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Exposition aux risques morpho-hydrologiques dans deux secteurs périurbains de la ville de Yaoundé. Cas des monts Akok-Ndoué et Mvog-betsi au sud-ouest de la ville.

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par Georges Ghislain FOFACK MUJIA
UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ  - Master 2016
  

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II.3. CARTOGRAPHIE DU RISQUE D'INONDATION

La cartographie du risque d'inondation a également obéit à la même procédure, c'est-à-dire en 3 étapes : réalisation de la carte de l'aléa, celle de la vulnérabilité et enfin croisement des deux cartes pour obtenir la carte du risque d'inondation.

Étape 1 : Réalisation de la carte de l'aléa

À ce niveau nous avons élaboré la carte du réseau hydrographique. Celle-ci nous a permis d'observer la répartition du drainage dans la zone et de constater que le réseau hydrographique était dense et constitué d'une multitude de rivières à écoulement permanent.

Étape 2 : Détermination de la vulnérabilité

Pour mettre en évidence la susceptibilité aux inondations, nous avons croisé 2 variables à savoir :

? « la localisation par rapport au lit du cours d'eau »

SI= LLC×E

? « les enjeux »

La formule mise en évidence est :

Ou SI= Susceptibilité aux inondations

LLC= Localisation par rapport au lit du cours d'eau

E= Enjeux.

Cela nous a donc value d'établir pour ce risque 3 classes de susceptibilité. Le tableau 12 les en

résume :

90

Tableau 12: Classes de susceptibilité aux risques d'inondation

Susceptibilité

Caractéristiques

Définitions

Conséquences probables et prescriptions

S0 : Susceptibilité
nulle

Espaces situés à plus de
50 m du lit majeur du
cours d'eau ou de la
rivière

Aucune possibilité de
submersion par les eaux de
débordement,

Il n'existe aucune menace réelle à l'échelle

humaine ou le niveau de menace est
négligeable à l'état actuel des connaissances

S1 : Susceptibilité
intermédiaire

Espaces situés entre 20-
40 m du lit du cours
d'eau

Possibilité moyenne de
submersion par les eaux

La menace sur les personnes est moyenne Mais de très faibles dommages ou des perturbations mineures sont envisageables. Le

principe est à la sensibilisation et

l'autorisation de construction sous
prescription.

S1 : Susceptibilité
forte

Espaces situés entre 0-20 m du lit du cours d'eau

Possibilité élevée et quasi-
instantanée de submersion par
les eaux

Menace sur les hommes et sur les biens importante. Le principe à ce niveau est à la proscription des constructions. Si oui suivant des conditions de prise en compte du risque d'inondation.

Source : Enquête de terrain, Août 2013

Étape 3 : Cartes des risques d'inondations

Les figures 28, 29, 30 présentent l'exposition au risque d'inondation dans la zone d'étude. Force est de constater que cette exposition varie considérablement en suivant la prise en compte de la localisation de l'habitat humain ou de la distance euclidienne entre le lit du cours d'eau et l'habitat.

Cela signifie théoriquement que plus la demeure est proche du lit du cours, plus elle est et ses occupants sont susceptibles de subir les affres de la submersion par les eaux de débordement des inondations et inversement. Cela est encore d'autant plus vrai, dans la mesure où dans la zone d'étude, les populations n'ont pas réellement pris en compte le risque d'inondation durant l'aménagement. Cela signifie que les habitations ne sont pas adaptées aux zones d'inondations en termes de matériaux et de qualité du bâti.

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Figure 28 : Espaces à risque d'inondations élevé dans la zone d'étude Source : Plan-guide de Yaoundé (2008), CUY et enquête de terrain (2013)

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Figure 29 : Espaces à risque d'inondations modéré dans la zone d'étude Source : Plan-guide de Yaoundé (2008), CUY et enquête de terrain (2013)

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Figure 30: Synthèse de l'exposition au risque d'inondation

Source : Plan-guide de Yaoundé (2008), CUY et enquête de terrain (2013)

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Figure 31: Exposition au risque d'inondation Source : Fofack Georges (Septembre 2013)

Sur cette image de Google Earth géoreférencée de la zone d'étude sur laquelle nous avons appliqué des « buffers » de valeurs 50m et 100m de part et d'autre du réseau hydrographique, on observe qu'une quantité importante d'habitations se trouve dans les zones de forte susceptibilité aux inondations. Cela permet également de s'apercevoir de la densification de l'habitat dans les espaces de bas-fonds qui par essence sont régulièrement sujette aux inondations.

L'exposition aux risques de glissements de terrain et d'inondation se trouve être différente d'un endroit à l'autre de la zone d'étude. On relève dans la zone étudiée, les populations très exposées, les populations moyennement exposées et les populations faiblement exposées. Cela donne également lieu à des vulnérabilités différentes : des plus vulnérables aux moins vulnérables.

Dans ce chapitre, il était question de pouvoir se servir de l'approche par les SIG pour mettre en évidence la susceptibilité aux risques d'inondations et de glissements de terrain dans

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la zone à l'étude. La méthodologie employée, insistait sur le croisement de l'aléa et de la vulnérabilité pour déterminer les cartes des risques.

La carte de la vulnérabilité pour les glissements de terrain incorporait un seul paramètre : l'inclinaison des pentes. Quant à celle de la vulnérabilité aux inondations, elle prenait en compte la distance euclidienne par rapport au lit du cours d'eau comme paramètre d'expression de la vulnérabilité.

Cette approche nous a permis de dériver sur des cartes d'exposition ou de susceptibilité aux risques de glissements de terrain et d'inondations.

Seulement, le résultat de cette analyse aurait été plus affiné si d'autres paramètres tels que le coefficient d'infiltration, la nature des substrats, les accidents géologiques, la qualité du bâti, la perception ou non du risque, etc ; avaient été agrégés à l'analyse et insérés dans la base de données de l'étude. Cela aurait le mérite de rendre plus fins, nos cartes de susceptibilité des risques analysés.

Néanmoins, les résultats auxquels nous sommes parvenus dans cette séquence de notre travail, démontre à suffisance que dans notre matrice spatiale, le risque est présent et qu'en outre la susceptibilité aux risques varie considérablement d'un point à l'autre. Cela signifie que l'exposition aux risques dans cette zone est fonction de la position topographique sur laquelle se situent les vulnérabilités (pour les risques de glissements de terrain) et de la localisation des vulnérabilités en fonction du lit du cours d'eau (pour les risques d'inondations).

Nonobstant cette exposition différente aux risques hydro-morphologiques dans la zone à l'étude, il y a une réelle nécessitée de mettre en place des stratégies à même de réduire considérablement cette exposition et par là de minimiser le risque de catastrophe à long terme. Quel est l'état des lieux des stratégies et du cadre juridique autour de la protection des populations face aux risques dans la zone d'étude ? Quelles sont les stratégies qui peuvent être expérimentées afin de surseoir une réduction considérable de l'exposition aux risques des populations des secteurs Akok-Ndoué et Mvog-Betsi ? Ces questions trouveront écho dans le prochain chapitre.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon