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Les éruptions phréatomagmatismes et les impacts associés.

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par Japheth KASEREKA
UOR - Graduat 2015
  

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CHAPITRE III : LES ERUPTIONS

PHREATOMAGMATIQUES DANS LE MONDE III.1. PRINCIPAUX VOLCANS ACTIFS DANS LE MONDE

La distribution géographique des volcans est directement en relation avec la structure tectonique de la Terre et les mouvements des plaques entre lesquelles se divisent la lithosphère et la partie supérieure du manteau de notre planète.

On estime aujourd'hui que notre planète compte plus de 1 500 volcans actifs. On entend par « actif » tout volcan ou massif volcanique qui a délivré récemment au moins une éruption et qui est susceptible d'entrer à nouveau en activité. Depuis 1900, plus de 400 volcans différents ont été le siège d'au moins une éruption.

31

Légende :

Ces chiffres ne signifient en réalité pas grand-chose. Dans certains cas, des volcans différents ne sont que des appareils différents au sein d'un seul mégavolcan. Dans d'autres cas, on ne comptera qu'un seul volcan pour un ensemble de dizaines ou de centaines de cônes isolés répartis sur plusieurs centaines ou plusieurs milliers de kilomètres carrés.

Enfin, on ne recense là que des volcans connus, en général sur les continents ou les îles. On passe sous silence les milliers de volcans sous-marins actifs qui ne nous sont pas accessibles.

Ces volcans actifs ne se répartissent pas aléatoirement sur la surface du globe. Ils sont étroitement liés à trois environnements géodynamiques inhérents à la vie de notre planète et qui découlent de la tectonique des plaques :

? Les zones d'accrétion : les volcans y sont relativement peu nombreux en apparence, puisque les zones d'accrétion sont pour l'essentiel immergées sous les océans de la planète et échappent donc à l'observation directe. Pourtant, on estime qu'entre 10 000 et 20 000 centres éruptifs jalonnent ces limites, dont plus de 99 % ne sont pas observables. Le volcanisme des zones d'accrétion est surtout connu là où ces régions sont émergées. L'un des meilleurs exemples est l'Islande.

? Les zones de subduction (marges actives ou arcs insulaires) : c'est le long de ces frontières que se manifeste de la manière la plus évidente le volcanisme actuel. Le volcanisme y est généralement très explosif. La zone la plus connue est la ceinture de feu du Pacifique : elle borde l'océan de tous côtés, à l'exception du sud. Elle concentre plus de 60 % des volcans actifs émergés de la planète.

32

? Le volcanisme de point chaud : il est lié à des remontées de panaches thermiques enracinés profondément dans la planète. Ces panaches ascendants de roches solides fondent partiellement en arrivant à proximité de la surface, et les liquides produits percent la croûte océanique ou continentale. Ce type de volcanisme est relativement rare (quelques dizaines de volcans au maximum).

Figure 12 : Volcanisme et mouvements des plaques : Schéma F.-D. De Larouzière Légende :

Volcanisme et tectonique des plaques

Abréviations

1

= manteau (asthénosphère)

AI = arc insulaire

2

= manteau supérieur

DO = dorsale océanique

3

= croûte océanique

FO = fosse océanique

2

+ 3 = lithosphère

FT = faille transformante

4

= réservoir magmatique

MCA = marge continentale active

5

= pluton granitique

MP = marge passive

6

= croûte continentale

PC = point chaud (panache mantellique

7

= couverture sédimentaire

profond)

 
 

RC = rift continental

 
 

VIC = volcanisme intraplaque continental

 
 

VIO = volcanisme intraplaque océanique

 
 

ZS = zone de subduction

(Source : http : // www.vulcania.org/eruption-volanique.pdf).

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III.2. PHREATOMAGMATISME

Les éruptions phréatomagmatiques, comme nous l'avons dit dans le premier chapitre, se produisent soit sous les océans, mers, lacs ; soit sous les glaciers soit encore sur les continents.

Lorsque l'éruption se produit au fond des océans, aucune manifestation volcanique n'apparaît à la surface. La pression hydrostatique exercée par la colonne d'eau étant extrêmement forte, le gaz reste dissous et la lave s'épanche tranquillement sur le fond de la mer. Aucune explosion ne peut se produire dans de telles conditions.

L'écoulement tranquille de lave à 1 000 °C sur le fond de la mer, aussi étrange qu'il paraisse, est une réalité et on l'a observé et même filmé. Plus des trois quarts des laves produites chaque année sur Terre se mettent en place au fond des océans et ces activités nous sont presque toujours invisibles. Là, dans le secret des profondeurs, naissent des morphologies particulières. Les laves prennent la forme de coussins : on les appelle « pillow-lavas ».

A l'inverse, lorsque le volcan naît en mer à faible profondeur, le contact de la lave et de l'eau provoque de violentes explosions. La roche en fusion est brusquement «trempée» (au sens où l'on trempe de l'acier) et donne naissance à des fragments vitreux qui s'accumulent sous forme de brèches particulières, appelées hyaloclasites.

Si l'activité volcanique se poursuit, le volcan en cours de construction finit par émerger. Dès que le magma n'est plus en contact avec l'eau de mer, le dynamisme change radicalement. Dans le cas de magmas basaltiques, l'activité est alors beaucoup moins explosive et devient hawaiienne ou strombolienne. L'évolution du volcan s'effectue comme sur la terre ferme.

Sous les glaciers, comme en Islande, pendant les éruptions, la glace fond en partie, et les éruptions se déroulent selon les mêmes modalités qu'en mer. La fusion d'énormes volumes de glace peut provoquer la formation de débâcles glaciaires à la périphérie du glacier: d'immenses fleuves de boue déferlent sur le pays avoisinant, entraînant tout sur leur passage. Les volcans sous-glaciaires présentent une morphologie particulière. Dans les régions où les glaciers ont disparu, ils peuvent être étudiés. Les montagnes « en table » d'Islande en sont des exemples typiques. On identifie des pillow-lavas à la base, puis des accumulations de brèches de hyaloclasites, éventuellement la mise en place d'un petit volcan aérien si l'accumulation de matériaux finit par dépasser le niveau de la calotte glaciaire aujourd'hui disparue.

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A : éruption survenant sous un glacier avec accumulation des pillow-lavas dans un lac captif sous la glace. Début d'effondrement de la surface du glacier.

B : apparition du lac en surface, explosion phréatomagmatiques.

C : émersion, formation d'un cône terminal et émission de coulées.

D : état actuel, après régression et disparition du glacier.

Figure 13 : Formation et évolution d'un volcan sous-glaciaire en table ( http://www.wikipedia.org).

Enfin, les éruptions phréatomagmatiques peuvent survenir sur les continents lorsque le magma rencontre de l'eau superficielle (nappe phréatique, cours d'eau, lac). Une succession d'explosions très violentes découpe des cratères circulaires à l'emporte-pièce appelés maars, du nom qui a été donné à ces morphologies en Allemagne. Les projections s'accumulent alors à la périphérie du cratère, en général sous forme d'un croissant ou anneau pyroclastique ( http://www.wikipedia.org).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille