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Analyse de la performance de la chaàŽne de valeur manioc dans le groupement de Buzi à  Kalehe.

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par Anelka Angélus MANENO
Université Catholique de Bukavu - Licence 2015
  

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III.5 stratégies de développement des différentes chaînes de valeurs manioc dans le groupement de Buzi.

5.1. Opportunités et contraintes au développement des différentes chaînes de valeurs

5.1.1. Contraintes au développement des chaînes de valeurs ananas au Bénin

Diverses contraintes (nous y regroupons les faiblesses et obstacles) entravent le développement de toutes les chaînes de valeur analysée dans la présente étude. La première contrainte majeure (commune à toutes les chaînes de valeur) est relative aux difficultés d'approvisionnement en semences améliorées de manioc. La solution la moins coûteuse, selon Le Meur (2000), est a priori de produire les maniocs sur l'exploitation et d'étendre progressivement la surface cultivée, ce qui nous renvoie à la question sensible de l'accès à la terre. Les liens entre producteurs (pour l'obtention des boutures) sont souvent symétriques (relation verticales entre acteurs), une fois la récolte, les producteurs se distribuent entre eux les boutures (gratuitement ou moyennant un service dans l'exploitation).

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des grandes exploitations des terres au détriment des autres et en font le démembrement où les conditions d'accès sont faites au désavantages des producteurs ; (pour un champs de 50 mètres sur 25, deux jours de travail par semaines dans la plantation au compte du propriétaire, une boite de pile, une chèvre à la récolte, etc. Ceci peut aussi s'expliquer par le taux de croissance démographique alors que la terre est un facteur fixe ; quelques soient le niveau de la population, elle reste inchangée et sa production presque constante dans les mêmes conjonctures et aléas climatiques. Selon le rapport de W.V (2015), la marchandisation de la terre y a été parfois très précoce, précoloniale et les transactions foncières sont marquées par une forte insécurité, des fluctuations de prix brutales non corrélées à un ajustement de l'offre à la demande ou au niveau de fertilité.

Les autres types de contraintes identifiées concernent :

Au niveau de la production :

> Le manque ou l'insuffisance d'encadrement technique,

> Le faible ou le non maîtrise des variétés en fonction du marché,

> le manque de mécanisme d'approvisionnement en intrants appropriés,

> le manque de structure de financement approprié pour chaque chaîne de valeur,

> la faiblesse des superficies emblavée de manioc et par conséquent de la production

réalisée ;

> l'analphabétisme des paysans, qui touche environ 80 % des producteurs, rend difficile la

gestion financière des exploitations et ralentit le fonctionnement des organisations de producteurs ce qui engendre la non maîtrise des itinéraires techniques, ce qui pose également problème pour le respect des différentes assimilations des certaines sensibilisations sur les pratiques culturale -volet projet de W.V sur l'accompagnement champs paysans- faits par les ONGs.

> la faible maîtrise des techniques culturales par nombreux producteurs, notamment les petits

producteurs ;

> outillage rudimentaire, inadapté et fatiguant ;

> le manque d'emballage adapté sur place,

> l'insuffisance des nouvelles variétés de manioc, ces boutures constituent un facteur limitant

pour tous nouveaux producteurs qui désirent produire de manioc issu des nouvelles variétés.

Au niveau de la transformation :

> la faible capacité de transformation ;

> l'insuffisance voire manque d'équipements appropriés ;

> faible performance des unités de transformation (transformation artisanale) ;

Au niveau de la commercialisation :

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> les acteurs qui ne sont pas suffisamment organisés pour favoriser la commercialisation vers le marché urbain ;

> le manque d'emballage adapté sur place, ce qui entraîne parfois le bradage de manioc destiné à la vente urbaine sur le marché local ;

> difficulté de conditionnement des maniocs -farine de manioc et cossettes de maniocs-pendant la période pluvieuse ;

> Tracasseries et multiplicités des taxes.

Pour l'ensemble de la filière et autres :

> la mauvaise organisation des principaux opérateurs. Ces organisations sont très peu fonctionnelles voire non fonctionnelles car elles sont pour la plupart minées par des conflits internes (Rapport world vision). Les transformateurs et commerçants évoluent aussi de leur côté en rangs dispersés, ce qui ne favorise pas le règlement de certains problèmes cruciaux (crédit intrants, centre de conditionnement, conquête de gros marchés...) ;

> les difficultés d'accès au crédit, notamment pour toute activité agricole car elle présente un risque de non remboursement le plus élevé et ne s'adapte aux conditions de remboursement du crédit dans une institution de micro finance ;

> la faible organisation des acteurs réduisant du coup la synergie souhaitée,

> Faiblesse du financement de la filière manioc. La culture de manioc étant exigeante en investissement, l'absence d'un mécanisme de financement constitue un frein important à son développement.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld