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L'effet des politiques macroéconomiques sur la croissance économique en RDC de 1972 à  2009.

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par Serge MUNENWA SHAKA
ULPGL/Goma - Licence 2012
  

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2.2 LA POLITIQUE MONETAIRE24(*)

La politique monétaire a subi le contrecoup de la politique budgétaire. Pour financer ses dépenses supplémentaires, en l'absence d'un système financier efficace, l'État a fait fonctionner la planche à billets.

L'importante création de monnaie de la BCC (Banque centrale du Congo) sans contrepartie réelle a entraîné une accélération de l'inflation et la flambée du taux de change, c'est-à-dire une dépréciation de la monnaie nationale. Afin de contenir l'inflation, la BCC a cherché à limiter, autant que possible, l'offre de monnaie. Aussi le taux de refinancement des banques a-t-il augmenté plusieurs fois au cours de l'année 2006, passant de 28.5 à 45% entre janvier et décembre. Le taux des réserves obligatoires est passé de 2 à 3%, puis à 4%, de façon à doubler la quantité de monnaie stérilisée. Au total, l'inflation a été contenue avec un taux annualisé de 22% en 2006 (contre 21.4% en 2005), loin de l'objectif de 8% pour l'année dans le PCR (programme relais de consolidation), révisé à 9.5% puis à 15%. Le taux d'inflation devrait être ramené en dessous de la barre des 10 pour cent en 2007 (7.4 pour cent) et les années suivantes (7.1% en 2008). Par ailleurs, en 2006, la BCC a connu des difficultés croissantes à honorer immédiatement en espèces des chèques tirés sur son compte. Évoluant dans un régime de change flottant, le franc congolais s'est déprécié de plus de 18% en 2006, par rapport au dollar américain, la devise de référence. Alors que le PCR avait prévu une valeur de 526 francs congolais par dollar fin 2006, le taux de change était de plus de 530 francs congolais par dollar en novembre 2006. La forte dollarisation de l'économie découle des dévaluations successives de la monnaie nationale et des pressions inflationnistes. Pas moins de 99.5% de la quasi-monnaie (les dépôts à terme et les dépôts en devises) sont constitués de devises étrangères.

Le PCMA (Programme de coopération monétaire en Afrique) a pour objectif ultime la création d'une zone monétaire unique et d'une monnaie commune en Afrique, à l'horizon 2021. Il implique que les pays respectent des critères de convergence. A cet égard, en 2006, la RDC n'a observé qu'un seul critère de premier rang sur quatre (le déficit public en pourcentage du PIB hors don) et deux critères de second rang sur sept (la non accumulation de nouveaux arriérés, intérieurs et extérieurs, et le maintien des taux d'intérêt réels positifs).

Par ailleurs, la situation des banques commerciales semble s'améliorer, avec l'augmentation des dépôts et des liquidités en 2006 ainsi que des crédits au secteur privé (15.5% de croissance). Pour attirer davantage d'épargne, les banques ont fortement assoupli leurs conditions et diversifié leurs produits. Par exemple, le minimum de 10 000 dollars requis pour ouvrir un compte a été supprimé, avec la concurrence entre les nouvelles banques. La BIAC (Banque internationale pour l'Afrique au Congo) a notamment lancé en 2005 le compte épargne « Ekonzo » sans frais d'ouverture ni de tenue de compte, doté d'une rémunération annuelle du solde moyen. La BCC a également enregistré une augmentation des demandes d'ouverture de banques.

Quant à la micro-finance, elle est florissante et permet à bon nombre de Congolais de financer leurs petites activités.

* 24 BAD/OCDE 2007, Op. cit., p.235

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