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Analyse de la performance de la chaàŽne de valeur manioc dans le groupement de Buzi à  Kalehe.

( Télécharger le fichier original )
par Anelka Angélus MANENO
Université Catholique de Bukavu - Licence 2015
  

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II.3.4 Analyse des coûts et de la rentabilité

Avant d'analyser les coûts, nous donnons d'abord une précision sur la définition de certains concepts.

? Définition des concepts utilisés

Notre approche est celle de chaîne de valeur, sont définis ici, quelques concepts clés utilisés dans le document. Notre étude touchera particulièrement les maillons suivants de la filière manioc :

> Le Maillon de la production qui a à la tête les producteurs de manioc et tous les autres acteurs intervenant dans le processus de production dont les fournisseurs d'intrants spécifiques, la main d'oeuvre, etc. Les constituent les premiers acteurs directs de la chaîne de valeur du manioc. Ils assurent la fonction de production en combinant divers facteurs de production et vendent leur production soit au marché, soit au bord champ.

> Le Maillon de la transformation constitué des transformatrices des racines en cossettes, chikwangue, en farine, gari, tapioca. Ces transformations sont soit manuelles soit mécanisées. La présente étude prend en compte la transformation des racines, en farine et en chikwangue ;

> Le Maillon de la commercialisation où on rencontre les grossistes, des détaillants simples et des importateurs des produits et produits dérivés du manioc. On en distingue deux types de commerçant :

V' les commerçant de type 1 : qui se déplacent au niveau des exploitations pour acheter directement les produits chez les paysans.

V' les commerçants de type 2 qui s'approvisionnent au niveau des marchés locaux pour acheminer les produits vers les grands centre de consommation (Goma et Bukavu).

> La Compétitivité est définie comme la capacité (des nations, des secteurs, des entreprises) de pouvoir répondre à la demande sur les marchés (locale, nationale et internationaux) pour accroître des niveaux de revenu dans l'économie locale et globale. Elle n'est pas déterminée par la seule capacité à vendre plus, mais plutôt par le niveau de productivité (valeur de la production par unité d'intrants) dans une économie qui utilise de manière efficace ses hommes, son capital et ses ressources naturelles.

> Charges fixes : Elles se limitent à la valeur de l'amortissement des matériels agricoles; les autres charges fixes n'existent pratiquement pas. Le coût d'entretien et de réparation des matériels et équipements n'est pas pris en compte parce que l'entretien n'est pas fait uniquement pour la culture du manioc.

CT = CV + CF + MO (1)

41

> Charges variables : Ce sont les dépenses effectuées pour l'acquisition des intrants (semences, engrais organiques et minéraux, produits phytosanitaires), le coût de main-d'oeuvre, transport des semences et les frais de commercialisation.

> L'amortissement est la détermination comptable de la perte de valeur irréversible d'un bien durable au cours d'une période de temps donnée. Il peut être aussi analysé comme l'épargne d'une entreprise pour un éventuel achat de biens d'équipement en remplacement du capital déprécié. Dans le cas de cette présente étude, l'amortissement a concerné les autos de transport, des moulins de transformations, ainsi que le petit matériel (houes, râteaux, fourches, machettes, arrosoirs, et.). Nous avons choisi un mode d'amortissement linéaire qui conduit au calcul suivant :

Annuité d'amortissement = Coût d'achat du matériel / durée de vie probable

> Le coût de commercialisation prend en compte tous les frais liés à la commercialisation de ce produit après la récolte. Il s'agit du coût du transport, du coût des emballages (sacs vides, paniers et autres emballages), frais de transformation, de la taxe payée au marché, du « mandat » du commissionnaire. Pour la vente bord champ, le producteur n'a pas de charges commerciales.

> Le coût de production est la somme des deux charges (fixe et variable)

> Le coût total est calculé en ajoutant au coût de production le coût de commercialisation ;

> Le Chiffre d'affaires (ou recettes) = Quantité vendue x Prix unitaire de vente

II.3.4.1 Analyse des coûts

L'analyse des coûts a été le troisième élément abordé lors de l'analyse des données. Cette analyse a été faite au sein de chaque chaîne de valeurs. Elle a consisté à calculer les coûts de production, de transformation, de commercialisation, etc. pour chaque catégorie d'acteurs participant à la chaîne. Ensuite, la structure des coûts c'est-à-dire l'analyse de la part que représente chacun des postes de dépenses dans les coûts totaux a été faite. Cela a permis l'identification des postes de dépenses sur lesquels on peut intervenir pour améliorer la performance de l'acteur concerné. La structure des coûts consolidés au niveau de chaque chaîne de valeurs a été faite, d'abord pour une comparaison des différentes chaînes de valeurs, puis pour l'identification des postes de dépenses les plus onéreux. Enfin, l'analyse de la répartition des coûts entre les principaux agents économiques participant à la chaîne a été effectuée, ce qui a permis une comparaison de ces agents.

Pour une catégorie d'acteurs donnée, les coûts totaux (CT) sont définis par la formule (Epiphane, Bankolé, et al., 2011) :

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Avec :

? CV : représente les coûts variables et sont composés des dépenses effectuées pour l'acquisition des intrants (approvisionnement des semences, engrais organiques et minéraux, produits phytosanitaires), les frais de commercialisation ;

? CF : représente les coûts fixes et sont composés des amortissements de l'équipement et le coût de location de la terre et du métayage et ;

? MO : la main-d'oeuvre. Elle est constituée de la main-d'oeuvre familiale et de la main-d'oeuvre salariée. Le coût de la main-d'oeuvre salariée correspond à l'argent effectivement dépensé par le producteur. Quant à la main-d'oeuvre familiale, son coût est obtenu en multipliant la quantité de main-d'oeuvre (en homme-jour) par le prix unitaire moyen de vente de la main-d'oeuvre salariée dans le milieu d'enquête.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote