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L'effet des politiques macroéconomiques sur la croissance économique en RDC de 1972 à  2009.

( Télécharger le fichier original )
par Serge MUNENWA SHAKA
ULPGL/Goma - Licence 2012
  

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CHAPITRE 1 :

CONSIDERATION THEORIQUE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE.

Ce chapitre se veut de parler grosso modo de quelques facteurs ou instruments de politique économique susceptible d'expliquer une croissance économique notamment la politique monétaire et de change et la politique budgétaire et fiscale.

1.1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE

En remontant le temps on peut dire que l'origine de la pensée économique se situe vers le 18e siècle, avec la révolution industrielle. Avant cette révolution industrielle des auteurs avait déjà évoqué des théories économiques. C'est le cas avec Adam Smith qui est considéré comme le premier qui ait pu appréhender le phénomène de croissance.

Avant de rechercher en quoi la croissance économique constitue un phénomène révolutionnaire, il nous faut voir de plus près sur quoi porte la croissance lors qu'on parle de la croissance économique il s'agit en fait de la croissance de la masse des produits finis et des services chaque année par l'économie. Elle peut s'opérer de deux façon ou bien par l'augmentation du nombre des producteurs ou des consommateurs. Tandis que la production et la consommation par tête reste la même c'est ce que certains économistes appelle la croissance extensive. Ou bien indépendamment du nombre des unités qui produisent ou qui consomment, grâce à l'augmentation de la production et de la consommation par tête : on parlera alors de croissance intensive5(*).

Avec la révolution industrielle il a été constaté que la recherche du profit qui autre fois été punissable ne l'été plus ; le mode d'organisation des sociétés évoluait aussi suivant trois modes : initialement l'organisation traditionnelle ensuite l'organisation moderne, on passait de l'organisation de la société par la force à une organisation un peu plus libérale où on personne n'était contraint comme à l'époque de l'esclavage, concernant l'organisation du marché l'évolution de celui-ci consistait à fixer quelques règles et chaque opérateur économique effectuait ses transactions librement.

Cependant, au cours du 20e siècle, la plupart des pays ont connu une croissance économique importante. Cette croissance s'est manifestée par une augmentation continuelle du revenu réel agrégé, de la production, de la consommation de biens et services, non seulement en niveau mais aussi par habitant. Chaque génération a eu un niveau de vie plus élevé que celui de la génération qui l'a précédé6(*).

Les pays en voie de développement (PVD) représentent environ le trois quart de l'humanité, mais seulement le cinquième de la production mondiale et leur revenu par habitant n'est donc en moyenne que le 1/20 de celui des pays développés à économie de marché7(*).

Cependant, l'hétérogénéité croissante des tiers mondes résulte paradoxalement d'un phénomène commun : le développement économique, qui n'a affecté bien évidement tous les pays au même rythme. Certains surtout en Afrique, ont connu une croissance faible, alors que d'autre, en Asie et en Amérique latine se sont transformé rapidement.

Hirshman a introduit récemment le concept de croissance déséquilibrée illustré par la figure ci-dessous :

Graphique N°1 : Croissance équilibrée et croissance déséquilibrée

Dans le processus de croissance conflictuelle, les progrès sont plus lents, car le déplacement vers le nord-est du graphique se fait au prix de reculs successivement pour l'un des produits du secteur. Le secteur X progresse tout d'abord, alors que Y régresse, puis l'inverse se produit et ainsi de suite. Hirshman compare cette évolution à celle d'un voilier qui remonterait mal le vent (venant du Nord-est) et << tirerait des bord>> vers le progrès à 70 ou 80°, au lieu de 45° pour la croissance déséquilibrée, alors que le trajet de la croissance équilibrée serait celui d'un navire à moteur qui irait droit dans la bonne direction (mais les pays pauvres ont-ils ce moteur ?), le processus de croissance conceptuelle lui parait convenir mieux à la réalité car « chacun des objectifs (X ou Y) est si difficile à atteindre que, pour progresser vers un seul d'entre-deux, il faut mobiliser toutes les énergies et se faisant on néglige d'autres objectifs primordiaux, ce qui attire, plus tard, l'attention du public et le changement de cap).8(*)

W.W. Rostow prétend (avoir peu à peu) qu'il est parvenu à l'idée qu'il est possible et à certains fins limités, utile de décomposer l'histoire de chaque économie nationale et parfois celle de région selon cette suite d'étapes. Une analyse constitue, en fin de compte, à la fois une théorie de la croissance économique, et une théorie plus générale, bien qu'encore très partielle de l'histoire générale des temps modernes9(*)

A considérer le degré de développement de l'économie on peut dire que toutes les sociétés qu'elles passent par l'une des cinq phases suivantes10(*) :

1. L'Archaïsme (traditionnelle) : caractérisée par une société traditionnelle

2. Le modernisme : à ce niveau il y a des conditions préalables au démarrage

3. Le décollage : c'est la période pour laquelle la société fini par renverser les obstacles et barrières qui s'opposaient à la croissance régulière.

4. La stabilité : à ce niveau le volume des investissements représentent 10 à 20% du revenu nationale grâce à l'évolution technique.

5. L'abondance (le bien être générale) : c'est l'ère de la consommation de masse, où la production des biens de consommation durables et les services deviennent les principaux secteurs de l'économie.

Au moment où les sociétés atteignirent la maturité au cours du XXe siècle, deux phénomènes se sont produits :

- Le revenu réel par habitant s'est élevé à un niveau tel que des nombreux individus ont pu régulièrement disposer de biens et services dépassant les besoins alimentaires, de logement et de vêtement indispensable.

- La composition de la main d'oeuvre, elle s'est modifiée de façon telle que non seulement la proportion urbaine et dans la population totale s'est accrue, mais aussi la proportion de la population des employés de bureau et des ouvriers qualifiés.

En effet, l'augmentation continuelle ou régulière du taux de croissance économique ou du PIB d'un pays donné demeure un signe ultime d'une croissance économique de ce pays.

* 5 C. BERNARD, la vie économique, éd. Armand Colin, Paris, 1965, p.5.

* 6 A. M. SIBAYIRWANDEKE, Théories de la croissance, cours inédit, ULPGL/Goma, 2012.

* 7 J. Brasseul, introduction à l'économie de développement, éd. Armand Colin, 1993, p.5.

* 8 J. Brassel, Op. Cit., p.84.

* 9 W.W. Rostow, les étapes de la croissance économique, éd. Cujas, Paris, 2002, p.1.

* 10 Idem, p.13.

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