévisible, dans une aire non précisément définie, d'une durée indéterminée »15. C'est encore une mesure de la situation dangereuse qui résulte de la confrontation de l'aléa et des enjeux. La notion de risque possède une dimension probabiliste et elle est traduite sous la forme d'une fonction.

Dépendant à la fois de l'aléa et de la vulnérabilité, le risque est apprécié de façon variable et souvent sous-estimé car il est toujours de l'ordre d'une probabilité et non d'une certitude.

Selon November (2000), « le risque apparaît lors de la mise en danger d'un assemblage ». Autrement dit un événement suffit pour qu'émerge une réalité mal contrôlée

14André G. (2004) « Cartographie du risque naturel dans le monde. Etude comparative entre une approche d'ordre social et une approche d'ordre économique de la vulnérabilité », Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne], Environnement, Nature, Paysage, document 286, mis en ligne le 16 septembre 2004, consulté le 13 janvier 2012. URL : http://cybergeo.revues.org/2614 ; DOI : 10.4000/cybergeo.2614

15Bailly A(1994). Enseigner les risques naturels

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dans un monde où tout est a priori stable et maîtrisable. Les situations à risque font entrer de nouvelles composantes inconnues dans un système équilibré pour le déstabiliser et le modifier. Il est possible de définir des zones à risques, des périodes à risques sans jamais savoir où et quand une catastrophe surviendra. Et bien souvent, le risque perdure même après une catastrophe, ce qui implique la nécessité de mettre en place des politiques de prévention.

Il n'y a risque que si potentiellement des groupes humains et leurs implantations territoriales peuvent être affectés par les destructions qui suivront la réalisation d'une catastrophe. Le degré de probabilité d'un événement suppose une certaine conscience du danger, laquelle distingue le risque de l'aléa, caractérisé par son imprévisibilité.

L'idée de risque ne s'applique pas uniquement aux phénomènes naturels, les risques technologiques et les risques sanitaires (épidémies) constituent également des menaces. Les grandes concentrations industrielles et les lieux de stockage des produits toxiques exposent aussi les populations à un certain nombre de dangers.

L'idée de risque n'est pas non plus uniquement liée à celle de catastrophe, c'est-à-dire d'événement brutal et de quasi-simultanéité entre son occurrence et son impact sociétal. Toute dégradation régulière de l'environnement terrestre et des ressources dont la matérialisation peut être reportée à plusieurs décennies appartient également à la catégorie des risques.

Le phénomène naturel ou géodynamique interne (géophysique) ou externe (hydrométéorologique, etc.) représente la menace et s'exprime par un champ d'action (espace), une magnitude (volume), une intensité ou un débit, une violence (impact) et une récurrence (fréquence).

Daniel Bernoulli en 1738, dans « Specimen theoriae novae de mensura sortis » apporte la première définition scientifique : « le risque est l'espérance mathématique d'une fonction de probabilité d'événements ». En termes plus simples, il s'agit de la valeur moyenne des conséquences d'événements affectés de leur probabilité. Ainsi, un événement e1 a une probabilité d'occurrence p1 avec une conséquence probable C1 ; de même un événement en aura une probabilité pn et une conséquence Cn, alors le risque r vaudra :

 
 

r = p1·C1 + p2·C2 +

... + pn·Cn = ?pi·Ci.

 

Le produit pi·Ci est appelé valeur de l'aléa i.

En définitive, le risque comme sus-défini, peut être illustré comme suit :

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Dommages humain, infrastructurel et environnemental

Figure 6: Illustration du risque d'inondation

Source : Bureau des Risques Géologiques et Miniers, octobre 2006

Mais dans la perspective de cette étude, l'attention se focalisera sur les risques hydro-géomorphologiques, précisément les risques de mouvements de mase et d'inondations.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery