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La coopération policière dans la zone CEMAC.

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par Platon Papin DONGMO TIODON
Université de Dschang- CAMEROUN - Master 2 en Droit 2013
  

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Paragraphe 2 : Les structures secondaires de coopération policière dans la CEMAC

Ces structures ont un rôle important dans la coopération policière dans la CEMAC, mais avec une moindre ampleur que celle des structures précédemment présentées. Qu'il s'agisse du Service de Coopération Technique Internationale de Police (A), de la police des Nations Unies (B), de la Commission de Défense et de Sécurité (C), ou encore des centres de coopération policière, douanière et environnementale (D), la forme et le domaine de coopération varient d'une structure à l'autre.

A. Le Service de Coopération Technique Internationale de Police (SCTIP)

Crée en France par le décret interministériel n°61-1373 du 14 Décembre 1961176(*) lors du mouvement de décolonisation Africaine, le Service de Coopération Technique Internationale de Police (SCTIP) avait pour but d'apporter aux Etats nouvellement indépendants l'assistance des cadres de la police, des services extérieurs et des délégations ouvertes à l'étranger177(*). Ce service auquel le décret du 14 Décembre 1961 précité avait donné pour mission « d'étudier, de mettre en oeuvre et de coordonner la coopération internationale en matière de sureté et de police »178(*), avait une action beaucoup plus orientée vers la formation au départ. Les secteurs de coopération étaient variés, qu'il s'agisse de la police judiciaire ou de la police de renseignement en passant par la sécurité publique et le contrôle aux frontières, les cadres de la police française étaient envoyés pour assister les jeunes autorités locales dans la mise en place, la formation, l'équipement, la gestion administrative et opérationnelle de unités de police179(*). Dans la CEMAC on retrouve le SCTIP dans les ambassades de France au Cameroun, au Congo, au Gabon et au Tchad, où il est basé dans ces pays d'accueil.

En outre, parce qu'il participe à la mise en oeuvre de la politique étrangère de la France en matière de sécurité intérieure180(*), le SCTIP dispose de 93 antennes recouvrant 156 pays à travers le monde dont ceux de la CEMAC ci-dessus cités. Son action qui au départ était beaucoup plus fondée sur la formation tend à se rapprocher de l'opérationnel de nos jours, ce qui justifie le fait que son déploiement dans la coopération soit désormais, orienté dans trois axes. Une coopération opérationnelle, une coopération technique et une coopération institutionnelle. La coopération opérationnelle sert à recueillir, analyser et transmettre les informations intéressant la sécurité de la France aux directions et services et de la gendarmerie nationale française concernés. Il s'agit d'une recherche ouverte de renseignements en matière de terrorisme, de trafic de stupéfiants, de crime organisé. Pour sa part, la coopération technique sert à élaborer et à mettre en oeuvre au profit de services de polices et de gendarmeries étrangers des programmes de formation, des séminaires d'études, de fournitures d'équipement, ainsi que des stages en France. La coopération institutionnelle a pour but de participer aux travaux d'experts menés dans différentes enceintes de l'Union Européenne181(*). Le chef d'une délégation du SCTIP à l'étranger a le titre d'attaché de police et est conseiller de l'ambassadeur de France dans ce pays d'accueil182(*).

Toute autre est la coopération menée dans la CEMAC par la police des nations Unies.

* 176 Voir MESSEWENG ABANDOUMO, Le Service de Coopération Technique Internationale de Police (SCTIP), au Cameroun, Mémoire en vue de l'obtention de diplôme de commissaire de police. ENSP, promotion 2000-2002, p. 12.

* 177 NYEBE (S.), La coopération internationale dans le cadre de l'exercice de la police judiciaire au Cameroun.

Mémoire en vue de l'obtention du diplôme de commissaire de police, ENSP, promotion 2001-2003, p. 15.

* 178 MESSEWENG ABANDOUMO, op. cit., p.12.

* 179 Ibid., p. 13.

* 180 NYEBE (S.), op. cit., p.16. 

* 181 Site internet officiel du SCTIP.

* 182 MESSEWENG ABANDOUMO, op. cit., p. 16.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams