WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Exposition aux risques morpho-hydrologiques dans deux secteurs périurbains de la ville de Yaoundé. Cas des monts Akok-Ndoué et Mvog-betsi au sud-ouest de la ville.

( Télécharger le fichier original )
par Georges Ghislain FOFACK MUJIA
UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ  - Master 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II. CARTOGRAPHIE DES RISQUES NATURELS DANS LA ZONE D'ÉTUDE

Dans cette section, il est question d'effectuer une cartographie des risques de glissements de terrain et d'inondations dans la zone d'étude afin de mettre en évidence les degrés d'exposition aux dits risques. Cela consiste en fait de passer de l'aspect théorique ou descriptif à l'aspect pratique et donc cartographique. Aussi, il va s'agir de ressortir les degrés de vulnérabilité des populations et de leurs biens face aux risques d'inondations et de glissements de terrain.

II.1. MÉTHODOLOGIE SPÉCIFIQUE

La compréhension des résultats cartographiques présentés dans cette section, nécessite de préciser la méthodologie spécifique qui a été mobilisée pour parvenir à de tels résultats. Il s'agit au préalable de la présentation des outils, des données, des méthodes et des techniques qui ont été utilisés pour la réalisation des cartes de susceptibilité et d'exposition aux risques.

La réalisation de la carte de la susceptibilité aux risques naturels dans notre matrice spatiale, a requis la mobilisation d'un certain nombre de données lesquelles sont consignées dans le tableau suivant :

Tableau 9: Variables prédictives retenues pour élaborer les cartes de susceptibilité

Catégories de
variables
retenues

Variables prédictives

Sources des données

Géomorphologie

1- Glissements de
terrain

Observations de terrain, carte topographique
de Yaoundé 1/10 000e

Topographie

2- Gradient de pente

MNT issu de la digitalisation des courbes de
niveau de la carte topographique de Yaoundé
1/10 000e

Occupation du

sol

4- Occupation du sol

Observations de terrain, images satellites
Landsat, Google Earth de la zone

Hydrologie

5- Réseau
hydrographique

Carte topographique de Yaoundé 1/10 000e

81

Figure 23 : Synthèse de la cartographie du risque Source : Guitard(2009)

II.2. CARTOGRAPHIE DU RISQUE DE GLISSEMENT DE TERRAIN

La cartographie du glissement de terrain dans la zone d'étude s'étale sur trois (3) principales étapes :

? Étape 1 : La détermination au préalable par la cartographie des éléments physiques qui prédisposent les populations. Ceci revient à mettre en évidence la carte des aléas ,
·

? Étape 2 : Ensuite la mise en évidence de la vulnérabilité par la cartographie ,
·

? Étape 3 : Enfin le croisement entre la carte des aléas et celle de la vulnérabilité.

Étape 1 : Cartographie des aléas

Nous avons débuté cette étape par la réalisation de la carte des pentes grâce à la numérisation des courbes de niveaux de la carte topographique de Yaoundé au 1/10 000e avec le logiciel Surfer 8. Après cela, nous avons exporté le résultat dans l`environnement Arcview (Arc Gis) où nous avons réalisé la carte des pentes (Fig. 24), afin d'avoir un aperçu de la distribution des pentes dans la zones d'étude.

Cette figure mettant en évidence le gradient de pente de la zone d'étude et des quartiers avoisinant, nous permet déjà d'apprécier les secteurs dont les pentes sont très importantes (tous les versants du mont Akok-Ndoué, quelques secteurs des versants du mont Mvog-Betsi).

Cela signifie théoriquement comme le présente le tableau 10, que la susceptibilité aux

82

glissements de terrain est accrue avec le gradient de pente. Plus la pente est forte, plus la susceptibilité l'est également et inversement.

De ce fait, la figure 24 montre la répartition des pentes dans la zone d'étude.

Figure 24: Carte des pentes de la zone à l'étude Source : Carte topographique de Yaoundé 1/10 000, INC

83

Au regard de la carte des pentes qui précède, l'hypothèse formulée est la suivante : plus les pentes sont fortes, plus le terrain est susceptible de glisser, si les autres conditions physiques (structure et texture du substrat en présence) sont réunies, et inversement. En suivant cette carte on distingue 5 classes de susceptibilité en prenant en compte la variable « inclinaison des pentes ».

Tableau 10: Caractérisation de la susceptibilité par considération du gradient de pente

Susceptibilité

S0 : Susceptibilité
nulle

Définitions

Conséquences probables et prescriptions

Aucune possibilité de déclenchement des glissements

de terrain,

(à cause du gradient de pente qui est nul à faible)

Il n'existe aucune menace réelle à l'échelle humaine ou le niveau de menace est

négligeable à l'état actuel des
connaissances

S1 : Susceptibilité
très faible

Possibilité très faible de déclenchement de
glissement de terrain

(Gradient de pente très faible)

La menace sur les personnes est faible ou inexistante. Mais de très faibles dommages

ou des perturbations mineures sont

envisageables. Le principe est à la

sensibilisation et l'autorisation de
construction sous prescription.

S2 : Susceptibilité
modérée

Possibilité modérée de déclenchement de glissement

de terrain

(Gradient de pente modéré)

La menace sur les bâtiments et les

personnes est présente mais modérée. Les dommages sérieux sur les habitations est à

prendre en compte si le mode de
construction n'est pas adapté. On peut s'attendre à une perturbation modérée des activités humaines. Le principe est à la règlementation (zones constructibles ou non sous prescription d'un coût élevé)

S3 : Susceptibilité
forte

Possibilité forte de déclenchement de glissement de

terrain

(Gradient de pente fort)

La menace sur les habitations est forte ainsi que sur les personnes. Une destruction des

habitations est à entrevoir à l'échelle
humaine ainsi qu'une perturbation majeure des activités humaines. Le principe est à

l'interdiction des constructions (zones
inconstructibles)

S4 : Susceptibilité
très forte

Possibilité très forte de glissement de terrain

(Gradient de pente très fort), Si les autres conditions
sont réunies : sol dégradé ou raviné, absence de
végétation, etc.

Source : Enquête de terrain, Août 2013

84

Ceci signifie théoriquement que la susceptibilité aux glissements de terrain en prenant en compte l'inclinaison des pentes se répartit comme suit :

? S0 : Les zones dont les pentes se situent entre 0 et 3° sont des zones très faiblement susceptibles aux glissements de terrain. Elles correspondent dans leur majorité à des zones de bas-fonds et les sommets des montagnes où les pentes sont presque nulles. C'est le cas des secteurs : Mewoulou, des bas-fonds d'Akok-Ndoué et de Mvog-Betsi et surtout des sommets de monts.

? S1 : Les zones dont les pentes se situent entre 3 et 8°, qui sont des zones faiblement susceptibles aux glissements de terrain, du fait du faible degré d'inclinaison de la pente. Elles correspondent sur le terrain aux bas de versants.

? S2 : Les zones dont la pente est comprise entre 8 et 14°, qui sont des zones dont les pentes sont moyennes et donc théoriquement très peu susceptibles aux glissements de terrain.

? S3 : Les zones dont la pente est comprise entre 14 et 24°, sont les zones dont les pentes

sont fortes. Ce sont des zones fortement susceptibles aux glissements de terrain.

? S4 : Les zones dont l'inclinaison de la pente se situe entre 24 et 45°, qui sont des espaces très fortement susceptibles aux glissements de terrain du fait des pentes qui sont ici très fortes. Elles correspondent sur le terrain aux hauts de versants. Ces secteurs correspondent dans la zone d'étude aux quartiers tels que : Akok-Ndoué I et II, Mvog-Betsi Eba I et II.

En complément à la carte des pentes qui nous a permis d'apprécier le gradient de pente dans la zone d'étude, nous avons également réalisé une restitution en 3D de la zone d'étude. Celle-ci nous a permis de réaliser le modèle numérique de terrain (MNT) de la zone d'étude. Ce MNT nous a permis d'observer la morphologie générale du site à l'étude afin d'identifier a priori les zones potentielles de glissements de terrain du fait de leur altitude et du gradient de pente.

85

Figure 25: Modèle numérique de terrain de la zone l'étude Source : Carte topographique de Yaoundé 1/10 000, INC

86

Étape 2 : Détermination de la vulnérabilité

En ce qui concerne la vulnérabilité, nous l'avons exprimée par le biais de la réalisation de la carte de l'occupation du sol de la zone d'étude et de ses environs. La figure 26 présente l'état de l'occupation du sol. On se rend compte que dans la zone, l'habitat est partout omniprésent. Même dans les zones dites « à risques » telles que les bas-fonds marécageux et les versants pentus de sommets. Cela signifie théoriquement qu'une bonne partie de la population de cette zone se trouve être exposée aux risques de glissements de terrain et d'inondation.

Toutefois, il convient de préciser que cette carte des pentes, illustre la prédisposition autrement dit la susceptibilité des versants à subir un glissement de terrain. Or notre définition du risque tel qu'élaborée dans le cadre conceptuel, considère le risque comme le croisement de l'aléa et de la vulnérabilité. (Cf. Tableau 11). Afin de mettre en évidence la susceptibilité aux glissements de terrain, nous avons croisé 2 variables à savoir :

? « L'inclinaison des pentes » ? « les enjeux »

SGT= IP×E

La formule mise en évidence est :

SGT= Susceptibilité aux glissements de terrain IP= Inclinaison des pentes

E= Enjeux.

Nous avons pour ce faire, considérer le risque comme la combinaison de l'aléa et de la vulnérabilité (voire cadre conceptuel, introduction générale) Nous avons retenus 5 classes d'intensité de l'aléa et 5 classes de vulnérabilité. Le croisement de ces classes d'aléa et de vulnérabilité se résume dans le tableau 11.

87

Figure 26: Occupation du sol dans la commune d'arrondissement de Yaoundé 6ème

88

Tableau 11: Matrice de détermination des classes de risques

 

Aléa

Vulnérabilité

×

Très faible
(Classe 1)

Faible
(Classe 2)

Moyen
(Classe 3)

Fort

(Classe 4)

Très fort
(Classe 5)

Très faible
(Classe 1)

2

3

4

5

6

Faible
(Classe 2)

3

4

5

6

7

Intermédiaire (Classes 3)

4

5

6

7

8

Fort (Classe

4)

5

6

7

8

9

Très fort
(Classe 5)

6

7

8

9

10

Après que les dites variables aient été retenues, il importe de préciser que l'obtention de la carte de susceptibilité aux risques passe par la combinaison des variables sus-considérées. Afin de déterminer le degré d'exposition aux risques, nous avons distingués 5 catégories d'intensité de risques.

Figure 27: Carte de la susceptibilité aux glissements de terrain Source : Carte topographique de Yaoundé, Google Earth

89

Cette carte nous permet de constater les disparités dans l'exposition aux risques de glissements de terrain.

La susceptibilité aux glissements de terrain va de la mention très faible à la mention très forte en passant par les mentions faible, moyenne et forte. Cela signifie que la susceptibilité aux glissements ou mieux encore les degrés d'exposition sont différents en fonction des paramètres pris en compte.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo