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L'effet des politiques macroéconomiques sur la croissance économique en RDC de 1972 à  2009.

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par Serge MUNENWA SHAKA
ULPGL/Goma - Licence 2012
  

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CHAPITRE II :

EFFORT DE CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC

On parle de développement lors que la croissance est maintenue de manière continue dans le temps. Tout au long de la décennie venant s'écrouler, il a été constaté une augmentation continue du PIB Congolais, bien sûr la population elle aussi a augmenté ce qui normalement pouvait conduire une crise ou stagnation l'économie Congolaise. Dans ce chapitre nous nous référons beaucoup plus sur les données du document intitulé « perspective économique en Afrique » de la BAD et de l'OCDE de l'année 2007.

L'année 2006 a incontestablement été une année marquée par des élections libres pour la première fois depuis quarante ans, avec des scrutins présidentiels, législatif et locaux, et l'adoption de la constitution de la troisième République.

2.1 LA POLITIQUE BUDGETAIRE

Malgré le bon déroulement général des élections, la RDC (République démocratique du Congo) a eu du mal à maintenir la stabilité macro-économique et a subi d'importants déséquilibres conjoncturels. Néanmoins Le tableau des opérations financières de la RDC ci-après nous montre une croissance positive des dépenses gouvernementales.

251659264Tableau N°2 : Tableau des opérations financières de la RDC :

Source : BAD/OCDE 2007, perspectives économiques en Afrique, p.235.

En 2005, le déficit budgétaire représentait 2.7% du PIB contre 4.1% en 2004. Pour 2006, le déficit est estimé à 1.2 pour cent du PIB. Il devrait augmenter en 2007 et 2008, respectivement à 1.4 et 1.9% du PIB. En 2005 et 2006, la réduction du déficit a résulté d'une importante augmentation des recettes, mais aussi et surtout des dons et appuis budgétaires octroyés par la communauté internationale pour soutenir les élections, le maintien de la paix et la reconstruction22(*).

Les dons ont représenté plus de 30% des recettes de l'État en 2005 (5.2% du PIB). En 2006, l'aide extérieure a représenté 57% du budget de l'État, à hauteur de 2.2 milliards de dollars (9.5% du PIB).

En 2007 et 2008, le financement extérieur devrait conserver une place très importante dans les recettes de l'État mais en légère diminution, estimée respectivement à 9% et 8.5%. Les recettes fiscales devraient se maintenir à des niveaux élevés (8.9% du PIB en 2007 et 8.4% en 2008), grâce à l'accélération de la croissance et la reprise des activités productives. Les recettes pétrolières ont aussi augmenté de manière significative, suite à l'envolée des prix sur les marchés mondiaux. Le prix du pétrole a été revu cinq fois à la hausse en 2005 et trois fois en 2006, pour une augmentation totale de plus de 11% en 2006.

Parallèlement à ces évolutions, les dépenses ont, largement dépassé les montants attendus, au second semestre 2005 et à plusieurs reprises dans le courant de l'année 2006, en avril, juillet et septembre notamment. En avril 2006, le dépassement des dépenses publiques a été de plus de 13 milliards de francs congolais (29 millions de dollars). Pour les mois de juillet et septembre de la même année, il s'est respectivement élevé à plus de 9 et 12 milliards de francs congolais (20 et 27 millions de dollars). Ces dérapages s'expliquent par plusieurs causes23(*).

La première porte sur les problèmes d'insécurité à l'est du pays, avec les primes à la police nationale pour la sécurisation des élections et les dépenses exceptionnelles liées au déroulement des élections. La seconde a trait au recensement des fonctionnaires, qui a permis de ne plus payer des salariés fantômes mais a en revanche entraîné la régularisation des employés du service public qui n'avaient pas reçu leurs salaires depuis plusieurs mois. En troisième lieu, le processus de décentralisation a conduit à l'augmentation des taux de rétrocession du budget vers les services provinciaux et les entités décentralisées. Quatrièmement, le service de la dette intérieure a été relativement important en raison du niveau élevé de la dette et de la hausse des frais de commission de la Banque centrale. Le service de la dette intérieure, 3.4 pour cent du PIB en 2005, est estimé à 3.2 pour cent du PIB en 2006. Il devrait baisser en 2007 et 2008, avec la mise en place des initiatives d'allégement de la dette. Finalement, la forte hausse des dépenses de fonctionnement de l'État a découlé des nombreuses missions et déplacements des fonctionnaires des ministères. Conséquence du dépassement des dépenses publiques, les taux d'exécution du budget s'avèrent très disparates. Par exemple, en 2005, alors que les dépenses de fonctionnement affichaient un taux d'exécution de 243.9%, les dépenses en capital, essentielles pour la lutte contre la pauvreté, avaient un taux d'exécution de seulement 12.1%. Pour 2007 et 2008, les dépenses de l'État sont prévues à des niveaux élevés (respectivement à 22.5% et 22.8% du PIB).

Les dépenses en capital devraient augmenter, passant de 3.7 à 4.5% du PIB entre 2007 et 2008, étant donné que les montants des dettes ont été dégagés par les allégements de dette aux dépenses d'infrastructures et de lutte contre la pauvreté.

* 22 BAD/OCDE 2007, perspective économique en Afrique, p.234.

* 23 BAD/OCDE 2007, Op. Cit, p.235.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault