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Exposition aux risques morpho-hydrologiques dans deux secteurs périurbains de la ville de Yaoundé. Cas des monts Akok-Ndoué et Mvog-betsi au sud-ouest de la ville.

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par Georges Ghislain FOFACK MUJIA
UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ  - Master 2016
  

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I.2. LES FACTEURS HUMAINS

I.2.1. Une végétation sans cesse grignotée par la présence humaine

En ce qui concerne la végétation, la région de Yaoundé et ses environs, présentait à l'origine une végétation forestière constituée d'une forêt dense et d'une forêt semi décidue avec les Sterculiacées et les Ulmacées selon Letouzey (1968 et 1985).

Mais cette forêt dense a été attaquée par les hommes à des fins agricoles et pour l'exploitation forestière ; mais aussi à cause du fort taux d'urbanisation de ces 35 dernières années. Par rapport à ce point de vue on se rend compte que sur les versants abrupts, la végétation a de plus en plus disparu au fil des années, laissant place à un développement accéléré des habitations. Car les zones périurbaines qui étaient, il y a une vingtaine d'années à l'état naturel, ont été progressivement dégradées afin de pourvoir aux besoins de logements de plus en plus croissants dans la ville de Yaoundé. Notre zone d'étude en est un parfait illustratif de cette croissance spatiale qui a presque partout ici consumée le couvert végétal. Même dans les espaces répertoriés comme écologiquement sensibles et potentiellement à risques tels que les bas-fonds marécageux et les pentes des versants.

I.2.2. Le poids de la croissance démographique

Le rythme d'urbanisation est comparable à celui de toute la ville en général. Il est largement élevé de l'ordre de 4,2% entre 1973 et 1999. Il a largement dépassé ce seuil de nos jours. On s'aperçoit que notre zone d'étude dans les années 60 était quasiment inhabitée et qu'elle a été largement colonisée au cours de la période 1980-2000. Aussi, les proportions de cette urbanisation dans la zone sont aujourd'hui effrayantes. Comme le témoigne la figure 21 présentant images satellites de Google Earth du mont Akok-Ndoué, respectivement du 03 février 2002 (image A) et du 2 mars 2013 (image B).

On peut constater qu'il ne reste plus que des îlots de couvertures végétales. Celles-ci ont été presque totalement consumées par l'emprise humaine pour des fins principalement de logement. On s'aperçoit en outre que même les espaces de hauts reliefs et les bas-fonds qui sont écologiquement sensibles et interdits de constructions, sont presque totalement humanisés.

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Image satellite A : Les versants du Mont Akok-Ndoué en 2002 Image satellite B : Les versants du Mont Akok-Ndoué en 2013

N N

Mont Akok-Ndoué

Figure 21 : Comparaison diachronique de l'humanisation des versants du Mont Akok-Ndoué entre 2002 et 2010 Source : Google Earth

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Sur la figure 21, on observe une évolution significative de l'urbanisation sur les versants du mont Akok-Ndoué. Sur l'image A, les versants Ouest et Sud sont très peu humanisés. Par contre sur l'image B ces mêmes versants ont subi une pression humaine importante, entrainant une diminution de la couverture végétale. Ceci témoigne de l'explosion démographique de la ville et de l'extension spatiale de celle-ci.

I.2.3. La pauvreté et l'expansion de l'habitat précaire

Il est admis que la vulnérabilité varie également avec le niveau de développement des sociétés exposées. A l'échelle sociétale, la vulnérabilité varie tout aussi bien avec le niveau d'aisance sociale qui a un impact certain sur la qualité du logement. Lorsqu'on observe la figure 22 qui présente la typologie de l'habitat dans la ville de Yaoundé, il ressort que la zone étudiée se structure en grande partie de l'habitat spontané et précaire.

La précarité des logements expliquerait l'importance de la vulnérabilité des populations y résidentes aux risques d'inondations et de glissements de terrain.

Pic du mont Akok-Ndoué, 957m d'altitude

Planche photo 7: Logements précaires (Clichés Fofack Mujia Georges, Août 2012 et Mai 2015)

Sur la planche photo 7, on aperçoit des habitations en matériaux provisoires situées à plus de 800m d'altitude (photo A), c'est-à-dire à quelques mètres du pic du mont Akok-Ndoué. Sur la photo B, on s'aperçoit d'une habitation précaire sur le lit majeur d'une rivière. Ce qui justifie le fait que la vulnérabilité varierait avec la qualité du logement.

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Figure 22 : Bassins versants et typologie de l'habitat dans la CUY Source : Données GUY (2010)

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo